2.2.1.1. La Banque pour l'Industrie et le Commerce
(BIC)
La banque pour l'industrie et le commerce (BIC) au Comores une
filiale de la BNP de Paris, est la seule institution qui depuis la
création de la société est engagée á assurer
le financement à 100% et garantir les opérations d'importations
du riz en partenariat avec les clients attributaires de l'Onicor. La BIC reste
depuis 1982 le partenaire financier de la société jusqu' en 2008
dont son engagement se voit menacé par l'ouverture d'une agence d'une
banque Tanzanien aux Comores.
2.2.1.2. L'Exim Bank
Une banque tanzanienne, Exim Bank, dont une agence vient
d'ouvrir ses portes á Moroni, a donné son accord de principe pour
financer une opération exceptionnelle d'importation de riz
destiné á assurer la sécurité alimentaire aux
Comores.
"Exim Bank a donné son accord pour ouvrir une lettre de
crédit en vue de financer l'importation de 25.000 tonnes de riz, soit
l'équivalent des besoins du pays pour une période de six mois",
sous l'ordre du ministère de l'Economie de l'Union des Comores, en
accord avec un fournisseur indien.
C'est la première opération commerciale
d'envergure que mène cette banque depuis son ouverture aux Comores.
Jusque-là, il n'existait qu'une seule banque commerciale aux Comores: la
Banque pour l'industrie et le Commerce (BIC), une filiale de la BNP. "La BIC
n'a pas souhaité s'engager dans cette opération bien plus
importante que les transactions qu'elle soutient habituellement. Son concurrent
s'est positionné aussitôt. Il est clair que la BIC ne peut plus
garder sa position de monopole dans le pays depuis qu'elle a perdu cette
opération en faveur de son concurrent. Ce nouveau riz est acheté
avec l'argent prêté par Exim Bank à l'Office national
d'importation et de commercialisation du riz, et a été
négocié á des conditions favorables á savoir 600
dollars la tonne, au lieu du prix du marché (1.000 dollars et plus).
2.2.2. Les partenaires non financiers à
l'Onicor
L'Onicor traite avec ses clients qui ne sont autres que les
commerçants attributaires qui par l'intermédiaire de la BIC
paient à cette dernière les quantités de riz
commandé. Ce sont des partenaires indirectes à l'Onicor qui ont
pour rôle d'assurer la distribution le riz aux détaillants et aux
consommateurs. Ils sont constitués des grossistes fidèles aux
normes et règlements préétablis par l'Onicor via la BIC
qui joue un rôle de médiateur entre les deux entités en ce
qui concerne l'approvisionnement mais également le paiement des derniers
vers le premier. Une fois que le besoin d'approvisionnement se manifeste au
niveau des clients, il est du devoir de l'Onicor d'interpeler ces derniers
d'adresser et signer leurs intentions d'achat. SeII III L L: la
lettre d'intention ou letter of intent to order (LOI)
La lettre d'intention est l'engagement de faire ou de ne pas
faire ayant pour objet le soutien apporté à un débiteur
dans l'exécution de son obligation envers son créancier. La
lettre d'intention ou lettre de confort est fréquemment employée
dans la vie des affaires, notamment de la part de sociétés qui ne
souhaitent pas signer un engagement de caution.
La jurisprudence reconnaît deux sortes de lettres
d'intention :
- celles qui entraînent une obligation de moyens
- celles qui entraînent une obligation de
résultat.
Il se définit pour le cas de l'Onicor comme l'acte de
volonté par lequel les commerçants
attributaires manifestent leur besoin de s'approvisionner en riz
ordinaire adressé à l'Onicor. Une fois que ces actes soient
signés par les commerçants, le service commercial fait la
collecte et les transmet à la BIC ou l'EXIM BANK pour examen. Il arrive
que la banque
n'accorde pas à des clients la totalité de la
quantité demandé. Car c'est à la banque et à elle
seule d'approuver ou non selon la solvabilité et la disponibilité
financière du client la quantité requise pour ce dernier.
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