III.2.4. la jacobienne analytique
La matrice jacobienne développée ci-dessus
s'appelle parfois la jacobienne géométrique pour la distinguer de
la jacobienne analytique, dénoté
Ja(q), qui est basée sur une
représentation minimale pour l'orientation du repère de
l'effecteur .
Soit une représentation de la situation du repère
Rn dans R0, où
xp représente les trois coordonnées
opérationnelles de position et xr
représente les coordonnées opérationnelles d'orientation,
les vitesses opérationnelles sont donc , on doit trouver la relation entre ces vitesses et les vecteurs
vitesses telle que :
(III-13)
Ou sous forme matricielle :
(III-14)
Partant de la relation (III-13), on peut déduire
que :
(III-15)
avec :
En général, la sous matrice est égale à la matrice unité
I3 car les coordonnées
opérationnelles de position sont simplement les coordonnées
cartésiennes de la position de l'outil. Par contre, la matrice dépend du choix effectué pour les coordonnées
opérationnelles de rotation. Cette matrice est parfois singulière
; par exemple dans le cas des quaternions d'Euler, elle est tout simplement non
carrée c.-à-d. non inversible. Les cas pour lesquels la matrice
complète n'est pas inversible constituent des
singularités mathématiques : ces
singularités sont uniquement dues au choix des coordonnées
opérationnelles, elles n'ont rien à voir avec le manipulateur lui
même. [SPO 04]
Comme il est défini dans le premier chapitre le vecteur
d'orientation qu'on a choisi est :
dans ce cas [KHA 99]:
(III-16)
et
(III-17)
Singularité lorsque.
III.2.5. Utilisation de la matrice jacobienne
La matrice jacobienne est l'une des quantités les plus importantes dans l'analyse et
la commande du mouvement de robot. Elle survient pratiquement dans chaque
aspect de manipulation robotique : dans la planification, dans la
détermination des configurations singulières, dans la
dérivation des équations dynamiques du mouvement, et dans la
transformation des forces et les couples du terminal aux joints de manipulateur
[SPO 04]
III.2.5. 1. Calcul des
efforts statiques
À partir du modèle cinématique, on peut
écrire le modèle différentiel :
(III-18)
Supposons que les variables
qi soient directement les variables
associées aux déplacements relatifs des moteurs rotatifs ou
linéaires. Chacun de ces derniers exerce une force ou un couple
noté, d'où pour l'ensemble des degrés de liberté un
vecteur des efforts .
(III-19)
Si l'on note F le vecteur à six
composantes de la force et du moment exercés par l'organe terminal sur
l'environnement, le principe des travaux virtuels permet
d'écrire :
(III-20)
d'où :
(III-21)
qui donne la répercussion des efforts moteurs sur
l'environnement, en dehors des singularités.
On utilise la matrice jacobienne ou selon que l'effort F est défini dans le
repère Rn ou dans
R0 respectivement. [TEC 07]
Dans le cas inverse, où on veut calculer le que doivent fournir les actionneurs pour que l'organe terminal puisse
exercer un effort F, on peut déduire à partir de
la relation (III-21) que :
(III-22)
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