IV.1.1. La recherche documentaire
Pour obtenir les informations jugées nécessaires
à la vérification des hypothèses, nous avons dans un
premier temps reparti le travail de conceptualisation et d'illustration
empirique en deux phases.
Dans un premier temps, il s'agit d'un travail purement
documentaire qui consiste à consulter non seulement les
différents plans quinquennaux de développement, mais aussi les
différents rapports annuels produits par l'ISTEEBU ainsi que ceux
produits par les Organismes internationaux préoccupés par les
situations de chômage dans le monde et dans les PVD (BIT, BM).
Ce qui est recherché à travers ce parcours
documentaire, c'est la découverte d'une quelconque relation
déjà établie entre l'existence ou la multiplication des
secteurs d'activités informelles d'un côté, et des
contextes avérés de résorption de chômage,
d'accroissement de revenus ou tout simplement de lutte contre la
pauvreté, de l'autre côté (H1). Ce qui est également
recherché, c'est la tendance générale du secteur informel,
d'ici comme d'ailleurs, de subsister ou à perdurer à travers le
temps, malgré les multiples tentatives tantôt de
récupération, tantôt d'éviction par le secteur
structuré à haute intensité du facteur
« capital » (H2).
Pour y arriver, une relecture synthétique des
études cas (espace) sur le secteur informel dans certains PVD d'une
part, et une lecture de longue période (temps) du contenu des plans de
développement socio-économique du Burundi d'autre part,
s'avèrent nécessaires. A toutes fins utiles, rappelons que les
premiers plans quinquennaux datent du milieu des années 70,
période durant laquelle l'on assiste à une impulsion de la
machine économique selon les schémas keynésiens.
IV.1.2. Collecte des informations de terrain
Dans un deuxième temps, notre démarche vise
à obtenir des informations de « première
main » à partir d'un matériau concret :
l'état actuel du secteur informel dans certaines communes de la mairie
de Bujumbura. Les observations sont particulièrement portées sur
certaines unités informelles opérationnelles entre
Décembre 2009 et Mars 2010. Notre travail consiste ainsi à
confronter H1 et H2 aux observations concrètes du terrain
indiqué.
Deux arguments principaux militent en faveur du choix de cette
partie du terrain. Primo, c'est dans la ville-capitale où se
produisent les changements, après le passage des moments de crise, dans
le sens d'une demande de réinsertion sociale, socioprofessionnelle.
Secundo, en tant qu'habitants des quartiers urbains, nous estimons
avoir davantage d'accès facile à nos interlocuteurs potentiels,
ne serait-ce que par la maîtrise de la langue de communication. Bref, le
terrain est relativement propice à notre étude, même si du
reste, il est difficile voire impossible de le contenir entièrement.
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