Les défis que doivent relever les ONG de Bukavu sont
importants, dans des domaines confondus.
Pour résoudre les différents problèmes dans
la société, on procède par des méthodes en
planifiant les actions avec priorité, c'est-à-dire
considérer les besoins fondamentaux des bénéficiaires.
C'est pourquoi nos enquêtés ont recommandé aux ONG ce qui
suit :
> De mener une intervention objective :
Que les ONG puissent définir leur programme en le
conciliant avec la situation sur le terrain et assure une intervention
objective qui n'est rien d'autre que de concilier le programme à
l'intervention, les interventions des ONG ne doivent pas profiter non seulement
aux agents de celles-ci mais aussi aux bénéficiaires réels
qui sont à la base du financement et ces ONG peuvent informer ces
derniers sur le programme à exécuter. Il n'est pas évident
qu'on puisse avoir un nombre important d'ONG qui interviennent dans les
mêmes domaines en se désintéressant des autres domaines
dans la société : à Bukavu nous avons un nombre important
des ONG qui interviennent contre les violences faites à la femme, mais
nous n'avons pas d'ONG qui interviennent en faveur de la jeunesse, et pourtant
cette dernière est abandonnée par l'Etat congolais :
l'accès à l'internet à Bukavu est un casse tête pour
les jeunes
et les bibliothèques officielles sont quasiment
inexistantes. Il en est de même pour les personnes qui souffrent des
certaines maladies comme le diabète, qui est une maladie présente
aujourd'hui en RDC en générale et à Bukavu en particulier,
mais selon nos enquêtes, à Bukavu aucune ONG n'intervient pour
encadrer les malades afin de combattre la maladie en question.
> De faire la promotion de l'élite nationale
:
Que les ONG cessent avec des prétentions selon lesquelles
les expatriés sont les seuls capables de coordonner les interventions
des ONG. Ce phénomène est constaté dans les chefs des ONG
étrangères qui s'installent à Bukavu et imposent aux
candidats demandeurs d'emplois d'avoir des connaissances des langues
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
dans la ville de Bukavu »
Olimushagam@yahoo.fr/+243994309872
ou +2438531672
étrangères et pourtant eux n'ont même aucune
connaissance dans une langue locale. Les intellectuelles qui viennent
fraichement de l'école sont victimes d'une injustice pour ce qui est de
l'emploi au sein des ONG internationales qui exigent toujours aux demandeurs
d'emploi une expérience professionnelle. Là les
enquêtés se sont posés la question de savoir où
est-ce que l'étudiant qui vient de défendre son travail de fin de
cycle ou son mémoire peut tirer une expérience professionnelle?
Ces derniers pensent également que le fait pour ces ONG d'exiger des
expériences professionnelles à chaque embauche engendre une
injustice sociale.
Que leur aide ne soit pas « un cheveu dans la soupe
»
Selon nos enquêtés, l'aide extérieure est
souvent ce que les bailleurs imposent et non ce que la population
elle-même souhaite avoir. L'aide casse l'autonomie des gens parce que le
bailleur s'impose. Les gens sont obligés de s'orienter dans la ligne de
conduite du bailleur plutôt que d'emprunter leur chemin. Le gâteau
c'est bon, mais si le type est habitué à manger les beignets de
mil, il faut l'aider à produire plus de beignets de mil plutôt que
de lui dire: "Le gâteau, c'est très nourrissant; il y a du sucre,
ceci et cela". Lui, son besoin est de manger le beignet de mil et vous venez
lui proposer un gâteau. Cela ne va pas car il faut qu'il ait les moyens
de faire ce gâteau, qu'il produise assez de blé pour continuer
à manger ce gâteau, qu'il connaisse la technique de fabrication de
ce gâteau.
Parfois les aides ne répondent pas aux besoins des gens,
ce que les gens veulent réellement. Par exemple lorsque on fait un
projet, et qu'on est déjà en train de le réaliser et une
fois qu'on le propose aux bailleurs, ils disent parfois: "Non, cela n'entre pas
dans notre ligne", ou "on ne peut pas financer". C'est l'inverse de ce qu'il
faudrait faire, pou bien intervenir les ONG doivent regarder ce que les gens
font ! Quelles sont leurs difficultés ? Qu'est-ce que les gens
eux-mêmes ont à proposer comme solution ? Les gens sont-ils
déjà en train de faire quelque chose vers ces solutions ?
Même si ce sont des choses qui ne sont pas entrées dans les lignes
des bailleurs, ils doivent essayer de comprendre et laisser les gens s'orienter
de cette manière. On doit voir ce que les gens cherchent, ce qu'ils sont
déjà en train de faire et il faut les accompagner dans ce qu'ils
font. Mais les gens de l'aide viennent avec des techniques nouvelles et veulent
les imposer. Les gens, qui ont toujours besoin
de l'aide, disent : "Nous sommes prêts à recevoir",
mais la gestion de cette aide-là ne
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BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
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va pas loin61. Nous comprenons que les ONG sont
appelées à apprendre des choses qui doivent aider les
bénéficiaires dans l'entièreté de leur vie
même si l'intervention est éphémère.
61 Marc Mougnan, « les défauts des ONG bailleuses
des fond », avril 1998.article consulté sur le
www.google.com le 04/08/2012.
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