3.2.4 L'acteur communal, l'AAS du PSSP
Nous avons soulevé dans les pages
précédentes que l'objectif stratégique de l'AAS est de
réunir les acteurs locaux pour traiter le décrochage scolaire,
l'outil privilégié de ce service étant la Commission
Accrochage Scolaire. De ce fait, l'AAS collabore et réunit autour d'une
même table les acteurs communaux, scolaires, judiciaires et issus du
milieu associatif. À partir des Décrets, des Circulaires, des
Lois relatives au décrochage scolaire, l'AAS présente les acteurs
inscrits dans ces normes (ex : la Circulaire 1972) dans l'objectif de
sensibiliser les différents acteurs et d'activer des partenariats. Pour
le Fonctionnaire de prévention, il est important que les partenaires
jouent le jeu car il en va de la réinsertion du jeune. L'assistant
social relève que le partenariat est une priorité pour apporter
des réponses appropriées à la problématique du
décrochage scolaire. Selon l'assistant social, il existe peu de
collaboration avec l'AMO car il estime qu'elle est peu
impliquée dans la lutte contre le décrochage scolaire. Cependant,
un partenariat est établi dans le cadre d'un projet qui émane de
la CAS pour la création d'un outil pédagogique. L'assistant
social souligne que l'AMO peut considérer que l'AAS du PSSP est un
acteur public qui relève du contrôle social. De ce fait, cette
perception peut freiner les collaborations entre les deux services.
En revanche, l'AAS est reconnue auprès des acteurs
judiciaires (la police, les criminologues du Parquet de Mons). Pour l'assistant
social, ces acteurs sont incontournables car ce sont eux qui contrôlent
les jeunes et qui reçoivent les plaintes. La
complémentarité est réelle dans la mesure où il
existe des échanges, des relais dans l'objectif de
réintégrer le jeune en difficulté dans une école.
Selon les dires de l'assistant social, les relations avec certains CPMS sont
fructueuses, chacun respecte le travail de l'autre et n'hésite pas
à relayer des jeunes en difficultés. En ce qui concerne les
écoles, l'assistant social relève qu'elles ne reconnaissent pas
toujours le décrochage scolaire au sein de leur établissement.
Suite aux demandes de l'AAS, les écoles collaborent pour informer l'AAS
dans le suivi de certains dossiers121.
En invitant des services comme les Services Accrochages
Scolaires et la DGEO pour les présenter aux participants de la CAS,
l'AAS répond à ses objectifs. Dans le cadre de la CAS, l'AAS
permet aux différents acteurs de s'informer sur les différents
services existants, de rencontrer des acteurs qui peuvent répondre
à leurs demandes, de communiquer sur des constats de terrain, de
s'outiller et de mettre en place des pistes de travail communes pour
réduire le décrochage scolaire (le Pass scolaire en est
l'exemple). Selon le Fonctionnaire de prévention, la CAS vise
l'efficacité et la communication entre les partenaires. Elle facilite
les
121Nous retrouvons les discours de l'acteur communal
en annexe 3, p. 64-68.
interventions sociales et formalise les partenariats.
L'assistant social précise que cette dynamique ne peut se faire que dans
ce lieu de concertation qui démystifie les différentes
organisations présentes. Dans ce contexte, l'AAS a convié la
DGEO, le SAS et les équipes mobiles pour les présenter aux
membres de la CAS. Outre la CAS, comme nous l'avons vu dans les pages
précédentes, l'AAS échange des informations et relaie vers
la Police, le Parquet, le CPMS et, plus ponctuellement, dans le cadre d'un
projet pédagogique avec l'AMO122.
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