CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE
Il est nécessaire d'agir en vue de la reconstruction de
l'ONU sur des bases démocratiques et respectueuses du droit
international. Ayant analysé les compétences, le fonctionnement
et l'organisation structurelle du Conseil de Sécurité, l'un des
organes principaux chargé du maintien de la paix et la
sécurité internationales, nous nous sommes rendus compte que le
Conseil de Sécurité est l'organe principal de l'Organisation qui
lui permet de bien accomplir la mission pour laquelle elle a été
créée. Mais le Conseil de Sécurité est plusieurs
fois paralysé. D'après l'article 27, alinéa 3 de la Charte
des Nations Unies, une résolution du Conseil de Sécurité
qui ne traite pas des questions de procédure, exige le vote affirmatif
des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité. Telle est
l'interprétation que donnèrent les cinq grandes puissances qui
eurent toujours le dernier mot dans la rédaction de la Charte lors des
travaux préparatoires de la conférence de San Francisco en 1945.
Cela a fait, que le Conseil de Sécurité soit plusieurs fois
paralysé par le droit de veto des cinq membres permanents.
Déjà au mois d'août, juste après
que les 51 Etats fondateurs aient approuvé la Charte de l'ONU, les
Etats-Unis, un des principaux rédacteurs de la charte et fondateurs de
l'organisation, lancent une bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. Ces
crimes sont parmi les plus atroces de l'histoire car ils ont anéanti
sciemment la population civile. Les survivants ont souffert d'importantes
séquelles dues aux effets de la radioactivité. Beaucoup d'entre
eux moururent des années plus tard après des terribles agonies.
La double face de l'ONU se dessine d'ores et déjà : d'un
coté le discours et de l'autre la pratique qui va souvent à son
encontre.
La situation s'est empirée pendant la période de
la guerre froide. Au sein même de l'ONU, chacun de deux blocs cherchait
à imposer son idéologie, d'un coté les Etats-Unis et ses
Etats alliés qui prônaient le capitalisme et de l'autre
coté l'URSS qui soutenait le socialiste. Chacun de deux blocs
prévalait son idéologie comme étant la meilleure et
opposait chaque fois son veto à des résolutions prises par le
Conseil de Sécurité pour contrecarrer la partie adverse ou encore
se protéger chaque fois que lesdites résolutions étaient
contraires à leurs intérêts. Cela a sérieusement
paralysé l'ONU.
Avec la fin de la guerre froide, tout le monde avait à
l'idée que le Conseil de Sécurité allait retrouver son
efficacité. Se considérant seuls vainqueurs de la guerre froide,
les Etats-Unis ont usé de l'unilatéralisme pour s'imposer au sein
de l'ONU et imposer sa suprématie. L'invasion de l'Irak est le cas
illustratif. Les Etats-Unis ont maintenu la politique de marginalisation de
l'ONU et du droit international. Avec l'émergence des nouvelles
puissances, les autres membres permanents, voulant sauvegarder leur droit de
veto, prennent soin de demeurer proche des Etats-Unis, malgré que
certaines fois naissent des désaccords entre eux sur certains points.
Depuis quelques années, nombreux pays à
l'Assemblée générale de l'ONU voient dans le droit de veto
une anomalie et une injustice historique qu'il faut corriger et la composition
actuelle du Conseil de Sécurité ne reflète plus les
réalités actuelles de ce XXIe siècle.
D'où, sa réforme s'avère nécessaire. Mais cette
réforme sera butée à des différents obstacles,
notamment les cinq permanents qui ne voudront pas partager leur veto avec les
nouveaux membres permanents ou ne voudront pas carrément qu'aucun Etat
ne deviennent membre permanent. D'où, la réforme risque
d'être hypothétique. Ce qui nous amène au troisième
chapitre qui porte sur la problématique d'acquisition du statut de
membre permanent par le Brésil
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