DEFINITION DES CONCEPTS ET NOTIONS CLES
Médecine conventionnelle :
Ensemble des prestations sanitaires légalisées par le
ministère de la santé publique et offertes par les hôpitaux
tant publics que privés.
Médecine traditionnelle :
Ensemble des soins de santé dispensés sur la base d'un savoir
traditionnel hérité, oral ou écrit.
Médecine : Ensemble des
connaissances scientifiques et des moyens mis en oeuvre pour la
prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures
ou infirmités.
Couverture sanitaire : Ensemble des
moyens, techniques et stratégies thérapeutiques
déployés pour pallier la morbidité dans un pays et/ou dans
un hôpital.
Population vulnérable : Femmes en
âge de procréer, enfants de 0 à 5 ans, personnes
âgées et pauvres.
Paquet minimum d'activités
(PMA) : Minimum incompressible d'activités à la
fois curative, préventive et promotionnelle qui doivent être
exécutées dans chaque aire de santé.
Structure sanitaire : Edifice dans
lequel sont dispensés des soins.
Formation sanitaire : Etablissement qui
dispense des soins.
Equité : Capacité de
garantir aux plus pauvres l'accessibilité aux soins de qualité
Pyramide sanitaire :
Représentation hiérarchisée (sous forme de pyramide) de
trois niveaux du système de santé :
-Le niveau central au sommet : Les services
centraux
-Le niveau intermédiaire au milieu :
Les services techniques d'appui que sont les délégations
provinciales.
-Le niveau périphérique à la
base : Services opérationnels au contact des communautés
(hôpitaux).
Phytothérapie : Traitement des
maladies par les plantes
Herboriste : Professionnel titulaire
d'un diplôme l'habilitant à vendre des plantes
médicinales.
Herboristerie : Boutique de
l'herboriste
Para médecine : Ensemble des
prestations sanitaires uniquement dispensées par le personnel
paramédical (infirmiers et aides- soignants) d'un hôpital.
Curetage : procédé au
moyen duquel un thérapeute enlève les produits chimiques des
médicaments de l'organisme de son patient.
Naturopathe : Personne qui soigne à
partir des plantes ou des produits dérivés.
Relation thérapeutique : Interaction
ou rapport établit entre le patient et son soignant.
Infections nosocomiales : Ensemble des
maladies contractées par un patient pendant son séjour à
l'hôpital, du fait de l'insuffisance de l'hygiène
hospitalière.
Nganga : Terme Duala qui renvoie au
tradipraticien ou au phytothérapeute.
Mbombog : Dignitaire et dans une certaine
mesure le tradipraticien en pays Bassa
Pharmacopée : (Avec une
majuscule).Recueil officiel contenant les médicaments, leur composition,
leur effet. (Avec une minuscule).Ensemble des remèdes.
Pharmacovigilance : Centralisation,
contrôle et diffusion des informations sur les effets nocifs ou
imprévus des médicaments.
Parturition : Accouchement
Hôpital de référence :
Structure médicale de renommée provinciale voire nationale
Major : Personne qui dirige un pavillon ou
un service dans un hôpital.
Consultation médicale : Entretien
qu'un prestataire de soins a avec son patient afin de diagnostiquer son mal.
Patient « orphelin » ou sans
« tuteur » : Qualificatif que nous avons
donné aux patients sans gardes-malades.
Tâcleurs : Personnes prostrées
à l'entrée de l'hôpital Laquintinie avec pour but de
détourner les malades vers des pharmacies privées avec lesquelles
elles sont en collaboration.
Ausculter : Examiner le malade.
DES DIFFICULTES RENCONTREES
Les obstacles sur lesquels nous avons butés sont de
deux ordres. Les premiers ont trait aux ouvrages que nous avons lus alors que
les seconds ont trait à la disponibilité de nos informateurs
pendant les consultations médicales.
Certains documents consultés certes, traitent des
problèmes de santé, mais ne portent pas uniquement sur une
analyse profonde de la relation personnel médical/patients dans les
structures sanitaires. Bien plus, les ouvrages se rapportant à la
relation thérapeutique entre patients et traitants à l'HLD et
à l'AC ne sont pas encore disponibles. En outre, le secteur
médical camerounais n'a pas encore fait l'objet d'une large analyse
scientifique de la part des spécialistes des sciences humaines. Ce qui
fait que les données secondaires se rapportant à ce secteur sont
congrues.
En conséquence, l'accès aux informations
relevant de telles études est bien difficile. Néanmoins, nous
nous sommes contentés des lectures faites par les spécialistes
occidentaux et quelques uns d'Afrique.
Au surplus, la consultation médicale étant une
affaire sécrète, il nous a été difficile
d'assister aux séances de parturition (accouchement) des femmes ou
d'assister aux consultations se tenant entre le gynécologue et son
patient. C'est la même situation avec les autres consultations.
Interroger un malade n'est pas chose aisée parce qu'il est souffrant et
qu'il est difficile pour lui de faire preuve d'objectivité.
Les enquêtes nocturnes nous ont été
proscrites. A l'AC, nous n'avons presque pas eu des difficultés pour
recueillir les informations et faire nos investigations. Toutefois, nous avons
aussi buté sur la confidentialité des informations.
En dépit de ces difficultés, nous avons
réussi à recueillir bien des informations qui nous ont permis de
réaliser notre travail structuré en deux parties
subdivisées chacune en deux chapitres. La première partie porte
sur la médecine conventionnelle et la médecine tradi-naturelle
dans la couverture sanitaire à Douala. La seconde partie, quant à
elle, se penche sur les places du social, de l `économique et de la
relation thérapeutique entre soignants et malades dans les deux formes
de médecine à Douala. Cette deuxième partie est
talonnée par une approche évaluative de la politique sanitaire en
vigueur au Cameroun et de la conclusion générale.
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