III- EPIGRAPHES
Une épigraphe est une pensée inscrite en
tête d'un livre ou d'un document et qui donne l'idée de son
contenu. C'est aussi une courte citation qu'un auteur met en tête d'un
ouvrage, d'un chapitre pour en indiquer l'esprit, le ton, l'orientation et
même la signification.
En d'autres termes, l'épigraphe amène une question
ou apporte un éclairage particulier sur la signification du texte.
L'épigraphe de La puissance de Um concerne toute
l'oeuvre et est à trois niveaux :
- le premier niveau est comme une dédicace qui est faite
à des êtres chers, à cause de la préposition
« a »
- la deuxième parle de Margouillats, d'Incendiaires et de
Doubles visages
Le margouillat est un animal reptile qui se caractérise
par le mouvement perpétuel de la tête de haut en bas.
"Margouillat" ici, commençant par une majuscule, est une chosification
qui s'identifie à un certain groupe de personnes qui ne savent pas
discuter les ordres, qui acquiescent et acceptent tout. L'"Incendiaire" est,
par définition, une personne qui provoque un incendie. C'est le propre
ici des séditieux, des pyromanes, des instigateurs de tous ordres qui
enflamment les esprits et poussent à la révolte.
Quant aux "Doubles Visages", c'est le caractère des
versatiles, des hypocrites, des rancuniers. Ces trois qualificatifs nous
décrivent l'atmosphère dans laquelle notre monde règne.
Chacun est l'ennemi de chacun et personne n'a confiance en personne. L'homme
demeure ,ainsi, un danger permanent pour son prochain.
- la troisième commence par une conjonction de
subordination « afin que » qui indique le but dans lequel
une action doit être faite.
"La puissance de Um" est le but à atteindre, mais
cela est conditionné par la "paix".
IV- INTRODUCTION
Une introduction est le début d'un texte ou d'un livre,
d'un document qui présente et explique le sujet dont il est question.
L'introduction de notre corpus est signée de
Marie-Josée HOURANTIER et comporte trois articulations de cinq
paragraphes.
- la première qui part de "Le
théâtre" jusqu'à "la destruction" comprend
deux paragraphes. Celle-ci relate des circonstances dans lesquelles peut
naître un certain théâtre africain.
- la deuxième articulation est le troisième
paragraphe. Elle part de "Avec la puissance de Um" jusqu'à
"à le maîtriser".
Cette partie est le résumé de l'oeuvre qui a pour
idée générale, la recherche du coupable de la mort de Ntep
Iliga.
- La troisième est celle de la présentation d'un
rituel à partir de l'oeuvre et de l'esthétique qui s'en
dégage. Elle commence par "comment~" jusqu'à la fin.
Elle est composée des cinq derniers paragraphes.
Dans cette partie, nous retenons que le rituel est un ensemble de
rites, d'une suite de procédés initiatiques qu'un initié
doit atteindre.
Le rituel est un acte sacré qui a des règles
qu'on se doit de ne pas transgresser. Il prend son fondement et sa
signification à travers les objets et leur couleur, la gestuelle du
corps, la parole.
Son efficacité est tirée des
répétitions. Ce qui le démarque, lorsqu'il est
théâtralisé, du théâtre classique.
Toutefois, il faut noter que tout est langage dans le rituel.
C'est pourquoi la parole débitée est sous forme incantatoire.
|