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L'acquisition du genre et du code switching chez l'enfant bilingue précoce

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par Sophie Rimbaud
Université Montpellier III - Master 2 2009
  

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1. 5. Classification en fonction de l'âge

Le développement du cerveau au cours des années qui suivent la naissance qui va permettre à cette capacité de se développer, autrement dit l'acquisition de la langue maternelle dépendra de la maturation des différentes régions du cerveau et de la relation au

7 Ils citent Lambert W. E. (1974) « Culture and language as factors in learning and education » in F. E. Aboud & R. D. Meade (eds.) Cultural factors in learning, Bellingham : Western Washington State Union;

contexte. Il en va de même pour l'acquisition d'une autre langue : En fonction de la période à laquelle l'enfant est exposé à la seconde langue, les conséquences en termes d'acquisition et de développement seront différentes. L'âge d'acquisition joue un rôle dans le développement cognitif de l'enfant mais aussi dans son développement linguistique, neuropsychologique et socioculturel. L'âge d'acquisition est également à mettre en relation avec le contexte et l'usage des deux langues. Ces trois facteurs se combinent souvent ensemble pour donner des variétés différentes de bilinguisme : ainsi de l'âge d'acquisition dépendra un contexte (si les deux langues sont déjà présentes en contexte familial bilingue, ou si l'une des deux langues n'est pas celle de la communauté mais une des langues parlées dans la société).

Le terme de bilinguisme précoce (« childhood bilinguality ») sert à désigner une acquisition de deux langues avant l'âge de 6 ans. Avant cet âge, le cerveau n'est pas suffisamment mûr pour traiter séparément les informations de la seconde langue. A l'intérieur de cette catégorie , nous classerons deux sous-types de bilinguisme en fonction de l'exposition au contexte8. Le bilinguisme sera précoce et simultané dans le cas d'une exposition aux deux langues dans la cellule familiale dès la naissance ; on parlera de bilinguisme précoce et consécutif lorsque l'enfant, avant l'âge de six ans, évolue dans un milieu familial monolingue et apprend la langue étrangère du pays dans un contexte (hors du cadre familial) ou si la seconde langue est, d'une quelconque manière, introduite après l'âge de trois ans.

Par opposition au bilinguisme précoce, on parlera de bilinguisme tardif dans le cadre d'un apprentissage intervenant après 6 ans où, soit la langue est celle du pays (différente de la langue maternelle), soit la langue est apprise dans la cadre d'un enseignement dans une institution. En effet, après 6 ans il devient de plus en plus difficile d'acquérir une langue de manière intuitive. De même, il est difficile dans les écrits scientifiques français de trouver une terminologie appropriée. Cet apprentissage peut être divisé en sous-catégories selon s'il se

8 En réalité certains auteurs parlent de « bilingual first language acquisition » et de « bilingual second language acquisition » mais cela nous paraît plus approprié d'en dresser une définition et d'en établir les limites dans notre partie sur le bilinguisme précoce.

fait entre 6 et 10 ans dans ce cas se sera un bilinguisme de l'enfance9, s'il se fait à l'adolescence (« adolescent bilinguality 10») entre 8 et 17 ans, soit à l'âge adulte (« adult bilinguality ») après 17 ans.

Dans les cas de bilinguisme précoce consécutif et de bilinguisme tardif, si les compétences de communications acquises dans les deux langues sont identiques, alors on parlera de bilinguisme additif. Mais si l'enfant possède une plus grande compétence de communication dans une langue que dans une autre, on parlera de bilinguisme neutre ou soustractif. Les différences vont alors reposer sur l'influence du contexte social. En effet, la représentation des langues dans la société va peser sur le développement des compétences de communication dans la langue acquise après la langue maternelle, selon le fait que la langue soit pratiquée ou non, valorisée ou non.

Cette classification en fonction de l'âge fait apparaître, en transparence, l'influence des concepts piagétiens selon lesquels l'acquisition dépend, avant tout, de constructions. Les bases génétiques de l'individu sont en relation avec une confrontation contextuelle qui, selon divers types de confrontation au contexte, va impliquer le développement des compétences sociales dont le langage et la langue. Dans un contexte bilingue, l'enfant est alors confronté à deux langues, et sa compétence langagière va alors se construire et s'exprimer dans deux langues différentes. La classification en fonction de l'âge implique l'idée de seuil, idée selon laquelle il existe un âge critique après lequel il devient beaucoup plus difficile d'apprendre une seconde langue, même dans son contexte. Comme cela a été abordé dans la partie sur le cerveau, l'âge implique des mobilisations diverses du cerveau, en relation avec le type de confrontation que l'individu a avec le contexte.

Il apparaît alors que cette classification repose sur le fait que le type de bilinguisme dépend de l'âge au cours duquel la seconde langue est introduite.

En résumé, les recherches que nous avons présentées ont montré qu'il existe différents types de bilinguisme. Le bilinguisme peut être classé en fonction de critères psychologiques : en premier lieu en fonction de la compétence dans les deux langues c'està-dire qu'il peut être équilibré si l'enfant a le même niveau dans les deux langues ou

9 Par opposition à la petite enfance qui désigne les enfants en dessous de 6 ans. Je n'ai pas trouvé de terminologie permettant de désigner les enfants bilingues de 6 à 10 ans.

10 N'ayant pas trouvé de correspondance dans des livres en français, la traduction ne dépend que de l'auteur et peut être soumise à des modifications terminologiques ultérieures. Les correspondances originelles en anglais étaient entre parenthèses et sont tirées de Hamers et Blanc (1990 : 10-11).

dominant s'il est plus exposé à une langue qu'à l'autre et ainsi il va mieux parler la première langue que la seconde.

Ensuite, le bilinguisme peut être classé en fonction de l'organisation cognitive de la langue, on parle d'un «bilinguisme composé» si pour un même référent la langue 1 et la langue 2 ont un même signifiant et un «bilinguisme coordonné» si pour un même référent la langue 1 et la langue 2 ont un signifiant respectif dans chaque langue.

Dans une troisième partie nous avons abordé le bilinguisme en fonction de critères contextuels : dans un premier temps le statut de la langue a été étudié d'un point de vue général au sein de la communauté. Cependant au regard de l'analyse détaillée faite sur les différents types de bilinguisme, un problème s'est posé, en effet pour une même terminologie trois auteurs posaient une définition différente ainsi c'est posée la nécessité de proposer une terminologie nouvelle : j'ai parlé de bilinguisme à tendance neutre pour désigner deux langues qui sont valorisées au même niveau dans une même communauté, par opposition au bilinguisme à tendance hiérarchique où une langue domine l'autre11, ce qui me semble plus réaliste car le bilinguisme à tendance neutre me semble utopique, il n'existe par de situation dans laquelle une langue n'a pas de domination sur l'autre (cela n'induit pas toujours un conflit).

D'un autre point de vue, le bilinguisme en fonction du contexte d'acquisition peut se définir comme la présence des deux langues dans la communauté. Dans ce cas le bilinguisme est appelé endogène alors que si la seconde langue n'est pas parlée dans la communauté on parlera de bilinguisme exogène.

La dernière partie définit le bilinguisme en se fondant sur l'âge d'acquisition de la langue seconde. En effet, après 6 ans, on parlera d'apprentissage d'une langue étrangère ou de bilinguisme tardif, que ce soit hors du cadre familial (à l'école), à l'adolescence (entre 12 et 17 ans) ou à l'âge adulte (après 17 ans). Par opposition, on parlera d'acquisition ou de bilinguisme précoce lorsque la langue 2 est apprise avant 6 ans. Abdelilah-Bauer (2006) définit le bilinguisme précoce lorsque les langues 1 et 2 sont apprises avant 3 ans et parle de bilinguisme tardif lorsque la langue 2 est apprise seulement après 3 ans. Dans ce mémoire on préfèrera utiliser le terme de bilinguisme précoce pour désigner un bilinguisme acquis avant 6 ans qui se divise également en deux sous-catégories, lorsque les langues 1 et 2 sont acquises avant 3 ans on parlera de bilinguisme simultané alors qu'après 3 ans lorsque l'enfant est suffisamment grand pour distinguer les langues, s'il apprend une seconde langue on préfèrera le terme de bilinguisme consécutif.

11 Cette domination, communément appelée « diglossie » n'est pas forcément conflictuelle. C'est la problématique de la diglossie qui fait qu'il ne pourra pas y avoir de bilinguisme équilibré.

Notre nouvelle définition va se construire en fonction du traitement cognitif et du développement de l'enfant en fonction de son âge, car ce sont les plus pertinents dans le sens où ils sont démontrables dans la dimension empirique.

Il est apparu, dans les différents types du bilinguisme, que les définitions étaient élaborées selon trois critères essentiels : la mobilisation des compétences cognitives, le contexte et l'âge d'acquisition. Il paraît évident que chaque critère a une pertinence et est essentiel dans une définition du bilinguisme qui cherche à être la plus précise possible. De ce point de vue, la définition en fonction de l'âge, qui prend également en compte le contexte, semble être la plus aboutie. Toutefois, il est nécessaire de constater que cette définition ne précise pas, selon les contextes, s'il y a un bilinguisme équilibré ou dominant. Il apparaît nécessaire de définir également le bilinguisme selon les critères de la diglossie. Ainsi, en reprenant les terminologies de la dernière définition, il sera nécessaire d'apporter, entre autres, la précision d'un bilinguisme équilibré ou dominant.

Facteurs du bilinguisme

Type de bilinguisme

Définition

Compétence dans les deux langues

1. Bilinguisme équilibré

2. Bilinguisme dominant

Compétence dans la L1 = Compétence dans la L2

Compétence dans la L1< ou > compétence dans la L2

Organisation cognitive de la langue

1. «bilinguisme composé»

2. «bilinguisme coordonné»

3.

Un signifiant pour deux signifiés pour L1 et L2

Un signifiant pour un signifié dans chaque langue

Contexte d'acquisition

1. Bilinguisme endogène

2. Bilinguisme exogène

3.

Présence de la L2 dans la communauté

 

Absence de la L2 dans la communauté

Statut des deux langues

1. Bilinguisme à tendance neutre

2. Bilinguisme à tendance hiérarchique

L1 et L2 sont valorisées au même niveau

L1 est valorisée aux dépens de L2

Age d'acquisition

1. Bilinguisme précoce (acquisition)

(a) Bilinguisme simultané

(b) Bilinguisme consécutif

L2 acquise avant 6 ans

L1 et L2 = langues apprises avant 3 ans

L2 apprise de 3 à 6 ans

2. Bilinguisme tardif (apprentissage)

(a) Apprentissage hors du cadre familial

(b) Apprentissage à l'adolescence

(c) Apprentissage à l'âge adulte

L2 apprise après 6 ans

L2 apprise entre 10 et 17 ans L2 apprise après 17 ans

Tableau 1 : Tableau récapitulatif des différents types de bilinguisme sur critères psychologiques, contextuels et selon l'âge d'acquisition (inspiré de Hamers et Blanc, 1990 : 9)

L1 : Langue 1, par défaut, la langue maternelle enfant

L2 : Langue 2, par défaut la seconde langue maternelle ou la première langue étrangère

Rimbaud Sophie L'acquisition du genre et le code mixing chez le bilingue précoce 2009 2. Les bases neurologiques dans le fonctionnement du langage

Dès le début du XXème siècle de nombreuses études scientifiques ont été conduites sur le bilinguisme. Au début, ces études furent menées par des linguistes sur leurs enfants parce qu'ils évoluaient dans un contexte bilingue. Dès le XVIIème et XIXème siècles, l'hypothèse de l'existence de certaines zones du cerveau impliquées dans le traitement et la production du langage12 était mise en avant mais les théories sur l'interdépendance entre le cerveau et le fonctionnement du langage n'en étaient qu'à leurs débuts ; C'est pourquoi les premiers travaux sur le bilinguisme débutèrent avec l'étude de l'enfant dans divers environnements linguistiques, sur la base de collecte de corpus et portaient uniquement sur le développement linguistique (syntaxe, lexique) dans les deux langues en parallèle et les études neuropsychologiques, bien qu'existantes chez les sujets monolingues, furent laissées de côté.

Depuis deux siècles mais encore plus aujourd'hui, grâce au développement de technologies perfectionnées, les travaux sur les bases neuropsychologiques du langage tiennent une place centrale dans la compréhension du processus d'acquisition. En effet, aujourd'hui, toute étude de l'émergence du langage que ce soit chez l'enfant monolingue ou bilingue présuppose l'existence de bases neurologiques et cognitives qui entrent en jeu dans le processus de production de la parole. Ainsi, l'émergence du langage implique également le développement neurologique parallèle et complémentaire à l'émergence de la parole qui va passer par différents stades de maturation que nous expliquerons dans cette partie comme la myélinisation des connections neuronales, la latéralisation des hémisphères, la spécialisation des hémisphères et la malléabilité du cerveau et son adaptation à des situations linguistiques particulières ou encore la modulation de certaines zones du cerveau .

Pendant longtemps la plupart des recherches menées à ce sujet l'ont été sur des individus monolingues mais il paraît évident que, puisque à partir du moment où il y a émergence du langage, l'étude de ce processus sera pertinente que ce soit pour un enfant monolingue ou chez les enfants bilingues. Le langage humain repose sur l'existence et la fonction d'un système nerveux central et d'organes périphériques comme les organes articulateurs de la parole, mais également un fonctionnement neurologique spécifique. Ces moteurs de la parole ne sont pas effectifs dès la naissance et peuvent mettre de nombreuses années avant que leur maturation n'arrive à son terme. Le développement du

12 En réalité les égyptiens déjà avaient émis l'hypothèse de la présence dans le cerveau de régions dont dépendent le langage, en étudiant certains hommes atteints d'aphasie mais leur recherches nous sont mal connues.

langage dépend d'une interaction humaine dans un contexte : en effet, lorsqu'il naît, l'enfant ne parle pas encore mais est capable d'entendre. Il possède une grande sensibilité aux éléments acoustiques du fait de la précocité de la maturation de son système auditif et des zones neurologiques du traitement acoustique. Cette précocité serait fonctionnelle dès 5-6 mois au stade foetal (c'est un éveil fonctionnel qui peut être plus tardif) : à la naissance in identifie la voix de sa mère parmi les autres. Quand il naît l'enfant est physiquement capable de produire des sons mais l'acquisition des langues est progressive, en effet, pour comprendre et acquérir le langage, le bébé doit découper le signal sonore afin d'isoler des unités linguistiques pertinentes. Par la suite le développement du langage va passer par différentes étapes successives d'acquisition et de développement Alors que la première étape de perception et distinction des phonèmes est rapide, la seconde étape de l'apprentissage linguistique mettra de nombreuses années car elle dépend de processus qui ne s'achèvent que vers 15 ans.

