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Les effets de la disparition des organismes publics d'appui financier et de la libéralisation des filières sur le monde agricole dans la région de l'ouest Cameroun

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par Innocent MANFOUO FOUNTONG NAMEKONG
Université de Dschang (faculté d'agronomie et des sciences agricoles ) - Master of science en agribusiness management 2012
  

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4.8. Les difficultés liées à l'exercice de l'activité agricole

Activité à risque, l'agriculture doit être soutenue ; mais avec leur seule capacité de financement, les producteurs ne parviendront à rien faire. Depuis la chute des organismes qui encadraient les activités agricoles au Cameroun, le monde rural en général et plus spécifiquement l'activité agricole a été abandonnée entre les mains des paysans. C'est ainsi qu'on peut identifier un certain nombre de problèmes auxquels ils font face; ce sont :

- Les mauvaises ventes : en effet, les marchés étant désorganisés, les producteurs ne maitrisent pas les prix pratiqués par asymétrie d'information et ainsi, ils sont contraints de vendre au prix bien arrangé par les acheteurs privés. Ces mauvaises ventes entrainent la baisse des revenus des producteurs.

- L'insuffisance de moyens financiers : en effet plus de la majorité des producteurs font face à un manque de financement pour mener à bien leurs activités agricoles. Cette situation se justifie par le fait cette majorité n'a pas accès au crédit des institutions formelles car les conditions sont souvent rudes et, en plus la microfinance hésite encore à financer l'agriculture qu'elle juge trop risquée.

Le désengagement complet de l'Etat peut donc être une cause majeure de cette situation mais il est à noter que la solution actuelle pourrait passer par les programmes et projets en direction du monde rural.

4.9. Evolution de la situation de l'agriculture a l'Ouest

Le Cameroun tout comme la plupart des pays africains s'est engagé après l'indépendance à soutenir l'agriculture par le biais de l'Etat. L'organe qui s'est investi de cette mission étant le Fonader avait plusieurs champs d'actions ; c'est alors qu'il pouvait accorder des crédits engrais, crédits fongicides, crédits pulvérisateurs, crédits directs .....Ces aides pour la plupart sont rattachées à la protection car, les pertes s'évaluaient à près de 80%. Le traitement était largement supporté par l'Etat donc 100% de suivie.

Apres cette étape, est venue la libéralisation sous l'orientation du FMI et de la Banque Mondiale .Cette logique renvoie le producteur à une action personnelle et une rupture des différentes interventions menées par l'Etat.

Vu les dérives de la libéralisation, l'Etat va de nouveau s'intéresser à l'agriculture à partir des années 2000 au Cameroun. Cette intervention qui prend la forme des appuis des programmes/projets qui se distingue par ses deux types d'actions: les appuis indirects qui prennent en compte la sensibilisation, la formation (utilisation des appareils) et l'organisation à travers la création des brigades villageoises et, les appuis directs qui sont les financements en nature tels les appareils de traitement...Ce type de financement prend effet à partir des années 2004.

A l'ouest quelques actions peuvent être identifiées. C'est par exemple le cas du programme vergers cacao-café qui vise donc à toucher un nombre de 380 organisations paysannes, 24 282 exploitants pour de s superficies de 26 165 ha de cacao et de café. Pour ce qui est de l'action, on note en effet que seulement 6166 ha ont déjà été traités ; environ 30 000 litres de produits phytosanitaires et 213 atomiseurs ont été distribués soit un volume de crédit de 86 000 0007 FCFA. Pour ce qui est de la sensibilisation, 6000 producteurs ont déjà été atteint sur les 11 000 prévus. Au niveau des cultures maraichères, 18 000ha sont dans le viseur du contrôle phytosanitaire alors que pour les cultures vivrières les appuis sont plus en conseils.

7 Données issues de l'entretien avec le chef de la base phytosanitaire de la région de l'ouest.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery