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Contribution du proCGRN (Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles )au renforcement des capacités des acteurs des filières agricoles dans la commune de Bassila au Bénin

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par Ifèdé Yves Modeste ALASSANI
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Diplôme d'études supérieures de spécialité (DESS ) en gestion des projets et développement local 2012
  

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II- REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

1. REVUE DE LITTERATURE ET CLARIFICATION DES CONCEPTS

1.1. REVUE DE LITTERATURE

L'étude sur les questions de renforcement des capacités dans l'agriculture occupe une place de choix dans la littérature de par la pertinence de la thématique. Cet intérêt que portent différents auteurs sur la question se justifie par l'importance du renforcement des capacités dans l'amélioration de la production et des conditions de vie des acteurs intervenant dans l'agriculture.

Ainsi, dans leur mémoire de fin de formation intitulé « Plantation d'anacardier (Anacardium occidentale) : production et commercialisation de noix cajou à Igbomakro dans la Sous-préfecture de Bassila », Olossoumaï et Al (2001) ont montré la nécessité de renforcer les capacités des producteurs d'anacarde dans la commune de Bassila. Dans cette étude, il y ressort que les plantations d'anacardier dans la commune de Bassila ont été installées par les paysans à des écartements très faibles. En plus ces producteurs n'ont aucune notion en matière d'entretien des plantations. Ce qui fait que les rendements obtenus au niveau des plantations de huit (8) ans tournent autour de 285 kg par hectare, alors que la production d'un verger d'anacardier installé à un espacement normal est de 500 kg/ha à l'âge. Selon ces auteurs, cette situation est due à la méconnaissance par les producteurs des itinéraires techniques de production.

Abordant l'importance du renforcement des capacités dans l'agriculture, Nasser et Al (2010) dans leur rapport technique sur l'étude d'adoption des méthodes améliorées de production et de transformation dans les filières promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles dans les départements de l'Atacora et de la Donga ont montré que les actions du programme ont contribué à l'amélioration des techniques de production, de transformation, de conservation et de commercialisation grâce aux innovations vulgarisées par le programme. Cette étude a le mérite de présenter les données sur le taux d'application de chaque innovation vulgarisée au niveau des maillons des filières agricoles. De cette étude, il y ressort que le taux d'adoption des innovations est

relativement élevé au niveau des deux départements. L'adoption des innovations vulgarisées concernent aussi bien les bénéficiaires que les non-bénéficiaires.

Dans la même dynamique, Wamba (2011), dans son étude intitulée « La contribution du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao et Café(PPVCC) au renforcement des capacités des producteurs dans le bassin de production du centre », a montré que dans le souci d'améliorer la production cacaoyère au Cameroun, le projet a mené plusieurs actions relatives au renforcement des capacités des producteurs. L'objectif principal de cette étude est d'estimer l'efficacité du soutien accordé aux producteurs de cacao/café par le PPVCC. Selon l'auteur, les actions du projet ont permis d'améliorer la production du cacao, de changer les attitudes et aptitudes des producteurs et d'augmenter le nombre d'OP.

Abordant les effets du ProCGRN dans la commune de Bassila, Ofio (2007) dans son rapport d'étude intitulée « Etude sur l'accroissement de la valeur ajoutée des filières riz et anacarde promues par le Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN) dans les communes de l'Atacora Donga » a présenté les effets des actions du ProCGRN sur le revenu des différents acteurs intervenant au sein de ces filières. Dans son étude, il a montré à travers l'analyse de chacun de ces filières que le ProCGRN a contribué à l'amélioration des rendements de production et de transformation ce qui a un effet positif sur le revenu des producteurs et transformatrices. Selon l'auteur, au niveau de la filière riz, le rendement moyen dans la commune de Bassila est de 3.632 kg/ha et le rendement à la transformation du riz paddy est estimé à 65% au niveau des producteurs et transformatrices bénéficiaires du projet. Ce rendement de la production du riz est largement supérieur à la moyenne des 1200 kg/ ha enregistré au niveau de l'ensemble de la commune par l'Office Nationale pour la Sécurité Alimentaire (ONASA) entre 1998 et 201018. Au niveau de l'anacarde, le rendement moyen est de 245 kg/ha et le rendement de transformation est de 12% du fait du caractère artisanal de l'activité de transformation au niveau de l'anacarde dans la commune. Dans leur rapport d'étude intitulée « Impacts socio-économiques des interventions du ProCGRN sur les revenus des ménages en particulier les femmes des zones d'intervention », Yabi et Al (2010) ont présenté les revenus générés par les

18 ONNASA. (2010), op cit.

différentes filières promues par le ProCGRN. Selon les auteurs, les revenus moyens au niveau des communes de Bassila, de Pehunco, de Matéri et de Kérou s'élèvent à 300.000 FCFA par an. En faisant la comparaison de revenu entre les ménages appuyés par le programme et les ménages non bénéficiaires, il ressort que les appuis du programme induisent une augmentation de revenu de 52% environ. Selon ces auteurs, cette augmentation est due à la promotion de la transformation et de la commercialisation du riz issus des innovations vulgarisées au niveau des producteurs appuyés.

Nous avons vu au cours de cette revue de littérature que des études ont été menées dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs des filières agricoles. Mais la plupart des études concernant le ProCGRN n'ont pas abordé de manière profonde le cas spécifique de la commune de Bassila. Elles ne sont pas parties de la situation d'avant-projet pour mieux appréhender les effets du programme ce qui justifie le choix du présent thème.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci