II. 3. Les autres activités
socio-économiques
En dehors des activités agropastorales, les populations
diversifient leurs sources de revenu à travers d'autres activités
informelles. Ces activités se développent autour de l'artisanat,
la pêche, le ramassage des agrégats, l'exploitation des produits
forestiers (ligneux et non ligneux), l'écotourisme, le petit commerce
(vente des étalages, boucherie, etc ).
Le secteur de l'artisanat est constitué de travaux de
forge (Saaba), de la poterie, la teinture (Manegsombo) et la vannerie
(Seuloghin). Les produits issus de cette activité sont difficilement
vendus par manque de débouchées.
L'exploitation des produits forestiers est pratiquée
clandestinement par une partie de la population. 44,7 % de la population de
l'échantillon affirment satisfaire leurs besoins par cette
activité. L'écotourisme est une activité
encore embryonnaire. Elle pourrait être mieux organisée
sil'aménagement de la forêt à but touristique
devenait effectif.
L'exploitation et le ramassage des agrégats selon
OUEDRAOGO G. et al., (2001), proviennent de l'intérieur et des alentours
de la forêt classée. Cette activité est
rémunératrice mais elle dégrade l'environnement. Certaines
activités comme la pépinière et le petit commerce
constituent également des sources de revenus pour les riverains.
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Le milieu physique et humain comporte des contraintes et des
potentialités. Les sols sont en majorité peu propices à
l'activité agricole. Le manque de terre dû à la forte
croissance démographique combinée à la transaction
foncière s'oppose à l'essor des activités agropastorales.
Pour réduire l'effet de ces contraintes, certaines populations trouvent
la solution en exploitant la réserve forestière ou en migrant.
Des activités spontanées se développent
mais le manque de débouchés et de moyens de production sont de
véritables difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Cette situation contribue en grande partie à la paupérisation
croissante des populations constituant un enjeu énorme pour la
protection des ressources naturelles.
Cependant, des efforts sont consentis par les autorités
gouvernementales et leurs partenaires à travers les ONG, dans la
préservation de la forêt tout en permettant à la population
de trouver son compte dans son aménagement. Cet aménagement selon
l'approche participative devrait permettre la rentabilisation des
activités rémunératrices. De nos jours, les
résultats mitigés de cette approche participative et la forte
péjoration climatique compromettent davantage la gestion
forestière.
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