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L'afflux des organisations non gouvernementales et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu en RDC

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par Olivier MUSHAGALUSA MUSHABISA
Université officielle de Bukavu - Graduat en relations internationales 2012
  

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III.2 IMPACT NEGATIF DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU

A Bukavu, certaines ONG s'écartent de leurs missions et s'occupent d'autres affaires qui n'ont rien à faire avec leurs interventions respectives.

A un moment donné, Pour ce qui est du CICR, la population du Sud-Kivu se demandait en quoi il se déclare neutre, vu son comportement sur terrain pendant les guerres d'agression de la R.D.Congo de 1996 et 1998. Avant les guerres de 1996 et de 1998, il avait stocké des camions neufs et remplis de vivres et non vivres.

Les militaires rwandais s'en sont emparés en toute facilité et ont progressé avec, sans que le CICR n'ait jamais déploré ce «pillage».

Pendant la guerre du RCD de 1998, le CICR s'est empressé de reconnaitre la partition de la RD Congo en deux Etats : l'Est, occupé par Rwanda, Ouganda et Burundi sous-couvert du RCD, et l'ouest occupé par le gouvernement congolais, en créant une délégation du CICR pour chacun de deux Etats : une à Kinshasa et une autre à Goma. La population avait perdu confiance dans le CICR et s'interrogeait sur sa réelle mission au Sud-Kivu.

C'est dans cette perspective que nous allons dresser les points négatifs et leurs iùpacts liés à l'afflux des ONG internationales d'une manière générale en RDC et d'une manière particulière à Bukavu :


· Dollarisation de l'économie congolaise, qui rend la RDC une colonie économique. la preuve en est qu'aucune ONG internationale n'utilise la monnaie nationale dans l'élaboration et même dans l'exécution de son budget.

Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
dans la ville de Bukavu »
Olimushagam@yahoo.fr/+243994309872 ou +2438531672

· Plus de publicité que d'actions concrètes sur terrain ; avant le financement on mobilise les prétendus bénéficiaires, mais après, les actions sur le terrain se centralisent sur le népotisme et le clientélisme.

· Consommation d'une grande partie de leurs budgets dans leurs administrations et salaires ; ce qui conduit à la non effectivité des actions sur le terrain.

· Affaiblissement si pas décapitation des ONG et autres Associations locales par une concurrence déloyale avec des moyens disproportionnés sur terrain.

· Débauchage des cadres plus compétents au sein des organisations locales : quand on travaille dans une organisation locale on est jugé incompétent, mais une fois embauché par une agence onusienne ou une ONG internationale, on est appelé «expert» ; cela conduit le chômage des cadres compétents et surtout des étudiants qui viennent de l'Université qu'on exige une expérience qu'ils ne peuvent pas avoir.

· Actions sporadiques et de saupoudrage sans réel impact sur les bénéficiaires, pour les ONG humanitaires leurs interventions sont sporadiques et éphémères. Ce qui oblige les bénéficiaires à se débrouiller autrement après leurs interventions.

· Hausse du coût du loyer dans les villes pour les congolais à des maigres salaires.

· Dénonce exagérée des misères des Congolais pour s'attirer des financements ; Ce qui motive une mauvaise réputation du pays à l'étranger.

· Programmes et réalisations mirobolants non exécutés sur terrain mais déclarés aux bailleurs des fonds ; dans leurs rapports elles déclarent des chiffres non vérifiables sur le terrain.

· Employés cadres dits expatriés, aux comportements et compétences douteux.

· La vie luxueuse des agents des ONG prive une part importante des fonds aux bénéficiaires qui rend l'intervention inefficace,

· Elles endormissent parfois la population en leurs faisant perdre le temps :
nous l'avons constaté sur le terrain chez les ONG qui accordent des

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crédits et des aides alimentaires, le jour de la distribution les bénéficiaires passe une journée toute entière à attendre avec impatience.


· Elles peuvent risquer d'abuser leur liberté, car elles ne sont pas contrôlées par l'Etat congolais,...

C'est là le visage des ONG Internationales et agences de l'ONU vues à Bukavu60.

Au cours de cette étude, nous avons constaté que certaines ONG cherchent à alléger les effets collatéraux au lieu d'éradiquer les causes : en Matière des violences sexuelles, à part les ONG qui ont des cliniques juridiques, les autres ne font que soigner seulement les victimes et pourtant celles-ci peuvent être soignées physiquement mais pas psychologiquement tant que les violeurs ne sont pas traduits en justice. Logiquement nous devons comprendre que si ces derniers ne sont pas poursuivis en justice ils continueront avec leurs ignobles actes. A cette question, les enquêtés pensent que les ONG peuvent rester discrètes à cela par le fait que si elles ne parviennent plus à avoir des victimes, il n'y aura plus des fonds car leurs bailleurs de fonds se réfèrent souvent au nombre des victimes pour libérer le financement. Cela amène certaines ONG à acheter la conscience des personnes ordinaires mais pauvres afin qu'elles se camouflent en victimes pour tromper la vigilance des bailleurs de fonds. C'est ainsi que la violence sexuelle peut être prise comme un commerce où on ne peut pas avoir le marché sans victimes. En effet c'est une situation déplorable que certains enquêtés ont dénoncé au chef des certaines ONG, car il est ridicule que les hommes qui s'attribuent la tâche de protéger les autres puissent se servir des ces derniers sans tenir compte de la dignité humaine pour répondre à leurs intérêts égoïstes.

Il en est de même pour la désorientation de fonds ; certaines ONG au début (avant le financement) mobilisent les prétendus bénéficiaires de leurs interventions pour attirer l'attention des bailleurs de fonds, une fois le financement est libéré, ils abandonnent les bénéficiaires et se lancent dans les vies luxueuses en circulant dans les voitures du jour au jour sans qu'il y ait la base de l'intervention.

Les autres prétendent être des « humanitaires » et pourtant ils viennent espionner

60 A part nos enquêtes, ces points négatifs liés aux ONG sont aussi signalés par Néhémie Bahizire, dans son article « ONG internationales et agences ONU vues au Sud-Kivu », posté le 09 juin 2011 et consultée le 10 Mars 2012 à partir du www.google.com.

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pour le compte des grandes puissances, en se faisant passer pour les humanitaires ils s'insèrent dans des domaines qui sont souvent stratégiques et trop discrets : l'étude des capacités et des mentalités des nationaux enfin de comprendre leur comportement et leur potentielle réaction sur un acte et ils font tout pour sauvegarder l'esprit du paternalisme.

Certains étrangers qui interviennent dans les ONG ont une bonne connaissance de la position du pays que des nationaux, ils savent la faiblesse et la force du pays où ils interviennent, à cette question certains enquêtés pensent qu'en cas d'agression d'un pays du tiers monde, on peut avoir un nombre des ONG surtout internationales qui sont souvent en complicité avec les infiltrés.

C'est dans ce contexte que certains agents profitent de telles occasions pour circuler dans le monde avec le fonds des ONG au motif qu'ils vont en mission de service, sans en donner le résultat au retour aux chercheurs en prétendant que c'est confidentiel. Nous avons constaté que même certains responsables des ONG n'acceptent pas des entretiens avec des chercheurs par le fait qu'ils se retrouveraient dans l'incapacité de concilier leurs intervention à leurs objectifs, pourtant ces responsables d'ONG accueillent les chercheurs étrangers avec vivacité tandis que les chercheurs locaux sont parfois dédaignés.

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