Conclusion partielle
Tout au long de cette vérification du H1, la recherche
nous a d'abord montré que le secteur informel est très
hétérogène. Dans les unités commerciales
enquêtées, les femmes sont représentées soit 70,45%.
Du point de vue social, l'informel dans la mairie de Bujumbura
contribue à la réduction de la crise sociale. La majorité
des opérateurs propriétaires de différentes unités
informelles 76 sur 180 soit 42,3% déclarent avoir créé
d'emplois en fonction de la demande de leurs produits, et 62 sur 180 soit 34,4%
ont augmenté le nombre de personnes engagées. Il est à
noter que des unités comme celles de menuiserie, de soudure, de
restaurant, de garage comptent un personnel de plus de cinq (5) individus.
Par rapport au niveau d'accroissement de revenus, la
pluriactivité est fréquente et permet l'autofinancement des
acteurs qui restent trop méfiants vis-à-vis des structures
financières formelles.
Les 20 unités identifiées appartenant aux
fonctionnaires du public ou du privé, la majorité
c'est-à-dire 14 sur 20 soit 70% nous a déclaré que des
activités informelles sont profitables, car contribuent-elles à
l'insuffisance du revenu formel.
Pareils résultats corroborent entièrement notre
hypothèse émise. Et c'est la l'une de mérites de notre
étude.
L'existence des activités du SI et des petits
métiers se trouve menacée de disparition ou souvent soumises aux
tracasseries les plus diverses (administratives, policières et
personnelles). Suite à ces diverses tracasseries en question, les
acteurs du SI parviennent à adopter des stratégies pour inscrire
leurs actions dans la durée. En vue de remédier à cet
état de fait, des apparences clandestines, illicites, corruptions,
métamorphoses etc., se manifestent dans le but de perdurer leurs
activités.
IV.2.2. Résultats obtenus lors de la
vérification de la deuxième hypothèse.
L'analyse de résultats précédents
réfère à la méthode quantitative. Elle va du
dépouillement des réponses reçues, du traitement de ces
dernières jusqu'à l'interprétation des résultats
obtenus en passant par la transcription des données dans les tableaux.
Elle fait donc appel aux statistiques simples, en l'occurrence les
méthodes des proportions. La méthode qualitative, quant à
elle, réfère à l'analyse de contenu ; soit
du discours, soit des opinions en ce qui concerne la survivance du S.I. dans le
contexte typiquement burundais. Nous allons, dans cette section, mettre en
évidence la pérennité des activités informelles,
malgré les multiples tentatives d'éviction par le secteur
structuré. Pour évaluer cette pérennité, nous nous
sommes basés sur la notion de durée d'une part, et sur
celle de métamorphose (c'est-à-dire le fait de changer
le lieu et/ou la façon de travailler plutôt que disparaître)
d'autre part.
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