I 2 - Appréciation des signes des
coefficients
Les signes attendus des coefficients â1,
â2, â5, â7 et
â8 sont positifs et â3, â4,
â6 et â9 sont négatifs, car la
relation théorique entre la rentabilité bancaire et les variables
représentant le portefeuille de crédits diversifié, les
capitaux propres, l'inflation, la concentration bancaire et la distribution des
richesses est positive. Par contre, théoriquement la relation qui
prévaut entre la rentabilité et les frais généraux,
la taille des banques, la taille du secteur bancaire et le risque est
négative. Ainsi, il est important d'apprécier ces
différents signes dans le contexte de notre étude.
En ce qui concerne les résultats de notre étude
empirique les signes des différents coefficients varient avec les
variables prises en compte dans le modèle. Ainsi, on constate à
la lecture du tableau 5 que selon l'estimation un les signes de coefficients
des variables de la diversification du portefeuille de crédits, des
capitaux propres, de l'inflation, de la concentration bancaire et de la
distribution des richesses sont positifs, ce qui va dans le même sens que
les prédictions de la théorie. De même la taille des
banques, la taille du secteur bancaire et le risque ont des coefficients des
signes négatifs, ce qui confirme aussi les prédictions
théoriques. Mais par contre le signe du coefficient des frais
généraux contredit la prédiction théorique. Cette
dernière variable est non significative dans l'explication de la
rentabilité. Ce résultat suggère que les
établissements bancaires camerounais maîtrisent leurs
dépenses. Une politique de dépenses élevées
associée à un niveau de rentabilité proportionnellement
plus élevé est souhaitable en matière de gestion bancaire.
Selon Mansouri et Afroukh (2008) un niveau du coefficient d'exploitation de
l'ordre de 70% est une norme maximale qu'il ne faut pas dépasser pour
avoir de meilleurs résultats d'après les experts du
contrôle de gestion bancaire. Autrement dit, des frais d'exploitation
élevés auront l'effet de produire des marges
d'intérêt croissantes. Ces résultats indiquent que les
banques camerounaises transfèrent une part de leurs dépenses
à la charge de leurs emprunteurs et déposants. Les
différences dans les charges d'exploitation peuvent entraîner, de
ce fait, des différences dans le volume des affaires ou dans la gamme et
la qualité des services offerts. La réalisation des
résultats bancaires excédentaires devrait être, suivant nos
résultats, stimulée par une augmentation du niveau des charges
générales d'exploitation.
Nous remarquons que pour les estimations 4 et 5
présentées dans le tableau 5, l'absence de la variable
logactf représentant la taille des banques a un impact sur les
signes des coefficients des variables ihhp qui indique le niveau de
diversification du portefeuille de crédits et kxactf qui
représente les capitaux propres. En effet, on constate que les signes de
ces coefficients deviennent contradictoires aux prédictions
théoriques. Ce changement de signe montre l'importance de la prise en
considération de la taille des banques dans le processus de la
diversification.
L'appréciation des signes des différents
coefficients, nous a permis d'appréhender le sens de l'influence des
différents déterminants sur la rentabilité. Ainsi, il est
donc nécessaire d'analyser la capacité à expliquer la
rentabilité de toutes ces variables.
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