Les marchandises de groupage, c'est-à-dire celles qui
font l'objet d'une mise en conteneur, puis d'un dépotage en cours de
voyage en un lieu de transit intermédiaire (centres de groupage et de
dégroupage), continuent à être exposées à des
risques importants que la conteneurisation n'a non seulement pas
réduits, mais peut-être même aggravés. On en
déduit donc que, la qualité du transport et par conséquent
la bonne arrivée de la marchandise dépendent :
> l'étendue de la prestation choisie pour
le transport en conteneur, qui devra être en rapport avec la nature du
chargement et les possibilités de pré et post-acheminement,
groupage, dégroupage;
> du choix du conteneur, qui devra être
adapté aux exigences de la marchandise et du voyage ;
> du contrôle de bon état du conteneur
;
Gestion des conteneurs à risque
> qualité de l'arrimage ;
> du saisissage de la marchandise dans le
conteneur.
Au fur et à mesure que les recherches avancent nous
nous heurtons à plusieurs définitions du conteneur à
risque. Dans nos recherches plusieurs exemples ont attirés notre
attention. Il s'agit entre autres de :
> Le vol et le chapardage
Effraction de cartons, d'emballages et vol de tout ou partie
des marchandises :
? Marques commerciales apparentes indiquant un contenu
à forte valeur.
· Détournement de colis, de palettes, de conteneurs
ou wagons entiers, voire même de trains entiers dans certains pays.
· Mesures de sécurité insuffisantes sur les
aires de chargement, de déchargement, de transit ou de stockage.
· Erreur sur la destination des marchandises du fait d'un
marquage insuffisant, mal adapté ou incompréhensible.
> La contamination des marchandises
· Contamination par des matières résiduelles
ou odeurs provenant d'une expédition antérieure :
· Alcool transporté dans une citerne ayant contenu
du vin et insuffisamment nettoyée.
· Cacao contaminé par une odeur proche de celle du
gasoil imputée au traitement antifongique des conteneurs.
· Beurre contaminé par la fumée d'un incendie
déclarée à bord du navire.
· lait contaminé par du mazout alors que le double
fond du navire a été percé en raison d'une manutention
brutale.
· Aluminium d'une citerne ayant contaminé du sucre
chargé trop chaud.
· Contamination entre marchandises incompatibles
chargées dans le même moyen de transport :
· Charger dans un même conteneur ou cale des fruits
dégageant de l'éthylène avec des fruits réagissant
à ce gaz.
· Charger du bois à côté de textiles
qui vont en absorber l'humidité éventuelle. > Un
incendie, ou une explosion dont l'origine peut être :
· L'étincelle ou l'incendie causés par la
friction, la combustion spontanée, la chaleur extérieure et/ou
des réactions chimiques.
· Les dommages causés par des émanations de
fumée qui altèrent ou dénaturent la marchandise.
· L'incendie du moyen de transport. 2- Arrimage
des conteneurs à bord du navire
Nous expliquons les méthodes de manutentions
réglementaires, avec les fourches, les spreaders, les levages à
partir des élingues et le gerbage car les conteneurs doivent être
gerbés de telle façon que les pièces de coins reposent les
unes sur les autres. Et en aucun cas un 20' ne doit être gerbé sur
un 40'. Retenons que lors de toute manutention d'un vide, les portes doivent
être impérativement correctement fermées, poignées
de crémone dans leurs logements et loquets en place. Ces règles
simples ont pour but :
- de participer à la rigidité du cadre et donc
d'éviter les déformations.
- d'éviter les avaries aux portes telles que
crémones pliées, poignées tordues, joints
coupés
voire arrachés. L'image ci-dessous décrit les
conséquences liées au mauvais arrimage des
conteneurs à bord d'un navire.
![](Conteneurs--risque5.png)
Image de conteneur mal arrimé en cale arrière d'un
navire (Source fortune de mer) M/V MAERSK SEMBAWANG FRLEH 9315226 2010-11 15