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la démarche qualité selon ISO 9001 version 2000

( Télécharger le fichier original )
par Yassine Hadj Sadek
Université Mohamed V- Souissi Maroc - Licence en gestion des entreprises 2008
  

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4. LA QUALITE ET LE SOCIAL

L'introduction de la démarche qualité dans les entreprises s'est accompagnée d'une profonde réorganisation des méthodes de travail et même une redéfinition du rôle et de la fonction de l'ouvrier. Ce dernier a vu son statut de complexifier et il a vu apparaître des notions strictes comme des niveaux d'exigence et de performance.

Dans cette partie, nous allons voir justement comment la démarche qualité a modifié la vie des salariés, de leur recrutement à leur travail dans l'entreprise en passant par les rapports sociaux avec les patrons.

4.1- Influence sur l'organisation du travail

4.11 - Evincement des Salariés

Tout d'abord, il faut préciser que les salariés sont les grands absents des procédures de normalisation et de certifications. Ces dernières sont principalement définies par les organisations internationales qui prennent uniquement en compte les besoins et demandes des consommateurs et des producteurs (donc des patrons). Tout cela est en grande partie une question économique et les ouvriers n'ont guère d'avis à donner dessus bien qu'ils pourraient être concertés sur certains principes très proche du « terrain ».

On pourrait reprocher à cette démarche de contredire le principe d'application de la Qualité, dans lequel l'implication de l'ouvrier doit être déterminante. Ainsi, les normes parlent de façon extrêmement détaillée du travail sans parler des travailleurs, sauf dans le cas de la formation, comme nous le verrons dans la partie suivante.

Revenons à notre point : si les salariés sont absents des phases d'établissement des normes, ils sont en revanche énormément présent dans la phase de mise en oeuvre. Produire la qualité a une foule de conséquences pratiques sur leur quotidien, qui se voit complexifier. Les salariés doivent donc adapter leur comportement en tenant compte constamment des facteurs économiques en jeu lors des phases de production. Le but d'une entreprise performante étant d'éviter la spécialisation des employés pour qu'un maillon de la chaîne ne soit irremplaçable. Cela induit une pression supplémentaire qui est difficilement supportable et pénalisant pour les salariés peu performants. Globalement, on voit apparaître un phénomène qui conduit à plus de formalisation de contrôles et de contraintes de rythme mais aussi davantage d'autonomie dans le travail et une plus grande implication des employés vis-à-vis de leur entreprise. Ces derniers sont directement concentrés lors de l'élaboration des procédures opératoires et peuvent les discuter, voir les amender. Il arrive même qu'ils rédigent eux-mêmes. Ils doivent alors s'y conforter scrupuleusement en vue de respecter les exigences des normes. Cela est certes un facteur contraignant mais peut aussi être perçu comme un élément facilitateur, permettant entre autre d'intégrer plus rapidement les nouveaux arrivants. Le rythme de travail peut alors être surveillé et contrôlé de façon précise, pour respecter la cadence qu'imposent les demandes des clients. Il faut en outre constamment vérifier si la chaîne de production respecte bien les exigences spécifiées. Cela constitue une fonction très importante dans le monde industriel moderne. Ainsi sont apparus des contrôleurs qualité, qui vérifient non seulement le matériel et les produits, mais également les ouvriers en leur faisant régulièrement passer des évaluations de performances et de compétences. Ces derniers doivent aussi se contrôler eux-mêmes : c'est le facteur autonomie préconisé dans les normes ISO. Le but de cette démarche est de détecter plus rapidement les défaillances dans la chaîne (humaine et matérielle) et permettre aux employés d'éventuellement faire preuve d'initiative pour corriger un problème. La motivation apparaît ici alors comme un facteur essentiel, l'ouvrier individuel devant pouvoir reconnaître un éventuel défaut de sa part pour permettre à l'ensemble de garder une qualité constante.

L'autonomie définie dans les normes est pour ainsi dire limitée mais non négligeable.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams