PREMIERE PARTIE :
VOLATILITE ET ACCUMULATION DU CAPITAL PHYSIQUE
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
L?importance de l?accumulation du capital physique dans
l?accroissement de la production n?est plus à démontrer (Solow,
1956 ; Barro et Sala-i-martin, 1995). C?est pourquoi les économistes ont
de tout temps cherché à percer le mystère qui entoure ses
déterminants, en particulier dans les contextes comme celui de l?ASS
où l?on note un manque de dynamisme de la part du secteur financier. Les
conclusions de ces recherches indiquent que l?évolution du stock de
capital physique dépend dans ces cas-là de l?incertitude ambiante
(Dixit et Pindyck, 1994), c?est-à-dire de la volatilité des
principaux agrégats économiques. Cette dernière peut
être le fruit d?une mauvaise qualité institutionnelle17
ou simplement due aux chocs exogènes liés au commerce
extérieur ; il n?en demeure pas moins qu?elle affecte
considérablement l?investissement total. Tandis que certains auteurs la
considère comme un catalyseur de la croissance du stock de capital,
notamment du fait de la convexité de la fonction de profit (Hartman,
1972; Abel, 1983) ; d?autres y voient plutôt un frein important
lié à l?irréversibilité des investissements, mais
aussi au fait que les agents économiques ont tendance à accorder
plus de poids aux mauvaises anticipations qu?à celles qui sont bonnes
(Aizenman et Marion, 1999) ; Ils décident alors de reporter leurs
projets d?investissement en attendant des informations supplémentaires.
L?issue de ce débat est d?autant plus importante pour les pays d?ASS que
la stabilité des agrégats macroéconomiques a
été mise à rude épreuve depuis le début de
la période d?extrême volatilité des prix des
matières premières. La prise de position les concernant passe
alors par l?implémentation d?une étude empirique tenant compte de
leurs spécificités.
L?objectif de cette partie est donc d?étudier
l?influence de la volatilité sur l?accumulation du capital physique dans
les économies subsahariennes. Pour ce faire nous allons
premièrement étaler la situation du débat théorique
sur la question (CHAP I), d?où nous pourrons tirer des bases
adéquates à l?explication du contexte subsaharien. Ensuite,
après avoir passé en revue les différentes méthodes
empiriques utilisées, nous pourrons nous en inspirer pour la
construction de notre modèle, dont les résultats seront
interpréter à la suite de la présentation des faits
stylisés (CHAP II). Enfin, quelques mesures de politiques
économiques seront proposées en conclusion.
17 Voir, Acemoglu, D., S. Johnson, J. Robinson, Y.
Thaicharoen, (2003). «Institutional causes, macroeconomic symptoms:
volatility, crises and growth». Journal of Monetary Economics, vol. 50(1),
pages 49-123.
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