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La Politisation de l'Administration Publique Congolaise sous la deuxième République (1965-1997) Analyses et perspectives

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par Carlytho NZAZI LENGI
Université Pédagogique Nationale (U.P.N) de la RDC - Graduat 0000
  

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III.2.2. La réforme de 1973

La réforme instituer par la loi n°73/015 du 5 janvier 1973 portant organisation territoriale et administrative de la République, a également visé la centralisation.

En effet, selon MPINGA KASENDA, « il n'est plus question pour cette réforme de se contenter de timides remodelages de l'édifice croulant de l'époque coloniale, mais bien de révolutionner tout le système du sommet à la base afin de le rendre apte à assumer les objectifs de développement d'un Etat révolutionnaire. La restructuration touche aussi bien l'Administration publique proprement dite que l'Administration paraétatique ; elle concerne tant la conception, les structures et les principes même de leur agencement que les personnes qui servent dans ces administrations. C'est en fait une rupture totale avec le passé qui est proposée57(*) ».

La réforme de la fonction publique sera réalisée par l'ordonnance-loi n° 73/023 du 4 juillet 1973 portant statut des agents de carrière des services publics de l'Etat.

Cette grande réforme, comme on l'appelait, avait des objectifs suivants :

a. Sur le plan politique : supprimer le hiatus existant entre l'organisation politique et la nouvelle conception du pouvoir : le MPR étant proclamé institution suprême, s'identifier à l'Etat, les autres institutions devraient s'adapter à cette nouvelle option ; d'où la politisation de l'Administration Publique.

b. Sur le plan Administratif : assurer une grande sociabilité de l'Administration. Cela signifiait d'après les auteurs de la réforme, «  changer la conception même de l'Administration, c'est-à-dire, passé d'une administration de contrainte et de répression à une Administration de service ».

Entre autres, la réforme visait l'efficacité et la célébrité dans l'exécution des tâches administratives, la réduction du nombre de catégories et grandes, la révision du système de gestion et le statut du personnel de l'Etat, le rajeunissement de l'Administration etc.

Cette réforme n'a pas fait de cette Administration un instrument de développement du pays. Les structures administratives mises en place n'avaient pas porté des fruits, malgré une suffisance de qualité de cadres. La réforme visait une fois de plus l'enracinement du régime politique (dictatorial par la politisation de l'Administration).

Ainsi l'incapacité administrative s'était caractérisée par la lenteur, l'indécision, l'arbitraire ou en d'autres termes par « des bureaucraties gonflées, encombrées de procédures formalistes qui retardent plutôt qu'elles n'expédient la livraison du service et l'implantation des programme ».

* 57 MPINGA KASENDA., L'Administration Publique au Zaïre, éd. Pedou, Paris, 1973, P. 29

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