2. 1. Les courants théoriques dans la relation langage/cerveau 2. 1. 1. La localisation hémisphérique

La neuropsychologie est l'étude des relations entre les fonctions psychologiques supérieures et les structures cérébrales. A la base de tout fonctionnement organique il y a une entrée neurologique autrement dit « les processus mentaux sont sous-tendus par des évènements physico-chimiques ayant leur siège dans le cerveau » (Faure, 2003-2004 : 1) 13. Dans les années 1800 le neuro-anatomiste allemand Franz Joseph Gall (1757-1828) se place en précurseur dans son domaine en mettant en avant l'hypothèse selon laquelle l'esprit possède des sous-fonctions localisées à l'intérieur de modules dans le cerveau ; il lance les bases de l'existence de régions spécialisées dans des fonctions mentales dans le cortex cérébral.

Gall se place parmi les partisans des « localisateurs » mais avec ses idées il s'oppose au clan des « unitaires » dont fait partie Flourens (1794-1867) . Entre les années 1820 et 1861 le clan des unitaires prône l'idée selon laquelle le cerveau fonctionne comme un tout inséparable, il n'y aurait donc pas de zones spécifiques pour chaque faculté. Ce débat prendra fin avec les théories de Broca et Wernickle. A partir de ces constatations sur les lésions cérébrales et l'aphasie, divers scientifiques ont commencé à élaborer des théories sur le fonctionnement neurologique, notamment au niveau du langage. Les travaux de Gall seront repris par Jean Baptiste Bouillaud (1796-1881) qui, en étudiant des

13 La plupart des indications historiques et scientifiques sont tirées des documents de cours de S. Faure sauf indication contraire.

traumatismes crâniens accidentels et les lésions cérébrales, va les mettre en relation avec la perte de la parole :

« Bouillaud inaugure l'anatomo-pathologie du langage qui deviendra la neuropsychologie. Il établit l'existence de cas de paralysie sélective de la langue et des organes phonateurs sans atteinte des membres » (Changeux, 1987 : 29).

Broca s'inspire des travaux de Bouillaud en apportant, par l'examen du patient, des preuves scientifiques concrètes que des lésions de l'hémisphère gauche (désormais HG) sont responsables des troubles du langage même si les deux hémisphères sont lésés. Cette lésion unilatérale qui suffit à provoquer une aphasie chez le patient atteint ce qui montre l'asymétrie des hémisphères, ce que n'avait pas découvert Bouillaud. Cette découverte le conduit le 18 avril 1861 à faire une allocution devant la Société d'Anthropologie de Paris : c'est en observant le cerveau de M. Leborgne, patient aphasique, lors de son autopsie pratiquée la veille, que Broca confirma l'hypothèse de Bouillaud quant à la localisation du centre du langage :

« La perte de la parole sans paralysie articulatoire et sans destruction de l'intelligence serait liée à des lésions de la troisième circonvolution frontale de l'hémisphère gauche du cerveau » (Broca, 1865 cité par Melher et Dupoux, 2002 : 210).

L'aphémie, ainsi nommée par l'étude de cas de Broca, est nommée « aphasie de Broca. Il démontre que des lésions affectant les zones de l'hémisphère gauche impliquées dans le langage, déclenche des troubles langagiers, d'abord au niveau de la production, sur le plan syntaxique avant tout, mais aussi phonétique et lexical, puis au niveau de la compréhension.

Illustration 2 : Lésions du cortex entraînant des troubles du langage.
Image réalisée par scanographie (Changeux, 1987: 153)

L'aphasie de Broca est dite « aphasie motrice » (B) par opposition à l'aphasie de Wernicke, dite « aphasie sensorielle » (C) où le patient développe des troubles de compréhension du langage mais cette aphasie est elle aussi causée par les lésions de l'hémisphère gauche (désormais HG). Les facultés mentales de l'hémisphère droit (HD) ont été identifiées beaucoup plus tard et n'ont que des liens indirects avec le langage : d'une manière globalisante HD est responsable des émotions, de l'espace et de la perception14. Les régions du cerveau ont été neurologiquement situées puis cartographiées par Brodmann en 1909 : il divise le cortex en cinquante-deux aires, chacune possédant un numéro et une fonction.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld