Conclusion première partie
Pour ce qui est de conclusion à la première
partie, il ressort que la littérature théorique et empirique
axée sur les déterminants de la rentabilité bancaire dans
les pays développés est riche. En ce qui concerne l'impact de la
diversification du portefeuille de crédits sur la rentabilité, la
plupart des études effectuées sur ce sujet concernent les banques
des pays développés. En effet, il y a lieu de noter que plusieurs
variables affectent la rentabilité bancaire. Cependant, les
déterminants les plus significatifs ont été
regroupés en trois catégories, à savoir :
· Les déterminants managériaux ou
organisationnels (les charges d'exploitation bancaire, les crédits
bancaires, la taille des banques et les capitaux propres). C'est ici que
l'impact de la diversification du portefeuille de crédits est
appréhendé ;
· Les déterminants macro-financiers (la taille du
secteur bancaire et la concentration bancaire) ;
· Les déterminants macroéconomiques (la
croissance économique et l'inflation).
L'analyse théorique de la relation de la structure du
portefeuille de crédits sur la rentabilité bancaire montre qu'il
existe une relation positive entre ces deux concepts dans les économies
développées. Ainsi, il se pose donc la question de savoir si
cette relation est significative dans le contexte d'un pays
sous-développé comme le Cameroun ? La deuxième partie
de cette étude apportera des éléments de réponse.
DEUXIEME PARTIE
LA DIVERSIFICATION DU PORTEFEUILLE DE CREDITS :
UNE COMPOSANTE INSUFFISANTE DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU CAMEROUN
Les années 80 ont été marquées,
dans la plupart des pays, par une accélération des processus de
libéralisation et de déréglementation financière
bouleversant ainsi l'environnement des banques et, plus
généralement, celui des établissements financiers. Ces
réformes en Afrique centrale, se sont traduites dans l'ensemble par la
liquidation des banques financièrement compromises, la recapitalisation
de celles qui présentaient des besoins en fonds propres, le
désengagement des pouvoirs publics du capital des banques au profit des
intérêts privés, l'harmonisation des normes prudentielles
et la création de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(C.O.B.A.C) pour contrôler les banques en vue d'éviter les
irrégularités du passé.
La structure des systèmes bancaires a donc connu de
nombreux changements depuis les années quatre-vingt, aussi bien dans les
pays en développement que dans les pays développés. Ces
changements sont le fruit de l'adaptation des banques au nouvel ordre des
marchés financiers marqué par une ouverture des marchés
qui s'est traduite par une accentuation de la concurrence au niveau du secteur
financier. Le secteur financier est essentiel pour assurer une économie
saine et vigoureuse répondant aux besoins et aspirations des principaux
acteurs économiques. Il remplit un large éventail de fonctions
importantes pour l'économie. Les exigences des acteurs
économiques ont conduit à de nombreuses mutations au niveau des
prestations et des résultats bancaires. L'objet de cette partie est de
comprendre les comportements des banques camerounaises et l'impact de la
diversification de leurs produits sur les variations de la rentabilité
du secteur bancaire camerounais, ainsi que ses répercussions sur
l'ensemble de l'économie nationale.
Cette partie du travail qui considère les vertus de la
diversification du portefeuille de crédits sur la rentabilité des
banques camerounaises comme insuffisants apportera quelques
éléments de réponse. Deux chapitres constituent cette
partie. Le premier passe en revue les effets de la diversification sur la
rentabilité bancaire au Cameroun. Le second présente les effets
de la taille des banques sur les vertus de la diversification du portefeuille
de crédits au Cameroun.
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