- BIBLIOGRAPHIE ANNOTE :
Ce document donne un aperçu de l'orientation de la
recherche bibliographique, à travers une description concise d'une
partie des ouvrages consultés ; cette bibliographie touchent
différentes facette du sujet traité ; du patrimoine et les
pratiques de la conservation restauration aux ouvrages sur la pensée
religieuse, pour revenir sur l'aspect spécifique du patrimoine religieux
tout en utilisant la sociologie et l'analyse des exemples afin d'essayer de
comprendre les mécanismes de réception des opérations de
conversion de lieux de culte.
A- La notion de patrimoine :
BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André: La notion de
patrimoine. Paris, Liana Levi, 1994. 142 p.
L'évolution de la notion de patrimoine est
traitée à travers des contextes qui ont abouti à son
élaboration, partant du fait religieux puis monarchique, familial,
national, administratif et finalement le fait scientifique.
Malgré que cette ordre ne constitue pas une chronologie
en soi, mais on pourrait tout de même reliés ces faits que
définie le livre à des époques plus au moins biens
définie, pour aboutir à la notion de patrimoine qu'on connait
actuellement dans le langage officiel et commun, qui englobe une grande
variété de biens.
Avec la religion chrétienne qui « enseigne
qu'il y a une présence, un « mémorial » sans cesse
renouvelé et pourtant identique » dans les reliques, ce qui
fait de ces objets la propriété de tous les croyants, et sont
transmis d'une génération à l'autre.
Par contre dans le cadre monarchique, le patrimoine tend
plutôt vers une propriété privé de la cour, et les
regalia étaient associé directement aux monarques et par ce fait
ils avaient moins de chance de traverser les époques que les objets
associés à l'église, Mais à partir du
16ème siècle on peut voir tendance à
définir un patrimoine collectif à travers l'intérêt
pour les monuments antiques et plus tardivement la création de
collections publiques, bibliothèques, archives, et musées. Le
fait familial quant à lui ne diffère pas trop du fait
monarchique, dans la constitution de « trésors » liés
directement à la personne du propriétaire et à son
entourage familial.
C'est le fait national qui apporte un changement significatif
du concept patrimoine, avec la révolution française et le
vandalisme suivi de la prise de conscience de la population de l'importance des
oeuvres du passé, que ce soit un passé heureux ou malheureux,
ainsi intervient « la sécularisation des biens du clergé et
la confiscation des biens d'émigrés », ce qui donne
naissance à la propriété publique des monuments
historiques qui seront désormais gérés par les
institutions de l'état.
CHOAY Françoise, Le patrimoine en question,
Seuil, Paris, 2009, 211 p
A travers ce livre, Françoise Choay analyse
l'évolution de la notion de patrimoine ainsi que les
éléments associés à ce terme à travers les
différents intervenants et protagonistes des questions, allant du
11ème siècle avec l'Abbé Suger jusqu'au
21ème siècle.
L'une des étapes importante de cette évolution
est l'instruction de Félix Vicq d'Azyr proposé par la commission
temporaire des arts et intitulé « l'instruction sur la
manière d'inventorier et de conserver, dans toute l'étendue de la
république, tous les objets qui peuvent servir aux arts, aux sciences et
à l'enseignement ». Cette instruction assoie les bases de la
politique patrimonial qui va suivre, avec l'inventaire comme préalable
à toute action de classement ou de restauration.
L'auteur fait référence aussi aux travaux
d'Alois Riegl sur les valeurs du patrimoine, et de Gustavo Giovannoni sur
l'intégration de la problématique patrimoniale dans les projets
d'urbanisme, ainsi que la reconnaissance de la valeur du « patrimoine
mineurs ».
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