§2-Incohérence dans l'action
La lutte contre la dégradation de l'environnement est
caractérisée par l'absence d'un objectif précis à
atteindre et d'un cadre d'ensemble qui serait élaboré au niveau
central. Il existe bien un objectif national, contenu d'ailleurs dans divers
textes d'orientation (PANE, PAN-LCD, Déclarations...), mais il reste
vague et non quantifié. La plupart des actions entreprises sont alors
ponctuelles, ne s'inscrivant pas nécessairement pas dans une vision. Le
champ est alors ouvert à toutes les initiatives, qui ne sont pas
toujours cohérentes. D'ailleurs, les problèmes liés
à l'environnement font l'objet d'une approche fragmentaire,
débouchant, bien entendu au chevauchement des activités et
à des conflits de compétences, ce qui engendre un gaspillage de
ressources pourtant déjà maigres. Nombres d'organisations
internationales développent des activités parallèles ou
procèdent à une duplication de celles-ci [47].
Pire, les ONG, elles s'entêtent dans l'erreur. Certaines
d'entre elles n'ont pas cultivé les habitudes de concertation et
d'évaluation détaillée. Elles se contentent juste de
rapports, souvent établis de façon lapidaire. Pourtant cette
évaluation détaillée leur permettrait d'appréhender
les cas de concurrence ou de recoupement de compétences pour envisager
à terme des projets communs et éventuellement atténuer les
crises de leadership.
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