a. Abattage des éléphants
destructeurs
· L'abattage dit « de légitime
défense »
Il est légalisé dans certains pays, à
condition que l'abattage de l'animal soit signalé dans un court
délai et justifié auprès des autorités
concernées (WWF-France, 1997). Cette pratique autorise les villageois
dont les biens sont menacés par les éléphants à
abattre les animaux destructeurs sur les lieux mêmes des
dégâts. Cette méthode est plus contestable dans la mesure
où elle présente d'énormes dangers pour les villageois
qui, le plus souvent, ne disposent pas d'un armement approprié. De plus
elle dispose d'une efficacité à très court terme.
· L'abattage administratif
L'autorité en charge de la gestion de la faune sauvage
de certains pays autorise régulièrement l'abattage
d'éléphants responsables des dégâts sur les biens
des riverains. Cet abattage peut être pratiqué selon les cas par
des agents des eaux et forêts assermentés ou par des chasseurs de
grande faune privés contactés à l'occasion. La viande des
animaux tués est traditionnellement distribuée aux populations
victimes des dégâts tandis que l'ivoire demeure la
propriété de l'Etat.
b. Contrôle des effectifs
Dans le cas où on estime que le problème entre
les populations riveraines et les éléphants est lié
à la surpopulation des pachydermes, on peut procéder aux
techniques de translocation et de « culling ».
· La « translocation » ou transfert
d'animaux
Le transfert d'un certain nombre de pachydermes vers d'autres
régions est une technique particulièrement pratiquée en
Afrique orientale et australe. Souvent recommandée, voir même
financée par les organismes de protection de la faune, elle est souvent
considérée comme seule alternative à l'abattage
administratif des éléphants. Toutefois c'est une opération
qui nécessite d'énormes ressources financières,
logistiques et un personnel hautement qualifié.
· Le « culling » ou abattage des
troupeaux entiers
Méthode appliquée exclusivement dans les pays
d'Afrique orientale et australe, elle consiste à procéder
à l'abattage massif de troupeaux entiers d'éléphants
estimés en surnombre et représentant une menace tant pour les
populations humaines riveraines que pour l'équilibre du biotope. Cette
opération nécessite des moyens logistiques
(hélicoptère, camion, voiture...) importants, un personnel
qualifié et un marché local suffisamment conséquent
capable d'absorber les grandes quantités de viande.