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Les mutations apportées par la loi organique 2001-09 du 15 octobre 2001 en matière budgétaire au Sénégal

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par Oumar SENE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise de droit public 2010
  

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Section II : La non transparence budgétaire et l'absence de cohérence dans la décentralisation participative.

Beaucoup ne discutent pas du budget à l'occasion des séances prévues à cet effet et se contentent simplement de le voter de façon mécanique et la plupart du temps par solidarité. D'après l'enquête effectuée par Transparency international, les participants ont confirmé que les populations ne sont ni informées, ni associées à l'élaboration, au suivi et au contrôle du budget. Ainsi, de nouvelles recommandations sont faites dans le cadre de l'UEMOA. Il s'agit d'abord, de la transparence budgétaire (Paragraphe I) et ensuite, à la transparence de la politique de transfert des compétences (Paragraphe II).

Paragraphe I : Les nouvelles recommandations relatives à la transparence budgétaire au sein de l'UEMOA.

La notion de transparence budgétaire se ramène, en même temps que celle de la liberté à plus qu'une attente, une exigence publique et collective dans toute opération à vocation démocratique. Son absence est susceptible de se prêter à diverses lectures symptomatiques dont celle sur la transparence budgétaire. Une lecture qui met à l'épreuve des lois et règlements de la décentralisation, l'ensemble des pratiques administratives et de gestion des collectivités locales. Dans des forums organisés dans le cadre de l'UEMOA, on a constaté que la corruption est une réalité dans les pays encore qu'elle y est d'une très grande ampleur étant donné qu'elle est présentée partout. Elle est présentée dans tous les secteurs, particulièrement dans le secteur public (administration générale, gestion des marchés municipaux, police, gendarmerie, douane, services de santé, divers services parapublics) où elle revêt différentes formes reposant sur la facilitation des choses moyennant financement dans les appels d'offre, la délivrance de différents documents administratifs. Ainsi, le droit demande plus de conscientisation aux citoyens, la participation tant des élus que des populations aux questions budgétaires. Les Etats doivent aussi lutter contre la conjoncture avec les politiques d'ajustement structurelles. Des interdictions sont aussi clamées par les organismes internationaux tels que la mal gouvernance, le clientélisme politique, le népotisme politique et religieux.

Sur les relations entre le fisc et les contribuables, des efforts ont été réalisés. C'est dans ce sens que des études ont été réalisées au Sénégal. Les résultats de l'enquête de terrain réalisés dans certaines collectivités du Sénégal ont été largement partagés, notamment l'impression d'incompréhension, voire d'opacité qui entoure la démarche du fisc pour la majorité des contribuables. Cette situation a une répercussion négative sur le processus de mobilisation des ressources, dans la mesure où, ne percevant pas la traduction concrète de leur effort fiscal, les citoyens ont tendance à rechigner aux paiements de leur contribution. Dans le cadre de l'UEMOA aussi, un constat a été fait, c'est celui qui est estimé comme le noeud central de toute préoccupation de transparence demeure dans la question du contrôle et de l'évaluation des politiques publiques. .On a aussi constaté que l'insuffisante mise en oeuvre du dispositif existant par les parlementaires à travers les retards apportés dans le vote de la loi de règlement semble être réglée dans le cadre communautaire(UEMOA). Le gouvernement, l'administration publique, le parlement, la justice, les organismes publics sont astreints à l'obligation de mettre en oeuvre des principes de bonne gouvernance et la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques. Cette transparence budgétaire consiste à communiquer de manière complète, sincère et régulière les informations relatives à la gestion de leurs ressources. Au plan interne cette transparence se traduit par un souci de clarté, sincérité et de rigueur dans la réalisation des opérations. De ce point de vue, elle conduit à l'efficacité et à la fiabilité des résultats présentés. A l'égard des tiers, elle permet, par la bonne et régulière information des citoyens et des partenaires, d'obtenir leur adhésion. L'origine et la destination des ressources publiques font de ces deux aspects une double exigence dans la gestion publique. Il s'agit de l'efficacité et de l'obligation de rendre compte. Ainsi pour arriver à cette transparence budgétaire, un code de transparence de l'UEMOA sera adopté. Ce code a vu le jour du fait des faiblesses qui sont constatées dans la gestion budgétaire. Il peut s'agir entre autre du retard dans la présentation des comptes de gestion de l'état à l'assemblée nationale, des écarts entre les exigences locales du cadre juridique et les pratiques, de la lisibilité insuffisante des documents budgétaires, de la faible capacité administrative des collectivités locales et des collectivités déconcentrées à rendre compte à temps, de leurs gestions et à communiquer des informations fiables, bref, la liste est longue pour ne citer que cela. Par rapport à la politique de transfert de compétences, de nouvelles directives verront également leur naissance.

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