I.1.11.4 Surveillance :
Elle comprend numération-formule-plaquettes et
myélogramme réguliers. Le premier bilan doit se faire à la
sixième cure seulement. Parfois la première réponse ne
peut intervenir qu'au 9ème cycle. La réponse se manifeste souvent
sur la lignée érythrocytaire. Il suffit qu'une lignée
réponde pour que les autres suivent généralement. Il faut
stopper le traitement qu'en cas de progression de la maladie, d'effet
secondaire de stade élevé compromettant le pronostic vital du
malade ou sa qualité de vie.
1.1.12 Syndrome myeloproliferatif
Un syndrome myéloprolifératif est une maladie
caractérisée par une production anormale, d'allure
cancéreuse, de certains types de
Il s'agit d'une prolifération clonale des cellules
conservent une capacité de différenciation
à l'inverse des leucémies aiguës. Il peut
éventuellement évoluer en syndrome myélodysplasique
%c3%
1.1.13 Les translocations chromosomiques dans les
hemopathies malignes :
I.1.13.1 Les anomalies chromosomiques dans les cancers
La cancérogenèse chez l'homme est un processus
"multi
multiplicité des événements
génétiques pouvant conduire à la maladie. Ces
altérations génétiques induisent une transformation
progressive d'une cellule normale en une cellul dérivée maligne.
Les cellules cancéreuses ont des défauts dans leur programme de
régulation qui gouverne la prolifération des cellules normales et
l'homéostasie.
I.1.13.2 Les caractéristiques des cellules
malignes
Le phénotype des cellules malignes es
l'immortalité, la tumorigénicité et
l'instabilité génomique (Tlsty et al, 1992). L'instabilite du
génome est un événement précoce important dans la
progression tumorale : elle se manifeste par l'apparition de mutations
ponctuelles et/ou de réarrangements de régions plus ou moins
grandes du génome. Elle aboutit à la perte de la
ségréga
à la production de cellules aneuploïdes (perte ou
gain d'un chromosome comme la trisomie 21 ou la monosomie X) et
hétéroploïdes (copies supplémentaires de tous les
chromosomes comme la triploïdie 3n et la tétraploïdi
egiagotertique eteieloo0:eation deo
détutpatideo tiralipteo
I.1.13.3 Les anomalies chromosomiques des cellules
malignes :
Les cellules malignes présentent des anomalies
acquises et parfois des anomalies constitutionnelles qui participent à
la cancérogenèse. Les anomalies acquises sont présentes
dans les cellules tumorales et absentes des tissus qui ne sont pas
impliqués dans le phénotype malin. Ce sont des anomalies clonales
apparues dans une seule cellule et présentes, en majorité, dans
toutes les cellules de la tumeur considérée. Dans certains cas il
peut y avoir perte du clone initial et donc perte des anomalies dans les
cellules de la tumeur. La cellule portant l'anomalie présente des
modifications génétiques lui conférant un avantage
prolifératif.
Trois types d'anomalies chromosomiques sont retrouvés
dans les cellules cancéreuses (Holliday 1989) :
· le "bruit chromosomique", c'est-à-dire les
anomalies chromosomiques dues au hasard, sans liaison ni conséquence
directe avec le processus malin.
· Les anomalies primaires, essentielles dans l'apparition
des cellules tumorales.
· Les anomalies secondaires, apparues au cours de
l'évolution de la tumeur et importantes dans sa progression.
· Les anomalies chromosomiques rencontrées dans les
cancers peuvent être :
· Des anomalies de nombre : perte et/ou gain d'un ou
plusieurs chromosomes ce qui entraîne une modification de la
quantité d'ADN totale de la cellule.
· Des anomalies de structure : elles impliquent des
cassures suivies de réarrangements aberrants. Elles peuvent être
inter- ou intra-chromosomiques. On distingue les anomalies
équilibrées (c'est-à-dire sans perte de matériel
chromosomique), comme les translocations réciproques, les inversions et
les anomalies déséquilibrées, comme les
délétions, les duplications, les insertions et les isochromosomes
(chromosomes dicentriques et en anneau). Les translocations réciproques
associées à une délétion au point de cassure sont
également des anomalies déséquilibrées.
Ces deux types d'aberrations chromosomiques peuvent coexister
dans la même cellule cancéreuse et reflètent un caryotype
complexe. Je ne détaillerai par la suite que les translocations
réciproques car mon travail de thèse a porté plus
particulièrement sur ce type d'anomalies équilibrées.
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