4.5. ANALYSE DES MOYENNES DES QUANTITES PRODUITES PAR
LES PLANTEURS AVANT ET APRES LIBERALISATION
Tableau 17 : comparaison des moyennes des
quantités produites
|
Quantité produite
avant libéralisation(X)
|
Quantité produite
après libéralisation(Y)
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Différence (D =Y-X)
|
MOYENNE
|
20,97
|
3,73
|
-17,23
|
N
|
30
|
30
|
30
|
S
|
17,78
|
3,81
|
15,99
|
V
|
316,12
|
14,51
|
255,68
|
tá
|
_
|
_
|
2,045
|
tcal
|
_
|
_
|
-5 ,9
|
Décision
|
_
|
_
|
Rejeter H0
|
Source : résultat des enquêtes
Légende : N = Taille de l'échantillon, S =
Ecart-Type et V = la variance
á = 5%, ddl =29 tcal < tá, la
libéralisation a une influence significative sur la production. En effet
on est passé d'une quantité moyenne de 20 sacs produits avant la
libéralisation à une quantité moyenne de 3 sacs, ce qui
correspond à une baisse de 85% du niveau de production.
4.6. ANALYSE DES MOYENNES DES QUANTITES D'ENGRAIS
UTILISEES PAR LES PLANTEURS AVANT ET APRES LIBERALISATION
Tableau 18 : comparaison des moyennes des
quantités d'engrais utiisées
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Quantité utilisées avant
libéralisation(X)
|
Quantité utilisées après
libéralisation(Y)
|
Différence (D =Y-X)
|
MOYENNE
|
13,63
|
5,67
|
-8,03
|
N
|
30
|
30
|
30
|
S
|
7,18
|
4,66
|
6,39
|
V
|
51,55
|
21,74
|
40,93
|
tá
|
_
|
_
|
2,045
|
tcal
|
_
|
_
|
-6 ,78
|
Décision
|
_
|
_
|
Rejeter H0
|
Source : résultat des enquêtes
á = 5%, ddl =29 tcal < tá, la
libéralisation a eu une influence significative sur les quantités
d'engrais utilisées par les producteurs. En effet suite à
l'arrêt des subventions et à l'évolution croissante des
prix des intrants, les producteurs vont réduire les quantités
d'engrais utilisées, c'est pourquoi on est passé d'une
quantité moyenne de 13 sacs utilisés par le producteur avant la
libéralisation à seulement une quantité moyenne de 5 sacs
; ce qui correspond à un taux de réduction de 61,53%.
4.7. PRODUCTION CAFEIERE ET COMPORTEMENT DES
PRODUCTEURS
La production caféière dans la région de
l'Ouest va subir un choc après la libéralisation dans les
années 90. En effet, autrefois encadrés par les services
coopératifs et l'Etat, les producteurs vont se voir abandonnés
à eux-mêmes ; c'est ainsi que suite à l'augmentation des
prix des intrants et à l'abandon du traitement par les producteurs du
fait du manque de moyens, la production va considérablement chuter
rendant ainsi l'activité de moins en moins rentable. Face à cette
situation, des décisions telles le maintien de la production
malgré les difficultés, l'abandon complète de la culture
ou bien la réduction des superficies consacrées au café
vont être prises par les producteurs comme le montre le graphique
suivant.
Figure 11 : répartition des producteurs en
fonction des décisions prises
Il ressort de ce graphique que 20% des producteurs affirment
avoir complètement abandonné la caféiculture alors que 40%
s'accrochent encore à cette culture ; pour les 40% restant, ils ont
préféré réduire les surfaces autrefois
destinées au café pour pouvoir faire d'autres cultures pour ainsi
combler le vide causé par la baisse de la production du café.
Malgré le fait qu'un bon nombre pratiquent encore cette culture, il est
à noter qu'ils font face à d'importantes difficultés qui
sont pour la plupart dues à la cherté des intrants. On est donc
loin de penser que le café à l'Ouest est mort, au contraire il a
été négligé et nécessite donc qu'on le rende
plus rentable.
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