2.5.2.2.Les carbamates
Ce vaste groupe rassemble les dérivés de l'acide
carbamique. Ils agissent comme les organophosphorés. Ils sont
neurotoxiques inhibiteurs du cholinestérase. Mais cette action
d'inhibition est réversible. Ce sont des composés peu stables,
peu solubles dans l'eau.
2.5.2.3. Les Pyréthrinoïdes
Les Pyréthrinoïdes sont des composés
lipophiles, peu stables, et sont rapidement inactivés par les
microorganismes du sol. Ils sont non rémanents dans l'environnement et
ne laissent pas des résidus dans l'eau et les végétaux.
Ces insecticides sont peu toxiques pour l'homme mais toxiques pour certains
organismes aquatiques et les abeilles. Ce sont des composés
biodégradables. Ils pénètrent dans l'organisme par voies
d'ingestion, d'inhalation et transcutanée. Les métabolites issus
de l'hydrolysation sont facilement éliminés par urine (SSA,
2010).
2.5.2.4. Les Benzoylurées (perturbateurs de
mues)
C'est un groupe d'insecticides découvert en 1972, le
Diflubenzuron étant la première matière active
commercialisée. Elle se caractérise par son mode d'action qui
perturbe la formation de la chitine qui n'est plus sous forme fibrillaire des
larves d'insectes. La chitine synthétase est le site actif. Les insectes
meurent lors de la mue suivante. Ils sont faiblement toxiques pour l'homme. Le
délai d'action est de 2 à 7 jours. Leur demi-vie est de 2
semaines. Ces produits sont rémanents et peuvent être
utilisés dans le cadre de la lutte préventive contre le Criquet
Pèlerin (Dobson, 2001).
2.5.2.5. Les Phénypyrazoles
Le principal représentant de ce groupe est le Fipronil
et ses métabolites. C'est un insecticide rémanent et son action
est relativement lente. Ils bloquent les canaux colorés
régulés par l'acide gamma - aminobutylique.
Il possède un spectre large et affecte de nombreuses
autres espèces d'arthropodes. Il est aussi relativement sans danger pour
les mammifères à faible dose (FAQ/GCP, 2004).
2.5.2.6. Les insecticides biologiques
L'utilisation des micro-organismes naturels pour lutter contre
les ravageurs est devenue le moyen « écologique » d'espoir
quand on se réfère aux effets toxiques des pesticides de
synthèse. Cette utilisation est devenue possible grâce aux travaux
réalisés sur certaines souches des bactéries (Bacillus
thurigensis moins efficace sur le criquet), virus
(entomopox) ; les protozoaires (Nosema locustae) ; les
champignons (Metarhizium anisopliae var acridum). Ces
champignons sont utilisés comme bio-pesticides qui ont donné
satisfaction en lutte antiacridienne (Dobson, 2001).
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