Introduction :
A/ Bref récapitulatif.
Après l'indépendance, l'Algérie a
vécu pendant une trentaines d'années sous La férule d'un
régime socialiste. La plupart des personnes se sont
félicités que la démocratie a mis fin à
l'ère socialiste. Donc elle est considérée comme un pays
en transition du point de vue politique et socio-économique. Dans divers
domaines, cette transition a, sur les enfants, des incidences qui ne sont pas
toujours positives. B/ Quelques questions préoccupantes.
B/1. Dépendance à l'égard du jeu
De source non gouvernementale, de graves
préoccupations ont été exprimées. La montée
de la passion du jeu chez les jeunes enfants, provoquée par l'ouverture
des salles de jeu. Le besoin crée par le démon du jeu est l'une
des nouvelles causes de la prostitution des enfants, en particulier les
garçons.
B/2. La toxicomanie.
La liberté de fraîche date, dont jouissent les
jeunes, les incite à abuser des drogues, phénomène
également inquiétant, car il peut mener à la
prostitution.
B/3. Perméabilité des
frontières.
La perméabilité des frontières, surtout
celles du sud et de l'ouest, font que de plus en plus d'individus, notamment
des jeunes, surtout les filles, venant du Niger, du Mali, du Maroc et
même du Burkina-Faso, où ils éprouvent ensuite de grandes
difficultés à survivre à travers des sources de revenus
légitimes, n'ont d'autres ressources que la prostitution et la vente de
la drogue.
B/4. Economie libérale.
Ayant vécu plusieurs décennies sous un
régime socialiste, les parents attirés par les modes de vies
occidentaux, se livrent de plus en plus à des activités
commerciales afin d'améliorer leur niveau de vie. De ce fait, ils sont
moins en mesure de superviser leurs enfants et de s'en occuper.
B/5.
Transformation radicale du système
éducatif.
Toute la société regrette l'effondrement du
système éducatif, qui se chargeait d'organiser des
activités pour les enfants après l'école. Le fait que les
enfants disposent de plus de temps libre, surtout pendant la période des
grandes vacances sans aucune supervision scolaire ou parentale, les rend plus
vulnérables à des influences des douteuses.
B/6. Liberté sexuelle.
La liberté sexuelle est considérée comme
l'un des nouveaux acquis que l'économie de marché peut offrir en
regard du puritanisme de l'ère socialiste. Ainsi, filles et
garçons se livrent plus facilement à la prostitution, la plupart
du temps sans même réellement savoir à quoi ils
s'exposent.
A-2- Prostitution des enfants.
Il convient de rappeler qu'avant les années 80, il y
avait une politique précise concernant la prostitution des adultes.
Après cette date, les autorités n'ont pratiquement plus
donné d'importance à ce phénomène. Pire, ils ont
procédé, sous la pression de la montée de l'islamisme,
à la fermeture des endroits où elle était autorisée
sans aucune étude ou une politique de «rechange ». Quant au
devenir des prostituées, livrées à elles-mêmes,
elles se sont éparpillées ici et là. Le résultat
est que ce fléau s'est amplifié étendant ses ramifications
à presque tout le territoire national. On assiste, aujourd'hui
même à l'exportation «des Jeunes filles » à
l'étranger : Algérie-Doubaï Via la Tunisie et la Syrie.
Typiquement la prostitution s'exerce dans la rue, les boites
de nuits, les hôtels, les maisons clandestines, les bars et mêmes
à l'université. Les prostituées les plus exposées
sont celles qui font le trottoir ou sur les routes nationales. Tandis que les
prostituées professionnelles, qualifiées aussi de
prostitués de luxes et qui jouissent d'une protection d'un réseau
très organisé, elles courent moins de risque.
Lors de notre enquête, nous avons remarqué que
les routes nationales Constantine-Batna, Béjaia-Setif, et Alger-zeralda
étaient bordées de prostituées offrant leurs services. Les
riverains, nous avons dit qu'auparavant la situation était moins pire.
Les prostituées sont plus visibles actuellement, parce que les maisons
closes sont interdites par la loi, et la situation sécuritaire y est
pour beaucoup. En plus, les usagés de ces routes nous ont fait part d'un
marché illégal qui est entrain de
s'installer tout autour des grandes villes sus citées.
Aujourd'hui, il n'y a que les filles majeures qui fréquentent les
routes, les filles adolescentes sont moins visibles vu que les souteneurs les
recrutent pour les verser ensuite dans les « maisons closes » qui se
sont multipliées le long de ces routes et dans les cités,
où les prostitués professionnelles exercent leurs «
métier ».
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