II. Le contrôle et la réglementation de
crédit bancaire :
Nous schématisons ici la figure du fonctionnement du
crédit bancaire :
Source : BIG, émission du swift d'ouverture MT 700/2009
Conakry
NB : L'acheteur et le vendeur s'entendent de manière
contractuelle sur les termes de l'opération de financement pour pouvoir
éliminer tout litige qui pourra venir ultérieurement,
l'opération de règlement sera effectuée par un
crédit bancaire.
a) Le contrôle interne:
· La motivation du personnel par l'octroi des avantages en
natures (aide au logement, carburant, primes d'habillement, frais de
santé,) ;
· La formation du personnel pour l'utilisation des
technologies de pointe pour améliorer le rendement de la banque ;
· La formation interne est une priorité primordiale
pour la banque ;
· L'information circule plus facilement entre les
différents départements pour une bonne prise de décision
au niveau hiérarchique.
Tableau 4 : Sur l'évolution des
dépôts en (milliards de GNF) période 2011-2012
Désignation
|
2011
|
2012
|
Variation
|
|
|
|
|
Absolue %
Dépôt à vue
|
3 589,238
|
6 157,655
|
2 568,417
|
71,56
|
|
2 427,473 4 179,064 1 751,591 72,16
Compte ordinaires
|
983,109 1 544,179 561,069 57,07
Compte épargne
|
Autres comptes créditeurs
|
178,655
|
434,412
|
255,757
|
143,16
|
|
Dépôts à Terme
|
213,891
|
169,919
|
-43,973
|
-20,56
|
|
Dépôts à Terme 213,891
169,919 -43,973 -20,56
Total dépôts
|
3 803,129
|
6 327,574
|
2 524,444
|
66,38
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro
622/BCRG/2011-099
Explication 4 : L'année 2012,
les dépôts auprès de la Banque Islamiques
s'élèvent hauteur de GNF 6 327,574 milliards contre GNF 3 803,129
milliards en 2011, soit une hausse de 66,38%. Cette augmentation s'explique
essentiellement par une forte progression des comptes ordinaires de 72,16% ;
des comptes d'épargne de 57,07% ; des autres comptes créditeurs
de 143,16%.
Par contre, les dépôts à terme ont connu une
contraction de l'ordre de -20,56%, à cause d'une situation
économique et sociale très difficile.
En effet, les comptes à termes sont passés de GNF
223,68919 milliards en 2012 à GNF 158,827 milliards en 2011, cela
s'explique par la conjoncture économique internationale dont la Banque
Islamique n'a pas pu échapper.
évolution des dépôts en Mds GNF
2011-2012
143,16%
57,07%
72%
72%
Dépôt à vue
Compte ordianires Compte épargne
Autres comptes créditeurs
Tableau 5 : Evolution des crédits par terme (en
milliards de GNF), période 2011-212
Crédit utilisés
|
2011
|
2012
|
Variation
|
|
|
|
Absolue
|
%
|
Court terme
|
711,340
|
1 113,930
|
402,590
|
56,60
|
Moyen terme
|
292,105
|
453,638
|
161,533
|
55,30
|
Long terme
|
16,730
|
17,908
|
1,177
|
7,04
|
|
Total crédits
|
1 020,176
|
1 585,475
|
565,300
|
55,41
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro
623/BCRG/2011-099
Explication 5 : Le montant total des crédits
distribués par la Banque Islamique de Guinée se chiffre à
hauteur de GNF 1 585,475 milliards en 2012 contre GNF 1 020,176 milliards en
2011, soit une hausse de 55,41%. Cette progression s'explique principalement
par l'augmentation continue : des crédits à court terme, qui
passent de GNF 711,340 milliards en 2011 à GNF 1 113,930 milliards en
2012, soit une hausse de 56,60% ; les crédits à moyen terme,
progressent aussi de 55,30% soit GNF 453,638 milliards en 2012 contre GNF
292,105 milliards en 2011.
Par contre les crédits à long terme, ils passent
de 7,04% soit GNF 16,730 milliards en 2011 à GNF 17,908 milliards en
2012. Mais on peut constater toutefois, que la part des crédits
accordés par la Banque Islamique reste très faible vue ses moyens
financiers énormes, son capital se
292%
Evolution des crédits en Mds GNF
2011-2012
157%
109%
711%
Court terme Moyen terme Long terme Autres
chiffre environ 65 milliards de GNF qui est domicilié
à la BCRG. Cette somme est destinée à accorder des
crédits aux particuliers ou aux entreprises, en même temps il sert
de couverture en cas de risque qui peut affecter la banque.
Ceci se traduit par une insuffisance de financement des
investissements par la Banque Islamique ; mais il faut noter aussi, elle
souscrit aux bons du trésor qui sont moins risqués par rapport
à accorder des crédits aux investisseurs dans une situation
où la croissance économique tourne aux alentours de 4,3% par
an.
Par ailleurs, le Gouvernement Guinéen et la CEDEAO, ont
signé un accord de ligne de crédit pour permettre aux banques
commerciales d'avoir plus de facilité d'obtenir des crédits pour
qu'elles puissent octroyer à leurs tours ceux-ci aux particuliers et aux
entreprises pour relancer la machine économique.
L'accord du 19 avril 2012 vise à soutenir le secteur
privé et notamment les banques commerciales, afin d'améliorer la
structure financière des PME/PMI des micro-assurances, des
micro-entreprises, la création de nouveaux emplois et surtout
l'augmentation des revenus des ménages, qui sont très
endettés.
b) Le contrôle externe:
· Développement géographique de la BIG sur
l'ensemble du territoire national ;
· Fidéliser la population en octroyant des bonus aux
plus jeunes par exemple les moins de 16 ans ne paient pas les frais liés
à l'ouverture d'un compte dans ces livres et l'obtention de la carte
bancaire ;
· Accordé des bonus aux personnes handicapées
et aux retraités ;
· La BIG finance aussi les activités des ONG qui
oeuvrent dans le développement durable ;
· Renforcer le réseau externe en pratiquant de la
veille, c'est-à-dire elle doit s'intéresser sur tout ce qui se
passe dans son environnement externe en l'occurrence les activités de
ses concurrents ;
· S'investir d'avantage sur le financement de
l'économie nationale ;
· Dynamiser la relations avec ses clients au quotidien en
répondant à leurs exigences ;
· Faire des audits externes à chaque trimestre pour
corriger les défaillances susceptibles de freiner
l'épanouissement de la banque ;
· Faire des réunions quotidiennes pour s'informer
sur les activités des ses concurrents ;
c) Les Résultats :
L'analyse des résultats recueillis, nous montrent que la
Banque Islamique, est confrontée à des risques qui ne sont pas de
même nature que les autres établissements bancaires. En effet, la
Banque Islamique encoure des risques plus importants que l'on imagine par
exemple, le Moucharaka et le Moudharaba présentent un risque plus
élevé que les autres modes de financement à savoir le
Mourabaha et l'ijarah.
Cette analyse montre également, que le mode de
rémunération fixe, présente un risque moins
élevé que le mode de rémunération conventionnel
utilisé par les autres banques.
Selon, la Banque Islamique de Développement (BID), les
« résultats des risques bancaires, montrent que le manque de
certains instruments (comme les actifs financiers à court terme et les
produits dérivés) et d'un marché monétaire
entravent beaucoup le processus de gestion des risques dans les institutions
financières islamiques »16.
16 Banque Islamique de Développement (BID) :
la gestion des risques bancaires, 2009, page 84
L'analyse des résultats, expliquent aussi, que le manque
des instruments financiers, le rôle non clair de la Banque Centrale (elle
n'est pas totalement indépendante car elle reçoit des ordres de
la Présidence de la République), l'absence d'un marché
monétaire et interbancaire constituent un sérieux problème
que la Banque Islamique est confronté aujourd'hui.
Enfin, nous avons notés, que la publication des
résultats des activités de la Banque Islamique doivent être
fiables et disponibles sur le site internet de celle-ci ; pour les recherches
de son personnel, des institutions financières internationales,
BM/FMI/BID/PNUD, dans le cadre de leurs études statistiques. Les
résultats obtenus permettent ainsi de maximiser les profits et minimiser
les risques encourus.
B. L'analyse des risques de crédit
bancaire :
L'analyste de crédits bancaires est la personne qui est
chargée d'analyser et de mettre en forme le concours de crédits
faites à la banque. Ces concours peuvent émaner soient des
particuliers soient des entreprises, donc l'analyste est
spécialisé dans l'un des deux créneaux. Son travail se
décompose ainsi en trois phases : l'analyse, le montage et le
contrôle.
A partir des demandes transmises par les chargés de
clientèle, il établit un diagnostic financier du demandeur en se
fondant sur l'étude des documents comptables (bilan de fonctionnement du
compte, chiffre d'affaire, endettement, capacité de remboursement,
excédent brut d'exploitation, capacité d'autofinancement).
L'analyste financier est chargé d'étudier la
nature de la demande qui peut être soit le crédit de
trésorerie, le crédit d'investissement ou encore le crédit
à la consommation. Il procède à une analyse approfondie
sur les risques potentiels qui sont liés à l'octroi d'un
crédit bancaire.
En fonction de ces risques, il est chargé de mettre en
place les garanties nécessaires qui vont couvrir sa banque contre ce
risque. Il pourra par la suite rédiger, un document de synthèse
qui sera présenté à un comité de crédit qui
est sous son autorité pour un avis favorable ou défavorable.
A la suite des recommandations de ce comité, si un avis
favorable est retenu par celui-ci, il peut ainsi commencer à
préparer le montage des dossiers administratifs pour l'octroi du
crédit au client.
Il est ensuite chargé du suivi et du contrôle
des remboursements des prêts bancaires. L'analyste de crédits peut
assurer auprès de différentes agences du réseau ; une
mission d'information et de formation en matière de crédit aux
particuliers et aux entreprises.
En outre, il existe deux types de risques de crédits : le
premier type consiste à mesurer le risque de taux d'intérêt
et le second mesure le risque de crédit bancaire d'une manière
consolidée, en évaluant le niveau global de risque de
l'entreprise par exemple le taux de rendement ajusté au risque le RAROC
(Risk Ajusted Return On Capital) pour estimer le niveau de risque global de la
firme17.
Voici ainsi, schématiser les 4 étapes d'octroi
d'un crédit bancaire à un particulier ou à une entreprise
; si une banque veut accorder un prêt à un agent économique
donné, il existe plusieurs démarches à suivre pour
réduire le risque à venir :
1er étape : acceptation du prêt bancaire,
après examen du dossier de crédit
2éme étape : enquête menée par le
banquier sur de la solvabilité du client et ses ressources propres
3émé étape : accord du prêt par la Direction
Générale de la banque au terme de l'examen du dossier suivant la
durée de remboursement.
4éme étape : recouvrement du prêt
après l'échéance
Schéma des 4 étapes de crédit bancaire :
17 Pour savoir plus sur l'adoption d'une gestion de
risque consolidée du point de vue des instances de contrôle et de
banques, cf Cumming et Hirtle 2001, page 12
De464
De 1 a 2
De 3 a 4
De263
Source: Risk Adjusted Return on Capital (RAROC)
Etape 1 : L'acceptation du prêt bancaire
constitue la première demarche ménée par le client pour
obtenir un prét. Le banquier peut examiner tous les risques potentiels
qui peuvent être encouru par le client. Le banquier dispose de toute la
connaissance nécessaire pour offrir au client des produits
adaptés au son besoin.
Etape 2 : Avant que le prêt ne soit
accepté par le banquier, il doit faire une enquéte à
savoir : si le client n'a pas d'autres crédits impayés à
la banque. A travers cette enquéte il peut juger la moralité de
son client, son experience, sa capacité de remboursement du prêt,
dans les délais prévus dans le contrat.
Etape 3 : Une fois que le prêt est accordé
par le département de crédit Trading avec bien sûr l'accord
de la Direction Générale, le document doit être
paraphé par les deux parties. Mais l'accord de crédit est
synonyme d'une garantie fournie par le client, cette garantie peut être
une hypothèque ou une domiciliation de son salaire à la
banque.
Etape 4 : le recouvrement du prêt bancaire
après l'échéance, cette étape est importante pour
la banque, après l'octroi du prêt, le client doit s'engager
à rembourser l'intégralité de la somme empruntée
plus les interêts. Au cas où, il n'arrive pas à rembourser
l'intégralité du montant emprunté, la banque
prévoit toujours un mode de recouvrement pour récuperer
l'intégralité de la somme qu'elle a octroyée au client.
Le tableau 6 :Analyse comparative entre la Banque
Islamique et les autres banques conventionnelles.
Nature des Banques
|
Banque Islamique
|
Banques conventionnelles
|
Comptes courants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rôle et opérations des
Banques
|
|
d'intermédiaire commercial car l'ensemble des
transactions financières sous-tend un actif tangible et lie acheteur et
vendeur
d'intermédiaire
financier. Elle collecte des fonds et les utilise dans des
opérations de prêts.
|
|
Source : finance islamique : Analyse des produits financiers
islamiques CHERIF, Karim. Page 28, 2008
Explication 6 : Il existe une grande différence
entre la Banque Islamique et les autres banques conventionnelles. En effet,
pour la Banque Islamique même si le couple rendement-risque est
appliqué, elle n'oublie pas les objectifs prioritaires de sa mission
c'est-à-dire intégré la notion de rentabilité et de
l'efficacité dans tout financement qu'elle accorde aux agents à
besoin de financement. Cette fonction repose sur les principes islamiques qui
sont basées sur les règles de la Charia en acceptant de partager
les risques et les profits entre les parties prenantes. En plus la Banque
Islamique, fait de l'intermédiation commerciale.
Quant aux banques conventionnelles, leurs missions principales
c'est la maximisation des profits, autrement dit la « profitabilité
», par exemple si nous empruntons un crédit à la banque on
rembourse le principal plus l'intérêt, ou encore la vente à
crédit (qui consiste à livrer immédiatement le produit
acheté mais le paiement se fera ultérieurement). Mais on doit
retenir que les banques traditionnelles collectent de fonds pour les emprunter
à d'autres agents économiques.
a) L'impact de la libéralisation du secteur
bancaire Guinéen :
Le secteur bancaire Guinéen a connu une évolution
très mouvementée depuis l'accession du pays à
l'indépendance. Dans les années 60, le régime de
l'époque a quitté la zone Francs, pour une autonomie
financière en adoptant une nouvelle politique monétaire en Mars
1960.
Le changement de régime en 1984, les nouvelles
autorités monétaires ont dissout toutes les institutions
monétaires à l'exception de la Banque Islamique de Guinée
(BIG), qui avait été autorisée à opérer en
Guinée à partir de 1980.
La faillite des institutions financières à
l'époque était caractérisée par la mauvaise
gestion, la corruption généralisée et surtout à par
manque d'investissement pour améliorer la performance et
la rentabilité des ces institutions financières.
Elles étaient toutes en faillite sauf la Banque Centrale.
La principale cause de la faillite de ces institutions bancaires
résulte de manque de liquidité et des instruments efficaces pour
améliorer leurs rentabilités.
La faiblesse du secteur financier et bancaire Guinéen
nécessitait des réformes importantes et approfondies. C'est ainsi
qu'en Décembre 1985, des réformes ont été mise en
oeuvre pour redresser le secteur névralgique de l'économie
Guinéenne c'est-à-dire les institutions financières et
bancaires qui ont conduit à leur libération. Celle-ci les a
menées à la naissance de plusieurs établissements
financiers et bancaires dans les années 1990.
