Paragraphe 2 : Analyse des résultats et
vérification des hypothèses
De l'analyse du tableau des objectifs, il ressort que certains
objectifs de l'année 2008 ont été reconduit en 2009 non
pas parce qu'ils ne sont pas atteints mais parce qu'ils contribuent à la
survie de l'entreprise.
En 2008 la SBEE a tout mis en oeuvre pour accroître le
nombre de branchement. Pour l'amélioration de cet acquis, elle s'est
assignée comme objectif en 2009 de réduire le délai
d'exécution des branchements et d'intervention auprès des
clients. L'augmentation du chiffre d'affaire voulu en 2008 a été
vaine alors la SBEE est obligée de renouer avec ce même objectif
en 2009. En produisant de l'électricité à 190 francs et en
la revendant à 86 francs, la SBEE a vu disparaître ses capitaux
propres alors elle est obligée de pratiquer la vérité des
prix en vue de retrouver son équilibre financier.
L'insuffisance de l'énergie disponible pour satisfaire
le besoin national en énergie électrique a contraint la SBEE
à procéder au délestage à partir du mois d'avril
2006. Pour juguler cette crise énergétique aux
conséquences désastreuses pour l'économie nationale, des
mesures urgentes ont été prises pour soulager les abonnés
et préserver l'économie nationale : en plus de
l'exploitation à pleine capacité des centrales thermiques propres
de la SBEE, les centrales de MRI et AGGREKO (structures de location de groupe)
ont été mises à contribution. Ainsi, 199,33 GWh ont
été produits en 2008 contre 182,83 en 2009.
L'exercice 2007 s'est achevé avec un résultat
net déficitaire de près de 3,7 milliards de FCFA, en nette
amélioration par rapport à l'exercice 2006 dont le
résultat est une perte de l'ordre de 13 milliards de FCFA. La
trésorerie est restée tendue au cours de l'année 2008,
surtout à cause du renforcement du prix des produits pétroliers
et du premier remboursement de l'emprunt SOAGA utilisé
par la société pour financer l'acquisition des centrales
thermiques SIIF de 38 MWh. Le montant de ce remboursement est de 4,725
milliards de FCFA. Bien que des mesures de redressement de la SBEE soient en
cours, la tension de trésorerie risque de se maintenir et de s'aggraver
si les tarifs de l'électricité n'étaient pas
relevés. En effet, en dépit de la fluctuation à la hausse
des paramètres caractéristiques de l'environnement
économique de la société (portant le coût en moyenne
du KWh vendu à 122 FCFA au 30 novembre 2008), le tarif est resté
fixe depuis mai 2002 (86 FCFA/KWh). Certaines insuffisances identifiées
au cours des années antérieurs n'ont pas pu être totalement
corrigées par défaut de ressources suffisantes de financement.
C'est pourquoi, pour l'exercice 2009, les objectifs stratégiques
contenus dans le plan de redressement devant concourir à faire de la
SBEE à l'horizon 2015, l'entreprise de service public la plus
performante au Bénin seront poursuivis. La SBEE doit tout mettre en
oeuvre pour assurer une gestion optimale de la trésorerie et une
rentabilité minimale de l'exploitation.
En vue de permettre à sa clientèle de payer les
frais d'électricités sans gène, la SBEE a signé un
partenariat avec la poste. Désormais les clients pourront payer leur
facture par le biais de la poste.
L'informatisation des activités de la SBEE en 2008 a
permis aux clients de payer les factures d'électricités n'importe
où qu'ils soient. Alors la société a voulu étendre
l'informatisation dans toutes les régions du Bénin.
Pour permettre l'augmentation de la capacité
d'approvisionnement et de production de l'électricité, la SBEE
est en cours de réaliser l'interconnexion régionale et sous
régionale. Elle a développé une politique efficace de
maintenance des équipements de production et diversifié les
sources de productions. Et pour le renforcement de l'expertise du personnel
tant technique que managériale en vue d'accroître la
productivité ; la SBEE assure une bonne gestion
prévisionnelle des emplois et des ressources, améliore la gestion
des carrières et assure une formation adéquate du personnel.
Du tableau des contrôles internes, il faut remarquer un
faible écart entre les contrôles interne prévus et ceux
réalisés.
Du tableau des recommandations, il faut remarquer que
l'écart entre les recommandations formulées et celles mises en
oeuvre effectivement n'est pas d'autant plus grand. Mais il est à noter
que la non application des recommandations peut avoir comme cause le manque
d'implication de la Direction Générale dans l'exécution
des recommandations émises par le département Audit et Inspection
en vue d'améliorer la performance de l'entreprise.
A la suite des enquêtes nous pouvons dire que la SBEE
dispose d'un organigramme (annexe2), d'une charte de l'audit et de l'inspection
(annexe3), et d'un plan d'audit. Mais vu les écarts constatés
d'une part entre les missions prévues et les missions
réalisées, et d'autre part entre les recommandations
émises et celles mises en oeuvre on peut conclure alors que
l'hypothèse N°1 est vérifiée.
Afin de retrouver l'équilibre financier la SBEE depuis
l'année 2006 a procédé à la réduction voire
la suppression totale de toutes les autres charges n'entrant pas dans le cadre
de ses activités (renseignements reçus de la D.C.B et de la
D.A.I). Pour l'hypothèse N°2, on constate que les
vérifications régulières du département audit et
inspection entrant dans ce cadre ont permis à ce que les fonds de la
SBEE ne soient plus utilisés à d'autres fins. Par
conséquent l'hypothèse N°2 est vérifiée.
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