2.2.4 L'acteur communal, l'AAS du PSSP108
Selon le Fonctionnaire de prévention, le manque de
moyens humains a influé sur les pratiques des intervenants sociaux
(l'AAS fonctionnait à l'époque avec deux éducateurs).
D'ailleurs, après l'entretien avec l'assistant social, celui-ci
précise que les demandes du Bourgmestre ne prennent pas toujours en
compte la réalité de terrain de l'AAS. Le sentiment d'être
instrumentalisé par le politique se confirme par une non reconnaissance
du travail effectué. Les différents changements organisationnels
diminuent, selon l'assistant social, la crédibilité du service.
En effet, les intervenants sociaux doivent se réadapter et multiplier
différentes casquettes pour répondre à leur
hiérarchie en élargissant leurs missions et leurs publics cibles.
De ce fait, il est difficile de s'investir dans des projets au sein de la CAS.
Aujourd'hui, la polyvalence est préférable à la
spécificité au sein de l'AAS.
107Selon l'agent de quartier, l'objectif des
directions d'écoles étant de préserver un nombre
d'élèves suffisant pour avoir droit - à partir d'un quota-
aux subsides nécessaire (octroyés par la Communauté
française) pour l'année suivante. L'agent de quartier souligne
que la donne n'est pas la même pour tout le monde et que c'est au
gouvernement de réagir face à ce constat. En effet, que devient
le jeune en situation de décrochage, est-il considéré
comme un sujet à soutenir ou un sujet permettant de subsidier le
fonctionnement d'une école ?
108Nous retrouvons les discours de l'acteur scolaire
en annexe 3, p. 62.
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