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Attitudes et pratiques du personnel de santé vis- à - vis du dépistage VIH des enfants àągés de six à  vingt six semaines dans les formations sanitaires en Côte d'Ivoire

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par Salmon AMADOU
Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur des travaux statistiques 2008
  

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1.2 Objectif

L'objectif général de l'étude est de décrire les attitudes et pratiques du personnel de santé des sites impliqués dans le projet Pédi-Test ANRS 12165, vis-à-vis du dépistage VIII des enfants de moins de six mois dans les services de pesée, vaccination et de consultations pédiatrie générale. Et de façon spécifique, il s'agit de :

v' Décrire les attitudes et pratiques du personnel de santé selon la formation sanitaire, le service d'activité, la formation initiale du personnel de santé et la zone d'implantation de la formation sanitaire ;

v' Déterminer les facteurs influençant la capacité du personnel soignant à proposer un test de dépistage du VIII à un enfant de moins de six mois.

1.3 Hypothèse

L'hypothèse à vérifier dans cette étude est la suivante : les attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage pédiatrique sont influencées par les caractéristiques socioprofessionnelle en particulier la formation initiale (médecin, infirmier, sage-femme, aide-soignant, conseillé, etc.), le service d'activité et la zone d'implantation de la structure sanitaire (zone urbaine et zone rurale).

Attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage VIH des enfants 1.4 Etat actuel des connaissances

1.4.1 Le VIH chez les enfants

Les données de surveillance du VIH s'appliquant directement aux enfants sont rares. Les enquêtes dans les consultations prénatales saisissent généralement des données concernant les filles et les femmes enceintes de 15 ans ou plus. La plupart des enquêtes démographiques nationales comprenant le test VIH ne portent que sur les adultes. On obtient les estimations du VIH pour les enfants grâce à des modèles fondés principalement sur la prévalence du VIH chez les femmes adultes (entre 15 et 49 ans), sur les taux de fécondité et sur des hypothèses relatives à la survie des enfants séropositifs au VIH (Stover et al., 2006 ; Stover et al. sous presse). Ces estimations montrent que le nombre d'enfants vivant avec le VIH dans le monde suit une augmentation régulière (Figure 1.1).

On estime que plus de 90% des enfants vivant avec le VIH ont contracté le virus au cours de la grossesse, de l'accouchement ou de l'allaitement (toutes formes de transmission pédiatrique du VIH qui peuvent être évitées). Une petite proportion des infections à VIH chez les enfants est provoquée par des injections contaminées, la transfusion de sang ou de produits sanguins infectés, les violences sexuelles, ou la scarification (Kengeya-Kayondo et al, 1995 ; Mulder et al, 1996 ; Hauri et al, 2004 ; Kiwanuka et al, 2004 ; Schmid et al, 2004). Comme le montre la Figure 1.2, les nouvelles infections à VIH chez les enfants semblent avoir atteint un pic en 2000-2002. On pense que cela est principalement dû à la stabilisation globale de la prévalence du VIH chez les femmes et à l'augmentation de la couverture des programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Figure 1.1 : Enfants vivant avec le VIH dans le monde, 1990-2007

Source : Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA 2008

Figure 1.2 : Nouvelles infections à VIH chez les enfants, 1990-2007

Source : Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA 2008

En 2007, on estime que 270 000 enfants de moins de 15 ans infectés par le VIII sont morts à cause du sida avec plus de 90% d'entre eux en Afrique subsaharienne. Dans les pays les plus gravement touchés, comme le Botswana et le Zimbabwe, le VIII est la cause sousjacente de plus d'un tiers de tous les décès d'enfants de moins de cinq ans (Mason, 2006). En effet, en l'absence de traitement antirétroviral, la progression de l'infection à VIII chez les

enfants est particulièrement agressive et nombreux sont les enfants qui meurent très jeunes (Taha et al, 2000 ; Newell et al, 2004 ; Brahmbhatt et al, 2006).

Comme le montre la Figure 1.3, le nombre total de décès dus au sida chez les enfants a atteint un maximum vers 2003 et baisse depuis lors. Ce déclin est surtout le reflet de la baisse des nouvelles infections déjà parmi les enfants (visible dans la Figure 1.2) ainsi que de l'augmentation de l'accès aux traitements antirétroviraux. Prévenir les nouvelles infections à VIH est la clé pour inverser le cours de l'épidémie chez les enfants. La PTME se révèle efficace dans les milieux pauvres en ressources et sa mise en oeuvre est recommandée à travers le monde

Figure 1.3: Décès dus au sida chez les enfants, 1990-2007

Source : Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA 2008

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo