Impact macroéconomique des fluctuations des prix des produits pétroliers au Burundi: une modélisation VAR (1980- 2009 )( Télécharger le fichier original )par Viateur NDUWIMANA Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2010 |
II.2. Importations des produits pétroliers au BurundiSelon les rapports annuels de la BRB, les produits pétroliers à destination du Burundi proviennent de plusieurs pays du monde mais bien sûr dans des proportions différentes selon les pays et les types de produit. II.2 .1. Importateurs des produits pétroliersL'industrie pétrolière est un pilier de l'économie mondiale : sur les dix plus grandes sociétés privées de la planète en 2006, cinq sont des compagnies pétrolières. De plus, certaines compagnies nationales dépassent largement la taille de ces majors privées. Au départ, les approvisionnements des produits pétroliers étaient exclusivement assurés par les sociétés succursales des compagnies multinationales. Ces dernières contrôlent la chaîne de l'industrie du pétrole, de la production à la commercialisation des produits raffinés. En effet, il existe plusieurs sortes de compagnies pétrolières: Il s'agit notamment de : TEXACO (Américaine) ; SHELL (Britannique) ; MOBIL OIL (Américaine) ; TOTAL (Française) ; FINA (Belge) ; etc. Les Sociétés FINA et B.P se sont convenues de fusionner pour donner naissance à la Société FINA/ B.P. Actuellement, d'autres sociétés à participation locale, publiques ou privées, sont nées et partagent avec les anciennes sociétés le marché pétrolier burundais. C'est le cas de PETROBU, HYDROBUR, SICCOP qui ont succédé respectivement à TEXACO, SHELL et MOBIL dont elles ont repris les installations de distribution. Il s'agit également des sociétés telles qu'ERCOIL, BOC, HATTON and COOKSON, ENGEN, etc.... qui ont investi dans les installations neuves. Toutes les sociétés pétrolières burundaises ne se dirigent pas directement aux pays producteurs du Pétrole pour leurs importations ; ils s'adressent plutôt aux grandes sociétés multinationales telles qu'ESSO, TEXACO, MOBIL, SHELL, B.P, FINA, CALTEX, etc.... Ces sociétés multinationales disposent des dépôts pétroliers au Port de Dar-Es-Salaam ou des intérêts dans la raffinerie de Mombassa et le Pipe-line MOMBASSA-NAIROBI. Les principales raisons qui poussent les pétroliers Burundais à s'adresser directement à ces sociétés sont surtout : Ø Le problème de quantité car les ventes se font par lot de 1000Tonnes. Ø Le problème de transport et l'entreposage étant donné que ces opérations sont contrôlées par les multinationales pétrolières. II.2.2. Les voies d'approvisionnement des produits pétroliersL'approvisionnement en pétrole pose aux pays importateurs de nombreux problèmes, principalement politique, financier (devises), environnemental. De nombreux pays (européens entre autres) ont donc engagé une politique de réduction de leur dépendance au pétrole depuis les chocs pétroliers de la décennie 1970. Cette politique a eu un certain succès, avec une décroissance de la consommation sur la période 1973-2009, malgré l'augmentation démographique et l'élévation du niveau de vie. Ne disposant pas de raffineries, le Burundi importe du marché international la totalité des produits pétroliers qu'il consomme. La majorité du trafic international du Burundi utilise deux réseaux de transport rayonnant à partir des Ports de Mombassa et de Dar-Es-Salaam et appelés Corridor Nord et Corridor Central. Un corridor Sud traversant le Lac Tanganyika s'est créé dans ces dernières années pour les échanges avec l'Afrique Australe. A ces corridors s'ajoute le potentiel du port aérien qui nécessite encore d'être développé. A. Corridor NordLe transport par le corridor Nord représente 30% du tonnage des importations et des exportations dans le système Burundais de transport et se fait dans la totalité par camions. Ce corridor est le plus efficace et les affréteurs (importateurs) burundais le préfèrent. La situation change toutefois à mesure que Dar-Es-Salaam s'améliore et que les difficultés d'exploitation du corridor Nord augmentent. En effet, les transitaires critiquent la lenteur des formalités douanières au Port de Mombassa, le manque d'équipement en état de fonctionner, ce qui se traduit par une mauvaise qualité de manutention. De plus, il est rare que les marchandises soient chargées directement dans le port : elles sont presque toutes transférées dans un dépôt à l'extérieur où elles sont stockées, puis rechargées pour le transport. Il est également à signaler que le corridor Nord comprend aussi une composante ferroviaire sur les territoires kenyans et Ougandais. D'une manière générale, les produits pétroliers à destination du Burundi prennent l'itinéraire suivant : - MOMBASSA-NAIROBI : Pipe-line - Et puis Nairobi-Kampala-Kigali-Bujumbura : par voie routière. Signalons à toutes fins utiles qu'à partir de 2000 les carburants sont importés via Eldoret-Mpulungu et Dar-Es-Salaam. |
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