WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Environnement psychosocial et attitudes vis-à -vis de la langue maternelle : le cas des adolescents "balengs " de la ville de Yaoundé

( Télécharger le fichier original )
par Heritt Bertran NEMBOT TATIO
Université de Yaoundé I - Maà®trise 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.1.2.2. La politique linguistique du Cameroun

La politique linguistique d'un pays est la manière dont l'État gère l'utilisation des langues présentes dans tous les secteurs de la vie nationale conformément à l'idéal gouvernemental et aux objectifs socio-économiques et culturels à atteindre.

Pour Ngalasso (1981: 281), « avoir une politique linguistique, c'est d'abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement économique et social tout à fait primordial, c'est ensuite chercher à harmoniser les objectifs de communication et d'éducation en langues nationales avec le projet général de développement. »

L'idée d'un État - Nation sur le modèle européen (une nation = une ethnie = une langue) fut importée au Cameroun vers la fin du 19ème siècle par le gouvernement colonial allemand. Elle fut ensuite consolidée sous le mandat français, puis reçue comme un précieux héritage par le gouvernement du Cameroun nouvellement indépendant. Sur le plan linguistique, l'objectif visé dans la création de l'État - Nation était l'imposition d'une seule langue à l'ensemble du pays. Sous le mandat puis la tutelle française (1916 -1960) par exemple, la politique linguistique a été celle de la francisation sans équivoque contre une marginalisation sans exception des langues locales des domaines générateurs de prestige et de revenus économiques, afin de tenir ces langues et leurs locuteurs à l'écart de toute participation au développement du pays (Bitjaa Kody, 2001). Les Constitutions de la République Fédérale (1961) et de la République Unie (2 juin 1972) furent adoptées dans le même esprit, mais dans le but déclaré de préserver l'Etat - Nation et l'unité nationale si durement acquis.

La Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 est la première depuis l'indépendance du pays en 1960, à porter une mention des langues nationales en son titre premier, article premier, alinéa 3 qui stipule que:

° La République du Cameroun adopte l'anglais et le français comme langues officielles d'égale valeur.

° Elle garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.

° Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales.

La Loi No 98/004 du 14 avril 1998 d'Orientation de l'Éducation au Cameroun, consécutive à la Constitution de 1996, préconise l'insertion de l'enseignement des langues nationales dans le système éducatif camerounais, dans le but d'assurer leur survie propre et celle des cultures qu'elles expriment d'une part, et dans l'objectif de (Titre I, Article 5) «former des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde d'autre part. »

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld