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Essai d'analyse du fonctionnement du secteur informel dans la diminution du chômage au Burundi : cas des activités informelles à  Bujumbura mairie

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par Faustin MULINDAHABI
Université Martin Luther King - Licence en gestion et administration des affaires 2010
  

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IV.2.2.1. Sur la recherche documentaire

Contrairement à ce qu'on a longtemps supposé, le secteur informel n'est pas un phénomène passager, ni marginal et voué à disparaître à moyen terme. Son ampleur et sa complexité grandissantes dans la vie économique, sociale et politique des pays en développement, en général, et d'Afrique, en particulier, sont une réalité incontestée et de plus en plus reconnue.

Le constat qui ressort depuis une vingtaine d'années est que le secteur informel grossit de jour en jour là où le développement économique se fait attendre. Les estimations indiquent qu'en Afrique, au cours de ces quelques dix dernières années, le travail informel a représenté près de 80 pour cent de l'emploi non agricole, plus de 60 pour cent de l'emploi urbain et plus de 90 pour cent des emplois nouveaux en Afrique. En Amérique latine, la proportion de l'emploi informel urbain par rapport à l'emploi urbain total est passée de 52 pour cent en 1990 à 58 pour cent en 1997, et en Asie, la proportion des travailleurs informels est comprise entre 45 et 85 pour cent de l'emploi non agricole, et entre 40 et 60 pour cent de l'emploi urbain (Carlos MALDONADO et al., 2004, p.1).

L'individu qui recherche un emploi, c'est la lutte contre la pauvreté. Le principal facteur, ou la porte centrale d'insertion sociale et de la réduction de la pauvreté est l'accès à l'emploi (VERSTRAETE T., SAPORTA B., 2006, pp.183-196). Dans les pays en développement, les masses populaires ont dû incorporer de nouvelles règles de comportement socio-économique sous l'influence de la modernisation. Elles ont su en même temps, conserver des formes de solidarité et d'organisation communautaire, capables d'assurer la "sécurité sociale" des individus membres, particulièrement en temps de crise.

Toutefois, l'échec de la plupart des programmes de développement et de lutte contre la pauvreté présentés comme des outils décisifs de promotion des activités génératrices de revenu et de lutte contre la pauvreté, est censé permettre au S.I. de pérenniser leurs activités.

Les stratégies pour la promotion de l'emploi au Burundi ont déjà été faites maintes fois (CSLP- Intérimaire, 2002). Elles figurent notamment dans le rapport national de développement du Burundi et dans le CSLP-Intérimaire de Juillet 2002. D'autres stratégies sont connues depuis longtemps de services concernés. Mais le financement de la Banque Mondiale en 1990 pour la conception d'une politique national de l'emploi. Les fonds se sont épuisés avant que la politique ne soit conçue (Ministère de la planification du développement et de la reconstruction: 2006, pp 119-124).

Le secteur informel, au Burundi depuis une vingtaine d'années, a fait la preuve de son dynamisme. Il s'est développé sans l'aide et l'appui des pouvoirs publics malgré les mesures et actions prises en sa faveur dans la lutte contre la pauvreté qui n'ont pas été mis en application.

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