2- Eventuelles solutions pour faire face à ce
constat
Conscient de la lenteur des traitements des conteneurs les
douanes prévoient d'embaucher 20 000 personnes en plus, tandis que la
direction annonce un projet d'extension du port. Dans ses engagements le DPW
annonce un trafic de 500 000 conteneurs par an pour atteindre 2 millions en 2
millions en 2012. Pour ce faire il est question de 96 millions d'euros
d'investissements en équipements et une mise en place d'un
système de gestion informatique. Des engagements trop incertains surtout
que depuis aucun bilan n'a été dressé: Il y a de quoi
s'inquiéter quand on sait que 2 % des conteneurs seulement sont
inspectés au port d'Alger. Les inspections se font soit par hasard soit
par manque d'informations sur les conteneurs. Le port ne dispose qu'un seul
scanner qui n'est pas épargné par la panne. Dernièrement
il était en panne pendant quatre mois. A noter aussi que le port est
exposé au vol de marchandises et au transit de marchandises
contrefaites. Ces vols concernent des marchandises à fortes valeurs.
Pour ce faire les voleurs bénéficieraient de complice parmi les
personnels du port ce qui leurs permet de trouver facilement les conteneurs qui
les intéressent. Outre les vols au port les douanes sont
confrontées au trafic de voitures de luxes volées en Europe pour
être ensuite acheminées par conteneur sous une fausse
déclaration à destination d'Algérie. Concernant les
marchandises contrefaites elles sont en provenance de la Chine et de
Dubaï, elles représentent 60% des produits.
Gestion des conteneurs à risque
3-Quelques recommandation et apports de
solutions
Au vu de toute cette analyse il est à noter que lorsque
l'on soupçonne l'existence de menaces et/ou que celles-ci sont
confirmées, elles peuvent être localisées le long
de cette chaîne et des dispositions peuvent être prises
pour neutraliser physiquement ces menaces. Connaître la provenance d'une
cargaison, les modes de transport empruntés, le lieu où elle peut
se trouver et déterminer si son intégrité
a été altérée sont les principales
questions auxquelles doivent répondre les services de
sécurité désireux d'intercepter une cargaison suspecte. Il
est important de ce fait que les décideurs soient aussi conscients des
caractéristiques concrètes de la chaîne
logistique de transport de la cargaison. Pour finir, il est
indispensable d'évaluer de la vulnérabilité de la
chaîne logistique internationale des conteneurs.
En Algérie comme dans bien d'autres pays sous
développés, il n'existe pas de réglementation nationale
sur la sécurité des conteneurs, d'ou la nécessité
de mettre en place une ICS algérienne pour contrôler les
conteneurs avant leurs expéditions en Algérie. Pour une meilleure
application de l' ICS il faut intégrer ce système qui a pour but
le suivi des navires et la traçabilité des marchandises
conteneurisées. La formation des opérateurs maritimes,
portuaires et douaniers sur les nouvelles technologies serait
indispensable pour maitriser la mise en place d'une éventuelle ICS.
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