1.1.3- Ancrage théorique
Dans le but de mener à bien cette évaluation,
nous allons-nous appuyer sur la théorie de « l?aversion à la
déception » déjà employée par Aizenman et
Marion (1995). Ces derniers montrent qu?en vertu d?hypothèses
adéquates concernant le degré d'aversion pour la
déception, la théorie de Gul peut produire un impact
négatif plus significatif de la volatilité sur l'accumulation de
capital physique par rapport à celui obtenu dans le cadre conventionnel
de l?utilité espérée. En effet, les auteurs affirment que
quand les préférences des agents sont saisies à travers le
modèle généralisé de l?utilité
espérée (modèle de Gul), ces agents accordent toujours
plus d?importance aux anticipations relatives aux mauvais résultats
qu?à ceux qui sont favorables. De ce fait, il y a une non
linéarité des préférences. Par conséquent,
la volatilité a un effet d?ordre 1 sur l?investissement
agrégé, proportionnel à l?écart-type des chocs
plutôt qu?un effet d?ordre 2 proportionnel à leurs variances. Il
nous semble que cette hypothèse parait la plus réaliste pour les
économies subsahariennes, qui avec de mauvaises et instables
performances macroéconomiques relativement aux autres régions du
monde donnent cours la plupart du temps à la primeur des anticipations
négatives de la part des investisseurs locaux, mais aussi
étrangers (IDE). Ces derniers favorisent alors le plus souvent la
décision de précaution et de report des investissements.
Nous partons donc de l?hypothèse selon laquelle la
volatilité dans les économies subsahariennes affecte
négativement la formation de capital physique. Pour la vérifier,
il conviendra d?utiliser un panel à effets individuels dans le but de
saisir les particularités géographiques, ethniques et culturelles
spécifiques à chaque économie au sud du Sahara. En outre,
ou pourra également prendre en compte les effets temporels.
|