II.2. INTRODUCTION DE LA CONCURRENCE : LE DUOPOLE8.
8 Prof Bongo Bongo, « Economie industrielle
générale » Unikin 2007-2008.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Dans cette section, deux entreprises sont censées
chacune d'être en mesure d'offrir les deux services. Comme
précédemment, les consommateurs du service S1 consomment aussi le
service S2. Cependant ils peuvent s'adresser à l'une des deux
entreprises pour le premier service et à l'autre pour le second.
On considère qu'une part exogène des consommateurs
est fidèle, c'est-à-dire qu'elle s'adresse à la même
entreprise pour les deux services.
Dans un premier temps, nous nous étudions les
stratégies des entreprises en termes de prix du service S1. Dans un
second temps, nous nous interrogeons sur l'impact, en termes de profit des
entreprises, d'une éventuelle politique de fidélisation de la
clientèle. Enfin, la situation de monopole et celle de duopole sont
comparées du point de vue des consommateurs.
II.2.1. le modèle :
Considérons deux entreprises qui produisent les
services S1 et S2. Notons qA et qB les
demandes de service S1 qui s'adressent respectivement à l'entreprise A
et à l'entreprise B. les consommateurs demandent les quantités
suivantes :
n n
qA = C1 - npA+ pB , qB=C1- npB+
pA
2 2
Par hypothèse, une part ß des
consommateurs du S1 est fidèle à l'entreprise
qui lui fournit le service S1 et une part
(1-ß) s'adresse à deux entreprises
différentes pour se procurer les deux services.
La variable ß est donc le taux de
fidélité des consommateurs.
1/2 = ß = 1 H2
H2 implique qu'au maximum la moitié des consommateurs
change d'entreprise pour se procurer le second service.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
II.2.2. Politiques tarifaires du duopole.
Chaque firme maximise son profit global qui est la somme du
profit réalisé sur le marché du service S1
et des recettes publicitaires.
Les recettes publicitaires dépendent de l'audience du
service S2 et donc de la demande de service S1
qui s'adresse à la firme, mais aussi à sa
concurrence.
Le programme de la firme A s'écrit :
Max [(pA #177; c) qA + ((0qA + (1-0) qB
)2]
L
2
n
SC qA = C1 #177; npA+ pB
2
En résolvant simultanément les programmes de
maximisation9 des deux firmes, on obtient les prix et les
quantités de duopole10 suivantes :
p*A = p*B =
|
2C1 (2#177; ën (30-1)) +4nc
n (6-Ln (30-1))
|
q*A= q*B =
|
2(2C1 #177; nc) 6-Ln
(30-1))
|
Les stratégies tarifaires des firmes en situation de
duopole sont les suivantes, pour i = A, B :
* si 0<2/3 : p*i >c
* si 0>2/3 : - \i Lffl : p*i
>c
c
C1 (30-1)
c 2 c 2
C1 (30-1) C1 (30-2) L (30-1)
9Prof Dr MUKENDI, N u ntroducti u
quantitatives en économie 2007-2008 ; p.40- 48
10 Prof Bongo Bongo, note du cours « Economie
industrielle générale » p.26 unikin 2007- 2008.
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télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
|
p*i <c
0< p*i < c
|
si n< si n>
|
|
- si < ë < :
|
2
|
ë (3B-1)
|
Si le taux de fidélité des consommateurs
B est faible, les firmes ne subventionnent pas le premier
service. En effet, une firme n'est incitée à subventionner le
service S1 que dans le but de valoriser l'audience obtenue sur le marché
de la publicité. Les deux firmes préfèrent donc maximiser
leurs profits sur le marché du service S1 en fixant un prix
supérieur à leur coût. Si les consommateurs sont
parfaitement fidèles, la probabilité que le service S1 soit
subventionné est la même dans la situation de monopole et dans la
situation de duopole.
Si les consommateurs sont infidèles, la
probabilité pour que le service soit subventionné est plus faible
dans la situation de duopole que dans la situation de monopole et la
différence est d'autant plus grande que les consommateurs sont
infidèles. Si la demande de service S1 est sensible à son prix et
que les recettes publicitaires sont sensibles à l'audience,
l'introduction de la concurrence a un effet négatif sur le surplus des
consommateurs et ce d'autant plus que ces derniers sont infidèles.
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