1.2.2 Regroupement selon le type d'activité et
le mode d'action
v' Selon le type d'activité
On peut ainsi distinguer les insecticides :
De contact qui agissent lorsque l'insecte entre en contact avec
le produit ; D'inhalation qui agissent lorsque l'insecte respire le produit
;
D'ingestion qui agissent lorsque l'insecte se nourrit du
produit.
v' Selon le site ou mode d'action
Plusieurs sites ou modes d'action sont connus pour les
insecticides. Ils insecticides contrôlent les insectes en
interférant sur leur système nerveux, ou en empêchant leur
mue etc. (ACTA, 2010).
1.2.3 Interaction ou synergie des polluants
Les risques d'association des pesticides avec d'autres
substances sont très peu considérés par les industriels
lors des études toxicologiques ou d'impacts avant leur homologation.
Lorsqu'on associe des produits, l'impact toxicologique ou
éco-toxicologique peut être bien important qu'avec un seul des
produits ; on parle alors de synergie positive.
Par contre, les molécules peuvent inhiber les effets
toxiques d'autres molécules ; dans ce cas on parle de synergie
négative. C'est ce qu'on retrouve avec :
- les organophosphorés qui inhibent la dégradation
des pyréthrinoïdes ;
- le pipéronyllbutoxide qui inhibe la dégradation
des organophosphorés ;
- l'endosulfan (organochloré) qui inhibe la
détoxication du malathion.
1.2.4 Phénomène de résistance aux
pesticides
La résistance est définie par l'OMS comme «
l'apparition dans une population d'individus possédant la faculté
de tolérer des doses de substances toxiques qui exerceraient un effet
létal sur la majorité des individus composant une population
normale de la même espèce ». Elle résulte de la
sélection, par un pesticide, de mutants qui possèdent un
équipement enzymatique ou physiologique leur permettant de survivre
à des doses létales de ce pesticide.
Les Diptères présentent le plus grand nombre de
cas de résistance, suivi par les Hémiptères (pucerons et
punaises). Les Coléoptères et Lépidoptères
représentent chacun 15 % des cas de résistance. Les facteurs
favorisant l'apparition d'une résistance sont classés en 3
groupes :
- les facteurs génétiques : fréquence,
nombre et dominance des gènes de résistance,
expression et interaction de ces gènes, sélection
antérieure par d'autres matières actives, degré
d'intégration du gène résistant et de la valeur adaptative
;
- les facteurs biologiques : temps de génération,
descendance, monogamie ou polygamie, parthénogénèse et
certains facteurs comportementaux (mobilité, migration, polyphagie, zone
refuge) ;
- les facteurs opérationnels : structure chimique du
produit et son rapport avec les produits antérieurs, persistance des
résidus, dosage, seuil de sélection,
stade sélectionné, mode d'application,
sélectivité du produit, sélection alternative.
Les cultures les plus concernées par les
phénomènes de résistance sont le coton qui fait partie de
la même famille que le gombo et l'arboriculture fruitière. On peut
citer le cas de la mouche blanche, Bemisia tabaci dans les cultures de
coton de la plaine de Gézira au Soudan au début des années
1980 ou celui des cicadelles du riz en Extrême Orient et dans le Sud Est
asiatique. La figure 3 est une parfaite illustration de l'évolution de
la résistance des insectes, parasites et mauvaises herbes aux pesticides
au fil des années (Holt et Lebaron, 1990).
Nombre d'espèces
Années
Insectes
Parasites et champignons Mauvaises herbes
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