3. LES PROBLEMES DE POLITIOUE EXTERIEURE
Ils n'ont joué pratique ment aucun role au
cours de la campagne électorale. Le seul député qui leur a
donné une place de choix dans sa profession de foi est, naturelle ment,
le ministre des Affaires étrangères Théophile
Delcassé.
Les grandes lignes de la politique
étrangère du gouverne ment ne sont discutées que par
quelques nationalistes, et d'une manière plus sérieuse par la
quasi-totalité des socialistes.
123 La Petite
République, n° du 6 avril 1902.
124 Cf. note
114.
125 Ibid.
Les socialistes « révolutionnaires »
s'insurgent contre la a servilité tsarienne du gouvernement
»126. Sans cesse leur presse dénonce les atrocités
perpétrées par le a pendeur de toutes les Russies » ou le a
knouteur diadémé de Petersbourg »127. Les
socialistes ministériels ne condamnent pas explicite ment l'alliance
franco-russe, mais ils préconisent la a renonciation a toute alliance
qui n'aurait pas pour objet exclusifle maintien de la paix
»124.
Les candidats de tous les partis, sauf certains
radicaux-socialistes et la totalité des socialistes, se
félicitent de la position coloniale de la France. L'e mpire colonial
frangais leur parait être un excellent débouché pour
l'industrie et l'agriculture.
Les socialistes antigouverne mentaux
s'élêvent contre les actes de a piraterie coloniale »129
(129). Le P.S.F. veut la a renonciation aux expéditions militaires
coloniales » et le a développement d'institutions protectrices des
indigénes »130.
La question d'Alsace-Lorraine n'est pratique ment pas
évoquée au cours de la campagne électorale. Seuls quelques
nationalistes des départe ments de l'Est y font allusion ; par contre le
maire radical de Belfort, Charles Schneider, n'en dit pas un mot dans sa
profession de foi.
126 Profession de foi du
député de la 2ème circonscription du
20ème arrondissement de Paris.
127 Le Petit Sou,
n° du 25 avril 1902.
128 Cf. note 118.
129 Cf. note
126.
130 Cf. note
118.
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