2.1.4. Les besoins psychosociaux de l'enfant
La prise en charge efficiente d'un enfant passe par la prise
en compte de ses besoins dans les dimensions affectives, cognitives et
sociales. D'ailleurs, la Charte Européenne des Droits de l'Enfant
Hospitalisé6 y fait référence.
Tout enfant a des besoins émotionnels qui doivent
être satisfaits dès sa naissance et qui devront être
satisfaits jusqu'au cours de l'âge adulte. Ces besoins et leur
satisfaction varient en fonction du stade de développement.
Il est donc important de connaitre ces besoins afin de les
satisfaire du mieux possible. En effet, un enfant dont les besoins ne sont pas
comblés va chercher à les satisfaire par un autre moyen. Dans ce
cas, il adoptera souvent un comportement inapproprié (pleurs,
colères, cris....). Dans le cas d'un enfant dont les besoins sont
satisfaits, celui-ci se sent bien intérieurement, et adopte de fait des
comportements plus adaptés et coopère bien plus facilement.
Mia Keller Pringle a décrit quatre besoins de base : la
besoin d'amour et de sécurité, le besoin de nouvelles
expériences, le besoin d'éloge et d'estime et le besoin de
responsabilité. Plusieurs d'entre eux sont impactés lors d'une
consultation ou hospitalisation en urgence. D'abord, l'enfant a besoin d'amour
et de sécurité. Sa satisfaction permettra la réalisation
de son identité personnelle et l'acquisition d'une maîtrise de
soi. A ce titre, la présence de figures d'attachement (parents, doudou)
est indispensable pour offrir un environnement sécurisant. Par ailleurs,
les rapports à l'enfant doivent être tendres et attentifs. Les
soignants devront être dans une disponibilité affective et devront
adopter une attitude d'encouragement et de valorisation. Il est
nécessaire de sécuriser l'enfant par le contact physique (bercer,
masser...) , en le rassurant et en l'informant : se présenter,
expliquer... Si ce besoin de sécurité affective et physique n'est
pas satisfait, l'enfant pourra présenter un état de
protestations, de pleurs, de colère ou de stress.
Le besoin d'éloge et d'estime est également
touché et agit sur la confiance en soi de l'enfant. Pour franchir les
obstacles qu'il rencontre, l'enfant est particulièrement sensible
aux encouragements des adultes. Le soignant doit donc avoir une attitude
positive et optimiste et
6 Cf. Annexe B : Charte Européenne des Droits
de l'Enfant Hospitalisé
valoriser au maximum l'enfant, quel que soit le résultat.
Sans ces encouragements, l'enfant aura un sentiment d'échec et ne
persévèrera pas.
|