2.2. LE GROUPE DE TRAVAIL
2.2.1.) Définitions
Toujours selon le dictionnaire Larousse, le groupe, en
général, se définit comme « un ensemble plus ou
moins organisé de personnes liées par des activités et des
objectifs communs 13».
Le petit Robert, quant à lui, se contente de parler de
« réunion de personnes, soit liées par de mêmes
activités, soit par des caractéristiques
communes14 ».
Toutefois, le psychanalyste Didier ANZIEU, dans son ouvrage
intitulé « La dynamique des groupes restreints15»,
nous apprend qu?à l?origine, le mot « groupe » nous vient de
l?Italie, et qu?il était utilisé, à la base, pour
désigner plusieurs modèles peints ou sculptés, et qui
formaient un sujet. Il précise également que la notion de groupe
peut introduire une notion de « bande », de « regroupement
», ou même de « foule ».
9 N.ROUSSEL - Le niveau d'investissement au
travail: entre rigueur et perfectionnisme. BCH Consultants - Services
psychologiques et psychosociaux - Bulletin PAE.
10 Philippe RIVIERE - La bonne école. Tome
1: penser l'école dans la civilisation industrielle. 13 septembre
2000. Editions Champ Vallon. Collection Milieux. 134 pages.
11 Anne-Sophie NYSSEN - Travail, l'impossible
respect des règles, in Sciences humaines. juillet 2008.mensuel,
n°195. Actualités de la recherche - Le corps sous
contrôle.
12 Rose Marie MIQUEAU. La discipline, soumission
au réel indispensable au respect de la vie. Ecole éducation
et culture Alcuin. 25 octobre 2005.
13 Le Larousse - Dictionnaire de français
« COMPACT ». Editions 2005.p.654
14 Petit Robert - Dictionnaire de la langue
française. Editions 1990.p.897
15 Didier ANZIEU, Jacques-Yves MARTIN - La
dynamique des groupes restreints. Editions Presse Universitaires de
France. Octobre 2004.324 pages
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En ce qui me concerne, j?ai décidé de
m?intéresser à ses théories sur le groupe de travail qui,
selon lui, présente toujours une organisation interne, une attribution
des rôles à chacun, un nombre d?individus plus ou moins
élevé selon sa structure, mais qui nécessite aussi la
création de normes et de relations plus ou moins intenses entre les
membres. Sans oublier les buts communs qui animent le groupe.
2.2.2.) L?influence du groupe sur l?individu
Dans son ouvrage, Didier ANZIEU nous fait remarquer que
parfois, l?individu, lorsqu?il est confronté aux idées de ses
partenaires de travail, ou lorsqu?il en a connaissance, tend à modifier
son propre point de vue, son propre comportement. Et ce, de façon
immédiate ou retardée.
Plusieurs facteurs peuvent être mis en cause :
- Le conformisme, par lequel l?individu va
renoncer à ses idées pour adopter celles du groupe où il
se trouve.
- ce que l?on va appeler « la soumission au
groupe 0 : ici, on va parler du fait que le groupe tend à
adopter certaines normes qui lui sont propres, telles que le port d?une tenue
professionnelle, un système de valeurs, un code, ou encore un langage
particulier.
- 44 la soumission à l'autorité
0 : ici, c?est la décision du supérieur qui prime sur le reste.
Les valeurs sont établies et elles se doivent d?être
respectées par les personnes subalternes.
- l?existence d?une minorité, dans le groupe, qui rejette
les normes établies et qui choisit d?adopter un autre comportement, de
choisir d?autres valeurs.
C?est devant cette « résistance au
changement » d?une minorité que l?individu peut-être
amené à réviser son jugement, et finir par rejoindre
d?autres idées, d?autres façons de travailler.
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