OUKACI LOUNIS
Docteur d'état en sciences de
l'éducation Maître de conférences . Faculté
des sciences humaines et sociales Université de
MENTOURI Constantine ALGERIE
Quand la volonté politique existe fortement,
sincèrement, L'histoire avance. Il est intolérable quelle
continue d'avancer en foulant Les plus faibles. Elle doit les porter
à bout de bras, comme Des gerbes d'espérance, vers un avenir
de réel épanouissement humain. MARCEL
VOISIN
Introduction
« L'assemblée générale des Nations
Unis a adopté le 20 Novembre 1989 lors de sa 77eme session le texte
final de la convention relative aux droits de l'enfant. Depuis cette date
historique la quasi totalité des pays l'a adopté. Elle a
également force de loi en Algérie, depuis sa ratification le 23
Décembre 1992 par le parlement.
Mais que de chemins parcourus, que d'obstacles
surmontés de part le monde, pour que l'enfant ait enfin une existence
juridique, qu'il passe d'un état de «quasi personne» à
celle d'un citoyen à part entière »(1) .
Très beau discours, qui ne reflète en rien, la
réalité de millions d'enfants vivant dans l'oubli total et
l'anonymat par excellence. Nous ne doutons pas de la sincérité de
l'interlocuteur, mais nous voulons l'inviter à sortir à minuit
sur son balcon, nous lui demandons d'observer et d'écouter.
Nous sommes persuadés, qu'il va s'apercevoir que, des
millions d'enfants dorment avec un « ventre vide », que des centaines
de milliers de femmes pleurent, et crient leur désespoir, que des
milliers de jeunes meurtris dans leurs chairs, ont perdu tout espoir et projet
d'avenir, que des millions de chômeurs crient leur détresse en
regardant leurs progénitures s'éteindre à petit feu, que
des centaines de milliers d'handicapés subissent la loi divine et la loi
des hommes... .
Nous avons sollicité cet interlocuteur, le
représentant de l'UNICEF en Algérie, parce qu'on a beau
cherché cette «société civile» que nous avons
finalement croisée, après maintes tentatives, en compagnie de la
majorité des «Elus du peuple», dans cette nouvelle «
république Algérienne démocratique »,
constituée uniquement d'hôtels de luxes, loin de cette autre
Algérie Populaire.
Nous l'avons alors sollicité, pour qu'il se penche du
haut de son balcon, pour observer cette deuxième république
populaire désarçonné, aliéné.
Aussi, invitons gracieusement notre interlocuteur à
faire un voyage à travers cette Algérie de l'indigénat
pour qu'il puisse se rendre compte que l'UNICEF est aussi victime de cette
analyse superficielle.
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