En 2011, le secteur bancaire Guinéen a enregistré
4 nouvelles banques sur 17 agréées parmi
elles, treize sont opérationnelles, elles se classent
ainsi par groupes d'actionnaires :
v' Actionnaire de référence français :
BICIGUI, SGBG (BNP Paribas, SG France)
v' Actionnaires de référence Togolais : ECOBANK,
UIBG (ETI et Financial BCP Togo) v' Actionnaires de référence
Marocain : BPMG (Banque Centrale Populaire du Maroc) v' Actionnaires de
référence Ghanéen ICB : ICB Accra
v' Actionnaires de référence Français : ORA
Bank, CIC
v' Actionnaires de référence Saoudien BIG :
(Banque Islamique de Développement) BID v' Actionnaires de
référence Gambien : FIBANK (FIBANK Gambie)
v' Actionnaires de référence Nigérian
UBA-Guinée : SKYE Bank-Guinée (UBA Nigeria et SKYE BANK
Nigeria)
v' Actionnaires de référence Libyen
BSIC-Guinée: BISC Tripoli
v' Actionnaires de référence Ivoirien
BIAO-Guinée: BIAO Côte d'Ivoire
v' Actionnaires de référence
Sénégalais BIS : Tamweel Africa HOLDING
v' Actionnaire de référence Mauritanien : BCI,
Banque pour le Commerce et de l'Industrie. v' Actionnaire de
référence Béninois Banque pour le Commerce et de
Financement BCF.
L'extension du réseau bancaire sur l'ensemble du
territoire national s'est renforcée en 2011 avec 12 nouveaux guichets
pour atteindre un total de 76 guichets. En Décembre prochain 9 nouvelles
agences seront opérationnelles à l'intérieur du pays.
La totalité des banques en activités ont des
agences tant à Conakry la capitale qu'en province renforçant,
ainsi leurs capacités à fournir des biens et des services au
profit des citoyens.
Par exemple les principales banques ont plus de 10 agences
à Conakry et à l'intérieur du pays (la BICIGUI,
ECOBANK-GUINEE, la FIBANK, la BPMG, la BSIC-GUINEE, l'UIBG, SGBG, l'UIB et ICB
Bank).
Ce changement a permis de renforcer les effectifs des
travailleurs tout en augmentant la capacité des banquiers à
s'adapter dans cet environnement complexe, avec ce rythme, le taux de
bancarisation pourra ainsi atteindre 40 % à l'horizon 2017, selon les
prévisions des autorités monétaires de la Banque
Centrale.
Cependant, la dernière crise financière qui a
affectée la plupart des institutions financières et bancaires
internationales, les banques Guinéennes n'ont pas été
directement touchées par cette crise. La raison de ce non contagion est
de fait ; que les établissements financiers africains et Guinéens
en particuliers ne sont pas intégrés entre elles, et n'utilisent
pas des actifs toxiques (les produits financiers titrisés, qu'on ne peut
plus vendre d'où le nom des actifs toxiques).
Toutefois, certaines d'entres elles étant des filiales
des grandes banques internationales, ces dernières ont dû
connaitre beaucoup des difficultés de financement surtout dans le
domaine du commerce international. Elles ont été obligées
de constituer de provision à l'ordre de 100% pour des crédits
documentaires, pour venir au secours de la maison mère.
Les 4 banques qui sont agrées mais qui ne sont pas encore
opérationnelles : Skye BANK, UBI (Union Internationale des Banques),
BSIC (Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce) et
BCIG (Banque pour le Commerce et l'Industrie de Guinée), ce qui permet
de renforcer les effectifs des travailleurs du système bancaire de 33%
en 2009 à prés de 39% à l'horizon 2016.
NB : La Banque pour le Commerce et le Financement
(BCF)18 n'est pas entrée en activité deux ans
après son agreement, elle risque de voir son agreement retirer pas la
Banque Centrale. Faute
18 La BCF n'est pas entrée en activité deux ans
après son agreement. Conformément à la loi Bancaire, le
comité des agreement doit prononcer le retrait d'agreement
de non respect des clauses de son contrat, car toute banque qui
obtient un agreement doit commencer ses activités une année
après son obtention.
Comme dans les années précédentes, le
système bancaire Guinée reste dominé par 6 principales
banques, en termes de volume de dépôts et de crédits
accordés.
Mais toute fois, la part des 6 grandes banques (ECOBANK,
BICIGUI, SGBG, FIBANK, ICB, ORABANK) sur le marché bancaire est en
baisse de 3,6 points pour se stabiliser à 73,4%, mais par contre leur
total bilan progresse de GNF 3 685 milliards en 2010 à GNF 5 747
milliards en 2011, soit une augmentation de GNF de 2 062 milliards soit
56%.19
Le secteur bancaire Guinéen connait une profonde mutation
depuis les années 1990, à la suite des différentes
réformes entreprises par les autorités monétaires et
gouvernementales pour moderniser le secteur bancaire Guinéen pour
augmenter le taux de bancarisation à hauteur de 40 à 60% dans les
prochaines décennies.
En outre, les activités bancaires occupent une place
primordiale dans le financement de l'économie nationale. Cette mutation
est due à une profonde transformation par des nouvelles lois
votées par le parlement pour moderniser le secteur bancaire
Guinéen à l'image de certains pays de la sous région qui
ont un taux de bancarisation supérieur à la Guinée.
C'est ainsi qu'en 1990, il sera adopter plusieurs lois sur la
politique monétaire et l'indépendance de la BCRG. La loi du
02/1990/145/CMRN qui consacre de nouveau statut et l'indépendance de la
Banque Centrale de la République de Guinée. Avec cette loi, la
Banque Centrale dispose désormais d'une indépendance
opérationnelle qui lui permet en toute liberté, de poursuivre les
missions qui lui sont dévolues, par le choix des moyens et des
méthodes qu'elle jugera les plus appropriés. L'une des
avancées majeures de ces nouvelles lois, reste l'interdiction faite au
gouvernement de demander des crédits à la BCRG et ainsi qu'au
trésor public.
19 Source : Direction des Banques de la Guinée, rapport
Mai 2012, page 31 sous référence N° n4789/DBG
Tableau7 : Etudes comparatives du taux de
bancarisation de 5 pays entre 1990-2030
Période
1990
2000
2010
2030
Variations
Guinée
11,3%
|
27,07%
|
39,72%
|
> 60%
|
11,65%
|
Sénégal
|
14%
|
32,07%
|
40%
|
-
|
7,93%
|
Côte d'Ivoire
|
15%
|
34,13%
|
42,03%
|
-
|
6,9%
|
Liberia
|
8%
|
14,11%
|
23%
|
-
|
8,89%
|
|
Togo
|
10,01%
|
26,57%
|
31,19%
|
-
|
4,62
|
|
|
Source : Statistiques monétaires et de Balance des
paiements de la Guinée en 2011, comité de
crédit/financement de la BECAO Dakar Sénégal
Explication 7 : Ce tableau ci-dessus nous montre que la
Guinée n'est pas le seul pays de l'Afrique de l'Ouest, qui couvre un
retard en matière du taux de bancarisation.
Même si, elle accuse un retard dans ce domaine, elle se
trouve au milieu entre le Sénégal et le Togo. Les prochaines
années seront déterminantes pour le pays pour atteindre
l'objectif des autorités monétaires à augmenter le taux de
bancarisation qui est de 34% aujourd'hui à plus de 60% à
l'horizon 2030.
Les différentes reformes monétaires, entreprises
par les autorités, doivent être accompagnée non seulement
par les institutions financières internationales (FMI,
Société Financière Internationale et la Banque Mondiale
notamment), mais aussi par une volonté politique afin d'atteindre cet
objectif. Les banques commerciales aussi doivent jouer un rôle important
pour couvrir l'ensemble du pays des agences bancaires, pour être plus
près des clients et en leurs offrants des produits bancaires
variés et diversifiés.
Tableau 8: Crédits par terme distribués
par le Système bancaire (en milliards de GNF)
Crédits utilisés
|
Décembre 2010
|
Décembre 2011
|
Variations (%)
|
Court terme
|
706,098
|
951,519
|
34,76
|
Moyen terme
|
174,903
|
198,258
|
13,35
|
Long terme
|
4,690
|
2,315
|
-50,64
|
|
Total
|
885,691
|
1152,092
|
30,08
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit BIG 2009-2010
Explication 8 : le tableau ci-dessus nous fait
ressortir le constat suivant selon les données de la BIG entre 2010-2011
:
- une augmentation de l'encours des crédits à
court terme de 34,76% ;
- une augmentation des crédits à moyen terme de
13,35% ;
-une baisse des crédits à long terme de -50,64% :
le risque étant trop élevé pour accorder des
crédits à long termes plus de 10 ans, raison pour la quelle la
BIG est réticente pour octroyer des crédits à long terme
ce qui explique cette baisse de -50,64%.
Par rapport au total des concours qui se chiffrent à GNF
1152,092 milliards fin décembre 2010, les crédits à court
terme représentent 82,59%, les crédits à moyen de 17,21%,
les crédits à long terme représentent moins de 0,2%.
Fin décembre 2011, les crédits hors bilan, les
cautions et autres engagements par signatures ont enregistré une baisse
de GNF 217,771 milliards par rapport à décembre
201020.
En fin, les profondes mutations que connait actuellement le
paysage bancaire et financier Guinéen, incitent la Banque Islamique de
Guinée à redoubler d'efforts pour renforcer ses structures
organisationnelles et commerciales, pour mettre en place les moyens
nécessaires afin d'accompagner le développement de la banque.
20 Source direction de la cellule et engagement
département du crédit Trading de la BIG 2010- 2011disponible sur
le site internet de la banque.
Banques
|
Total bilan en Mds
|
%
|
Dépôts clients en Mds
|
%
|
Crédits en Mds
|
%
|
Nombre Agences
|
1
|
SGBG
|
1,191
|
28,18
|
927
|
26,90
|
287,87
|
30,00
|
10
|
2
|
BICIGUI
|
1,071
|
25,35
|
937
|
27,19
|
248,90
|
26,04
|
17
|
|
3
|
ECOBANK
|
993
|
23,4
|
831
|
24,11
|
182,84
|
19,13
|
16
|
|
4
|
UIBG
|
262
|
6,21
|
230
|
6 ,67
|
61,63
|
6,45
|
4
|
5
|
FIB
|
205
|
4,86
|
180
|
5,22
|
93,551
|
9,75
|
7
|
6
|
BPMG
|
177
|
4,18
|
107
|
3,10
|
54,29
|
5,68
|
4
|
7
|
ICB
|
169
|
4,00
|
136
|
3,94
|
19,46
|
2,04
|
3
|
|
8
|
BIG
|
116
|
2,74
|
83
|
2,41
|
8,36
|
0,87
|
2
|
|
9
|
BSIC
|
41
|
0,99
|
15
|
0,41
|
1,79
|
0,18
|
8
|
10
|
BCI
|
33
|
0,42
|
13
|
0,33
|
1,26
|
0,22
|
1
|
11
|
ORA Bank
|
42
|
3,12
|
16
|
1,27
|
1,46
|
1,01
|
5
|
12
|
BIAO/NSIA
|
44
|
2,46
|
16
|
2,23
|
2 ,69
|
2,00
|
6
|
13
|
UBA
|
33
|
0,21
|
12
|
0,13
|
1,10
|
0,21
|
2
|
|
TOTAL
6,987
100
5,658
100
958
100
70
85
Tableau 9 : indicateur de positionnement bancaire de la
BIG/N°00199/83
Source : Equilibre budgétaire 2009, BIG cellule de
financement / sous le regard du FMI/ N° 2091/THS, P.66, Suivi
budgétaire de la BIG/ BCRG
Explication 9: Nous constatons malgré quelques
difficultés rencontrées par les banques commerciales,
néanmoins elles fournissent un effort considérable pour ouvrir
plusieurs agences à Conakry et à l'intérieur du pays pour
une plus grande proximité avec les clients.
Le volume des crédits accordés aux clients ce
chiffre à des milliards de GNF, d'où la nécessité
de multiplier les agences pour faciliter ainsi les lignes de crédit et
de concours bancaires.
Au regard du total des bilans des dépôts des
clients qui se chiffre en plusieurs centaines de Milliards de GNF et l'ensemble
des crédits octroyés, par les différentes banques. Nous
pensons que les objectifs de la BCRG seront atteints dans les années
avenir pour une couverture totale du pays des agences bancaires, de ce fait
atteindre le seuil de bancarisation à l'horizon 2030.
b) Le rôle de la BIG dans le financement de
l'économie nationale :
Quelles alternatives économiques, la Banque Islamique
apporte-t-elle aujourd'hui à la Guiné dans un contexte de marasme
économique sans précédent ?
La Banque Islamique de Guinée finance plusieurs projets
de développement et d'assistance technique et économique, dans
une situation de marasme économique sans précédent pour
améliorer les activités des PME/PMI. Elle intervient dans tous
les secteurs de la vie économique, sur des projets rentables à
court et à long terme. Elle accorde aussi des prêts aux
micro-finances et micro-assurances.
Elle participe également au financement des grands
projets routiers et la construction de trois barrages hydroélectriques :
kaléta, Amariah en basse Guinée et Baffing en Guinée
frontière. Les barrages Kogon et foumie sont en études.
La réalisation des ces barrages va contribuer forcement
à améliorer la fourniture du courant électrique/domestique
à l'industrialisation du pays et aussi à l'amélioration
des conditions de vie des populations.
C'est ainsi, que la Banque Islamique, propose des nouveaux
contrats comme la (Musharaka, l'Istisna) qui sont censés assurer le
financement des grands projets qui peuvent stimuler le
développement économique et le progrès
social, pour le décollage économique du pays, par ce biais,
réduire ainsi le chômage et la pauvreté.
Le secteur industriel occupe plus de 15% de financement que
la banque accorde aux entreprises, le choix de ce montant aussi
élevé est le fait qu'elle veut participer activement au
redressement de la situation économique du pays.
Il faut noter, qu'il existe deux types de financement que la BIG
accorde aux entreprises : le financement direct et le financement indirect.
v' Le financement direct : le marché financier
n'étant pas beaucoup développé, malgré
l'ouverture du pays en 1985, à l'économie de
marché, les entreprises et notamment les PME rencontrent assez des
difficultés pour se financier sur le marché, c'est ce qu'on
appelle la désintermédiation financière. Alors les agents
à besoin de financement vont vers les banques commerciales pour faire
des emprunts, pour relancer leurs activités.
v' Le financement indirect : appelé communément
par les financiers l'intermédiation financière.
Le marché financier étant relativement faible
voire inexistant, donc la plus part des entreprises se tournent vers les
banques pour obtenir des emprunts afin de financer leurs activités, pour
contribuer au décollage économique de la Guinée.
C'est ainsi que la BIG joue le rôle d'intermédiaire
financier en accordant des crédits aux agents à besoin de
financement, en l'occurrence les entreprises privées ou publiques.
En 2012, le montant que la BIG à accorder aux entreprises
se chiffre à plusieurs centaines de millions de GNF. Par exemple au mois
d'Aoüt 2012 le Bureau des Travaux Publics (BTP) à obtenu un
financement de la part de la BIG pour un montant total de GNF 5 000 000
000 au taux de 17% (soit environ un million d'euros).
Dans le méme ordre d'idée la société
Riotinto à aussi obtenu une ligne de crédit pour un montant total
de GNF 1 228 400 505 au taux de 17% (soit environ 804 321.06
d'euros), pour la construction d'une usine d'extraction du minerai de fer dont
le pays détient 2/3 des réserves mondiales et la
réalisation d'un chenin de fer Conakry- Beyla de plus de 1100 km.
C) L'analyse de la matrice SWOT :
L'analyse de la SWOT adoptée par la Banque Islamique de
Guinée depuis sa naissance dans les années 80, vise surtout
à renforcer sa position au niveau de la banque de détail, et
être au plus prés des clients. C'est ainsi, qu'elle à
chercher à ouvrir plusieurs agences tant à Conakry la Capitale
qu'à l'intérieur du pays où la rareté des agences
bancaires fait défaut dans les zones les plus enclavées.
Par cette politique de décentralisation, elle a
adaptée ses produits en fonction du besoin de la clientèle par
exemple les contrats Mourabaha ciblent les clients les plus modestes pour les
encourager à solliciter les services de la Banque Islamique qui est
devenue une banque de proximité.
Cependant, la BIG est en plein essor compte tenu des nombreuses
réformes entreprises par la Direction Générale, pour
cibler une population plus pointue pour vendre au mieux les produits de la
banque, tout en répondant de manière efficace aux attentes des
clients.
Tout d'abord, pour la détection des opportunités
et des menaces, l'entreprise doit identifier en amont les opportunités
c'est-à-dire à comprendre son environnement tant indirect (qui
compose tous les facteurs qui s'imposent à l'entreprise), que direct ou
spécifique : c'es-à-dire les facteurs sur les quels l'entreprise
peut exercer une influence direct plus ou moins forte (son secteur
d'activité, les forces de la concurrence). Jean Louis LEVET, de
l'Intelligence Economique à l'Economie de la connaissance, 2001, page
66.
En suite, en aval, l'entreprise doit anticiper les variations
futures du marché à la hausse ou à la baisse en utilisant
tous les moyens en sa possession pour orienter cette variation en sa faveur.
Toujours selon Jean Louis LEVET, nous pouvons distinguer 3 types
d'opportunité qui s'offrent à l'entreprise :
· Les opportunités relatives à l'acquisition
de nouveaux savoirs, de nouvelles technologies de production ;
· Les opportunités à des nouveaux partenaires
susceptibles d'accroitre la performance de l'entreprise : clients,
fournisseurs, organismes de recherche, concurrents, collectivités
territoriales, centre de formation ;
· Les opportunités relatives à des
nouveaux marchés, qui peuvent être émergents ou
potentiels.21
La maîtrise de ces trois opportunités constituent
une véritable force pour l'entreprise, ce qui lui permet de
rentrée dans la mondialisation sans subir des coûts majeurs, qui
lui faciliteront de se maintenir et de résister aux aléas de la
mondialisation.
Tableau 10 : la matrice SWOT
Force :
La BIG étant la première banque privée de
Guinée,
elle a plusieurs atouts à son actif, elle évolue
dans un pays à 95% musulmans et les produits islamiques sont
|
Menace:
La menace de nouveaux entrants dans le secteur
bancaire Guinéen :
Les taux d'intérêts doivent être revus
à la baisse
|
plus demandés que les produits des autres banques
|
(17%) aujourd'hui, ce taux risque de descendre de
|
conventionnelles. En plus elle à une longue
|
(7ou 8%) dans les prochaines années, compte
|
expérience bancaire qui constitue une véritable
force
|
tenue de l'augmentation des banques
|
pour elle.
|
commerciales sur le marché Guinéen.
|
La BIG à plusieurs correspondants dans le monde
|
En 2012, l'arrivée de 4 nouvelles banque à savoir
:
|
c'est le cas de l'UBAF en France et la bank ASYA en
|
Skye BANK, UBI, BSIC et BCI, marque un
|
Turquie.
|
tournant important pour renforcer le secteur
|
La BIG est à l'écoute des attentes formulées
par les
|
bancaire Guinéen. Mais les nouveaux arrivants sur
|
clients, en matière des produits et des services.
|
le marché peuvent être une source de menace pour
|
Les banques de la place collaborent ensembles pour définir
des stratégies communes envie de renforcer leurs liens pour accorder des
crédits aux particuliers et aux entreprises.
|
la Banque Islamique.
|
Faiblesses :
|
Opportunités :
|
L'insuffisance des moyens financiers mises à la
|
Augmenter le capital de la banque qui est de 65
|
disposition des entrepreneurs pour mener à bien leurs
|
milliards aujourd'hui, à 85 milliards dans les
|
activités.
|
prochaines années.
|
La nécessité de réviser en permanence les
politiques
|
Développer des nouveaux crédits pour mieux
|
et les procédures d'octroie de crédits
bancaires.
|
segmenter les clients et faire face à la concurrence
|
21 Jean Louis LEVET, page 66, Septembre 2001
|
accrue des autres banques.
|
Tous les responsables doivent faire attention sur les
|
L'agrandissement de la BIG vers les nouveaux
|
projets qui demandent un concours financiers au-delà
|
marchés (ouverture de beaucoup d'agence à
|
de 100 millions de GNF, car le risque est plus
|
l'intérieur du pays), pour renforcer la
proximité
|
important. Par exemple
|
avec les clients.
|
Riotinto, Alcoa, Alpha BTP, Chinalco etc.
|
Améliorer la prestation des produits et services pour une
meilleure qualité.
|
L'utilisation de la Riba est une faiblesse dans les
|
Formation du personnel pour le développement
|
principes islamiques, car il est illicite. Il en est de
même du non maîtrise des outils informatiques par certains
employés de la banque.
|
durable.
|
Source : rapport annuel BIG, 2010, département de
crédit Trading et département d'exploitation
Pour Michael Porter 1999, la « performance d'une entreprise
(banque) dépend de sa capacité à affronter, influencer et
résister aux pressions de son environnement concurrentiel ».
L'avantage concurrentiel d'une entreprise réside dans sa
capacité d'acquérir une force pour résister et s'y
maintenir. Le modèle de Porter permet à une entreprise (banque)
de se distinguer de ses concurrents (amélioration des produits,
incorporation des nouveaux moyens de production, baisse des prix, design etc.),
et adopter une nouvelle stratégie pour bénéficier des
avantages concurrentiels.
Cependant, en utilisant le schéma de Michael Porter 1999,
on voit que la Banque Islamique est entraine de réaliser des profits
importants ; mais ces gains risquent d'être freinés par les
nouveaux arrivant sur le secteur bancaire Guinéen. Plus il y a des
concurrents sur le marché, plus les taux d'intérêt seront
bas et cela est avantageux pour les clients au détriment de la Banque
Islamique.
Cette matrice de Porter fait ressortir les 5 domaines
concurrentiels de l'entreprise à travers sa capacité de prise de
décision stratégique et comment elle peut faire face à la
pression des ses concurrent dans un environnement en perpétuel
évolution. La stratégie de l'entreprise repose sur ses propres
forces pour analyser la pression de ses concurrents et comment elle pourra
résister à
Menace des nouveaux entrants
Pouvoir de négociation des fournisseurs
Banque
Entreprise
Pouvoir de négociation des clients
Menace des produits de substitution
cette pression, pour assurer sa pérennité à
long terme tout cela dans un environnement complexe qui nécessite plus
d'effort et une bonne stratégie pour s'en sortir.
Source : Losange des avantages concurrentiels de Michael Porter
1999 : choix stratégique et concurrence entre les entreprises
(banque).
Suggestions et recommandations :
1. Il faut exiger le port du badge à tout le personnel
(employés et stagiaires) de la BIG, afin de se différencier aux
clients ou simple visiteurs ;
2. A l'image des autres institutions bancaires de la place
(comme Ecobank, BICIGUI, Société Générale,
ORABANK), il est nécessaire de procéder à l'extension de
la banque pour faire connaitre les produits de la BIG aux populations et autres
institutions de la place ;
3. Il faut construire une mosquée à l'enceinte de
la BIG pour que les employés puissent accomplir leurs prières
quotidiennes ;
4. Faire des publicités médiatiques et mettre des
panneaux de publicités dans les grands carrefours, à la
télévision, dans les radios publiques et privées et sur
internet;
5. A l'image de certaines sociétés de la place
comme Areeba ou Orange, il est recommandé d'instaurer un système
de pointage automatique à tout le personnel afin de faciliter et rendre
plus fiable le contrôle de présence des heures d'arrivées
et de départs des employés ;
6. Il faut couvrir l'ensemble du territoire des agences de la
BIG, pour répondre aux exigences de la clientèle ;
7. Mettre à la disposition du personnel de la banque
une boite à pharmacie pour les soins de 1er ordre pour pouvoir soigner
des petites malaises dont peuvent être victime les employés (maux
de tête, maux de dent, des douleurs abdominales, fièvres,
etc.....) ;
8. La nécessité s'impose à la BIG de
construire un parking privé pour son personnel ;
8. La BIG doit augmenter le taux de plafonnement pour le
remboursement des frais de santé, de transport et de logement pour son
personnel ;
Au niveau des recommandations nous allons retenir quelques points
saillants :
1. Nous constatons une faible coopération entre les
banques Guinéennes pour améliorer le service bancaire en
Guinée ;
2. Toutes les banques de la place n'ont pas mis en circulation
des cartes bancaires pour faciliter aux clients d'accéder à leurs
patrimoines ;
3. Absence de coordination entre les banques et notamment
l'accès au service bancaire ;
4. Il ya une concurrence féroce entre les banques,
chacune d'elles veulent attirer le maximum des clients ;
5. Manque de transparence entre les banques en matière
d'octroi de crédit bancaires, chaque banque garde le maximum de silence
sur la stratégie qu'elle procède pour octroyer des crédits
à ses clients ;
6. La rareté des salons, forums ou des séminaires
bancaires pour échanger des informations liées aux
activités bancaires. Ces lieux de rencontre constituent une bonne
occasion pour les banques de s'échanger des informations utiles et
stratégiques ;
7. Il n'existe pas du marketing bancaire pour vendre les
produits islamiques aux clients, généralement ils ne sont pas
tous informés sur les produits islamiques, ce qui montre une faiblesse
du réseau bancaire Guinéen ;
8. Il faut faire du marketing de la rue pour vendre les produits
islamiques à la population, par exemple distribué des
dépliants aux citoyens et autres usagers de la route ;
9. Toutes les recommandations de la BCRG ne sont pas prises en
comptes par exemple la télécompense tarde à être
appliquée par la BIG et les autres banques.
10. Il faut assurer une formation ponctuelle du personnel pour
une bonne utilisation des outils informatiques, c'est-à-dire des
logiciels de veille, pour mieux gérer les risques de crédits
bancaires.
|