Chapitre III. CONTROVERSE DES MEDIAS DANS LA RESOLUTION
DES
CONFLITS EN RDC
III.1. INTRODUCTION
La RDC, vaste pays qui est le centre de cet étude, zone
issue de la colonisation belge constitue un ensemble contrasté, ou l'on
remarque toute sorte de violence.
Elle a connu plus d'une décennie dans la crise «
rendue complexe par multiplicité des enjeux politiques
économiques, géostratégiques, ainsi que par la
diversité des acteurs en présence ; acteurs locaux, aussi bien
que nationaux et internationaux. »(1) Les journalistes amené
à couvrir les évolutions de cette crise et les tentatives
entreprises pour rétablir la paix sont donc soumis à un
degré supérieur de professionnalisme tout en
cherchant à demeurer objectif dans leur exercice malgré les
contraintes et autres difficultés liées aux différents
facteurs idéologiques affectifs comme nous l'avons déjà
parlé dans le premier chapitre.
Cette dernière partie se veut concrète par le
fait qu'elle va décrire non seulement le paysage médiatique
congolais mais va tout de même analyser le contenus de programme des
quelques stations en rapport avec trois types de programmes : -le programme de
fiction, - à vocation réconciliatrice et, - l'actualité.
En fin elle va s'achever par une critique de l'opérationnalité
concrète du journalisme pour la paix en République
Démocratique du Congo. Ces conflits violent qui déchirent le
Congo comportent plusieurs dimensions dont quatre semblent joués un
rôle important dans le processus en cours celui-ci était
l'intrigue dans le rapport annuel de l'Onu de 2002 :
La mauvaise gestion de l'Etat : comme l'ont toujours
constaté les observateurs nationaux, locaux et internationaux ; depuis
l'accession du à l'Independence avec les différents
régimes qui se sont accédés au pouvoir par diverses
formules que l'on connait, ont affiché aussi diverses méthodes
des gestions non cohérent. « La dictature, la corruption
générale dans toutes les institutions, un clientélisme
effréné, et le non respect des principes d'un Etat de droit,
autant d'éléments responsable de la décomposition.
Dimension économique : Basée sur
l'économie, le pillage des ressources naturelles a permis aux
différents groupes d'alimenter leurs effort de guerre ce qui favorise
qu'il soit un peu difficile de rechercher des solutions pacifiques. Nous devons
relever ici, les conflits fonciers entre les éleveurs et agriculteurs au
nord et sud Kivu.
Les enjeux éthiques et
communautaires : la question de la citoyenneté a aussi
exacerbé les conflits au Congo avec la violence. Elle a
évolué en enjeux politiques et conflictuels : l'exemple de l'AFDL
peut nous en dire plus. Née en partie Banyamulenge, celle-ci
revendiquait à part entière leur droit des citoyens d'autre part
l'instrumentalisation de certain mouvements en rapport avec l'identité
ethnique des fins politiques et économiques entre Hutu et Tutsi.
Dimension régionale : Depuis 1994, année du
génocide Rwandais, l'arrivée massive des refugiés ex-FAR
et autre milices interahamwe à l'est du Congo, avec des incursions des
milices venues du Rwanda et de fois des nationaux soutenus par des pays voisins
, ces violences contre les populations locales congolais et l'intervention sur
le territoire congolais n'ont cessé d'alimenter ce foyer de violence.
Le journaliste qui met sa plume pour couvrir des tels
conflits, doit se baser à connaitre tous ces contours enfin
d'espérer à une résolution des conflits. Avant tout il est
soumis à un devoir d'objectivé. En son temps, alors ministre de
la presse et information lors de la journée mondiale de la
liberté de la presse, Barnabé KIKAYA Bin Karubi le 3 mai 2002
disait « l'éthique du journaliste congolais est mise en rude
épreuve par la pratique quotidienne d'une information constamment
déformée, non vérifiée, voire
délibérément fausse ». Partant de cette phrase les
journalistes devraient soigneusement veiller à éviter autant des
critiques qui leur sont formulées, quelles soient explicites ou
implicites de manière directe ou indirecte.
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