1.1.8 Evolution et complication : I.1.8.1 maladie
Hodgkin :
La détermination du stade dans la maladie de Hodgkin
comme dans le lymphome non hodgkinien, il est nécessaire
d'évaluer plusieurs aspects de la tumeur avant de déterminer la
meilleure option de traitement (Wilson et al., 1997). Ces
aspects comprennent la détermination du stade de la tumeur, de son
volume et de la présence ou l'absence de symptômes
systémiques. Le système actuel de détermination du stade
s'appelle le système Ann Arbour. Il est identique tant pour la maladie
de Hodgkin que pour le lymphome non hodgkinien.
Les stades I et II décrivent la maladie
localisée, tandis que les stades III et IV se réfèrent
à la maladie avancée ou généralisée. Quand
la maladie touche un organe solide de façon extensive, comme la peau, le
foie, le poumon, la moelle osseuse ou le sang, le patient est atteint d'une
maladie de stade IV. Le stade de la maladie est un facteur très
important pour déterminer le pronostic de la maladie et pour le choix du
traitement.
Le volume de la tumeur se rapporte à la taille de la
tumeur présente dans les ganglions lymphatiques ou dans les organes
solides.
Pronostic de la maladie de Hodgkin : Il est globalement bon car
la grande majorité des malades peuvent guérir. Il dépend
cependant de différents facteurs :
· L'âge du patient
· L'étendue de la maladie
· Le retentissement de la maladie sur l'état de
santé général du patient (symptômes
généraux, inflammation)
· L'importance de la masse tumorale
· Surtout, la réponse au traitement initial
-On ne cesse de découvrir de nouvelles
sous-catégories parmi les différentes formes de lymphomes, ce qui
rend la classification du lymphome très compliquée et explique
pourquoi elle a fréquemment changé et évolué
(Kurzrock et al., 1987). Très récemment,
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a
adopté un système de classification des lymphomes qui prend en
compte de nouvelles informations concernant l'aspect, la vitesse de
l'évolution de la maladie et les caractéristiques immunologiques
et génétiques des cellules, ainsi que les effets de la maladie
sur l'organisme. Les caractéristiques immunologiques ou
"immunophénotypes" aident à classifier la tumeur (à savoir
si elle à cellules B ou à cellules T, par exemple) en identifiant
les antigènes situés à la surface des cellules. Ces
antigènes, dans certains cas, peuvent servir de cible aux anticorps
monoclonaux. La plupart des lymphomes à cellules B possèdent un
antigène appelé CD20. Or il existe aujourd'hui des anticorps
monoclonaux qui ont été validés comme traitement et dont
le mode d'action est de reconnaître et attaquer les cellules
cancéreuses qui possèdent cet antigène CD20. D'autres
anticorps monoclonaux sont pour reconnaître d'autres types de cellules de
lymphome.
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