Conclusion :
Au terme de cette étude rétrospective sur le
problème « des violences envers les enfants », ayant couvert
les deux années 1988-1989, on n'a abouti aux constations suivantes : ces
agressions intéressent toutes les tranches d'âges avec une nette
prédominance chez l'adolescent du sexe masculin (03 fois plus).
Les violences commis sont polymorphes allant des
sévices psychologiques jusqu'aux agressions physiques engendrant un
pourcentage non négligeable de lésions osseuses et organiques
(1/15) attestant toujours leur gravité, pouvant se produire tout au long
du calvaire de l'enfant des lésions occasionnées sont le plus
souvent le fait d'agents contondants (9/10) : de coup de poings, coups de pied,
gifle, projection au sol, bâton, tisonnier, ceinture, couteau,
fourchettes, ... touchant généralement l'extrémité
céphalique dans 6 cas/10.
A noter que le nombre des enfants agressés, selon les
auteurs de l'enquête, augmente considérablement pendant la
période estivale où l'enfant se trouve livré à
lui-même ainsi que durant la rentrée scolaire et que l'enfant est
victime de violence à n'importe quel moment de la journée,
notamment dans les après-midi.
Enfin cette étude à montré que la
majorité des lésions provoquées n'atteint pas le seuil
d'incapacité temporaire totale (ITT) 15 jours engageant une poursuite
judiciaire de l'auteur
B- L'aspect psychologique de l'enfant martyrisé
(33).
Nous avons vu, précédemment, que l'enfant subi
des tortures physiques inimaginables, ces dernières laisseront des
traces indélébiles dans son vécu psychosociologique. Une
mauvaise prise en charge entraînera cet enfant-adulte dans le futur
à perpétrer ce geste agressif, auquel il a été
soumis.
Ceci dit, nous allons nous pencher sur l'impact de l'agression
sur le vécu psychologique de l'enfant ? En terme simple, nous disons
comment l'enfant perçoit cette violence, quelle est sa
représentation de l'agresseur ?
Le 1er cas : M.B, Agé de 10ans,
élève, en cinquième année.
Fondamentalement, cet enfant dont le père est
enseignant en mathématique et dont la mère au est au foyer
présente les signes d'agressions perpétrés par son
père. Ces agressions ont commencé à l'âge de (3
ans). Le moyen utilisé est une canne en bois. D'après l'enfant,
son père est devenu agressif après la perte de son frère.
Après cette date, il s'emportait à n'importe quel comportement
émanant de l'enfant. Il agresse même sa femme.
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