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Impact macroéconomique des fluctuations des prix des produits pétroliers au Burundi: une modélisation VAR (1980- 2009 )

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par Viateur NDUWIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2010
  

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CHAP.I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES PRIX ET LE PETROLE DANS L'ECONOMIE

I.1. Généralités sur les prix

I.1.1. Approche de définitions

Les prix peuvent être définis comme étant des signaux du marché qui facilitent les échanges entre vendeurs et acheteurs. Ainsi, on parle de prix d'un bien ou d'un service lorsque l'on se situe dans une relation d'échange, c'est-à-dire dans la mesure où producteur et utilisateur peuvent être différents. Le prix d'un bien ou d'un service apparaît donc comme un intermédiaire fondamental qui permet le passage de l'économie domestique à l'économie de groupe.

D'après COTTA A. (1968), le prix est le nombre d'unités monétaires (prix absolu) ou quantités d'autres biens (prix relatif) contre lesquelles une unité d'un bien donné peut être échangé .Le prix est la caractéristique essentielle d'un bien, une des évaluations significatives avec le coût et la valeur subjective. La détermination des prix est opérée en tenant compte, autant que faire se peut, des coûts de production, des prix internationaux (lorsqu'il en existe), des prix relatifs prévalant dans les économies développées capitalistes et des objectifs physiques du plan. Les variations des prix obéissent aux phénomènes qui les déterminent (différentes demandes, coûts et formes de marché).

En effet, l'introduction d'un support spécifique de prix, par le recours à la monnaie, a évidemment simplifié les procédures d'échange et surtout élargi leur développement (il n'était plus nécessaire de solliciter du partenaire l'offre d'un bien pour lui céder sa propre marchandise). La notion de prix est donc devenue comme inséparable des mécanismes de fonctionnement de l'économie monétaire.

Dans l'économie capitaliste libérale, le mécanisme des prix est considéré comme le régulateur central de l'activité. Les prix qui se forment librement par la confrontation de l'offre et de la demande orientent en effet l'affectation des ressources vers une production (rentable) capable de satisfaire des besoins (solvables). Pour les économistes libéraux classiques, les prix, résultante des rapports individuels sur les marchés, assurent par leur mouvement spontané un ajustement automatique entre l'offre et la demande dans des conditions conformes à l'optimum.

Selon Walras, en concurrence parfaite, les prix sont les paramètres pour les agents individuels. Cette hypothèse conduit à centrer l'analyse de l'échange sur le concept de marché, entendu comme la rencontre entre tous les agents dont le concours détermine le prix d'un bien, sans qu'aucun d'entre eux en particulier n'ait d'influence sur lui.

Selon Adam Smith, le prix d'un bien se compose des différents éléments que l'analyse permet de ramener à trois : le salaire qui rémunère le travail, le profit qui récompense le capital, et la rente qui revient au propriétaire du sol.

A cet effet, il distingue le prix naturel et le prix du marché.

Le prix naturel est celui qui permet de payer les salaires de l'ouvrier, le profit du capitaliste et la rente du propriétaire du sol au taux qui prévaut dans chaque branche d'industrie. Les taux naturels de profit, de rente et de salaire sont influencés par une série de facteurs en période longue, à l'étude desquels l'auteur consacre une large partie de son ouvrage.

Le prix du marché est celui qui s'établit en fonction de l'offre et de la demande qui se confrontent sur le marché pendant la période prise en considération. Il gravite autour du prix naturel, lui étant supérieur lorsque la demande est supérieure à l'offre, et inférieur dans le cas contraire. Le mécanisme régulateur qui le ramène vers le prix naturel, lorsqu'il s'en éloigne, est le jeu même de la concurrence. « Si le prix du marché est supérieur au prix naturel dans telle branche d'activité d'une industrie par exemple, et ainsi permet de payer aux travailleurs dirigeront leurs activités vers cette branche pour profiter de la différence. L'offre des biens grandira sur le marché et le prix y baissera.

Pour Marshall, A. (1989), la distinction de Smith entre le prix normal et le prix du marché subsiste. Le prix normal est devenu ici le prix d'équilibre, « celui auquel l'offre et la demande sont en équilibre ». Il s'agit de l'équilibre que l'on tend à atteindre en période longue dans un régime de concurrence. Il est stable en ce sens que « si le prix du marché s'éloigne de lui, il tend à y revenir comme un pendule oscille autour de son point commun ».Ce sont les forces mêmes de la concurrence qui jouent le rôle de mécanisme régulateur, attirant les fournisseurs de facteurs de production dans les secteurs à profit excédentaire(ceux dans lesquels les prix du marché sont supérieurs aux prix d'équilibre) et y provoquant un accroissement d'offre, une chute des prix et la disparition de la marge excédentaire de profit.

Ce prix d'équilibre, que Marshall appelle le prix d'offre, correspond au coût de production. Il couvre la rémunération normale des facteurs qui ont contribué à produire le bien : le prix des matières premières, le salaire du travail, l'usage de l'équipement industriel, la rémunération de la direction, l'intérêt et l'assurance du capital investi.

La notion marginale est aussi le fil conducteur dont Marshall se sert tout à travers de sa théorie de la production. « Le prix que le producteur est juste sur le point de refuser est le prix marginal d'offre en période courte ». Son analyse du prix limite qu'un producteur peut atteindre en temps de crise est également une application directe de la méthode marginale.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery