4.7.2. Changement des pratiques des paysans non membres
Au terme d'une discussion entre les paysans ayant suivi le CEF
et ceux ne l'ayant pas suivi, chaque partie prenante en tire des enseignements.
C'est le cas à Akonolinga où certains paysans qui
n'étaient pas au courant du CEF ou n'accordaient pas une importance
particulière à celui-ci au terme des discussions n'avaient plus
la même perception. Quatre vingt dix pourcent des paysans affirment en
effet que certains viennent les contacter régulièrement pour en
savoir plus sur le conseil. Ainsi certains de ceux ayant acquis des
connaissances sur le CEF ont décidé de les mettre en pratique. La
figure 11 ci-après, montre que dans toutes les zones, chaque paysan non
membre a apporté un changement dans ses habitudes ou pratiques
culturales. Quatre vingt dix sept pourcent des paysans enquêtés
disent connaître les paysans non membres qui ont apporté des
modifications dans leurs pratiques à l'issue des discussions et des
formations qu'ils ont faites.
zone d'intervention
Mvan Dibidjeng Mingeumeu Ondeck Ndéllé
Pour-cent
100,0%
40,0%
80,0%
60,0%
20,0%
0,0%
oui non
certaines personnes ont-elles changées
?
Figure 11. Changements des pratiques agricoles par les
paysans non membre.
4.7.3. Les nouvelles pratiques adoptées et les
raisons de cette adoption
Les paysans non membres pensent comprendre la prévision
des campagnes et le suivi technique. D'après 11 % des paysans
enquêtés, les paysans non membres ont adopté la culture
pure, 16 % disent connaître les paysans qui respectent les
écartements entre les plantes, 35 % connaissent les paysans qui essaient
d'élaborer leur plan prévisionnel de campagne, et 38 % ont
aidé certains paysans à mettre en pratiques trois points
cités plus haut.
Cette adoption timide et progressive du CEF s'explique par le
fait que certains paysans veulent satisfaire leur curiosité (61,5 %)
tandis que d'autres (38,5 %) ont remarqué quelques changements dans
l'exploitation des paysans membres tels que la bonne organisation du travail,
le respect du calendrier (cultivent tout à temps), la diminution de la
peine du travail (car la plupart des travaux sont effectués par les
groupes d'entraide).
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