Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé d'analyser et
d'étudier les particularités réelles du marché du
travail dans les Pays en voie de développement d'abord et celui du
Burundi en particulier. Même si on constate actuellement des
hétérogénéités suivant les différents
pays, il existe néanmoins de grandes similitudes concernant les
caractéristiques de ces marchés. Le secteur informel constitue le
mode d'insertion privilégié sur le marché du travail
compte tenu du blocage de recrutement de la fonction publique et d'une offre de
travail insuffisante de la part du marché du travail des firmes
privées.
Conséquemment, de nombreux demandeurs d'emploi sont
contraints d'exercer diverses activités, même dans
l'illégalité, pour se procurer un revenu afin de survivre en
opérant à travers divers réseaux sociaux. En quelque
sorte, le secteur informel apporte aux pauvres et aux marginalisés un
moyen de survivre, faute d'aides publiques telle que l'assurance chômage
puisque l'État est incapable de remplir adéquatement son
rôle en répondant aux besoins de sa population.
Le travail salarié qui était tout l'espoir et la
raison de vivre de la population active s'est substitué à la
culture de la "débrouillardise", de la survie. La population
concernée recourt à d'autres moyens de subsistance pour pouvoir
assurer une meilleure destinée à leur famille et lutter contre la
pauvreté. Les unités informelles constituent un réservoir
potentiel des petits entrepreneurs susceptibles de fonder un modèle de
développement autocentré du pays.
Après l'expansion et l'évolution du SI, dans le
4eme chapitre nous allons décrire le SI, sa vraie place et
son vrai rôle dans la vie socio-économique des gens oeuvrant dans
ce secteur, sa manifestation et son fonctionnement dans la
mairie de Bujumbura.
CHAPITRE IV. DEMARCHE EMPIRIQUE
Introduction
La démarche empirique fait pratiquement appel aux
méthodes de collecte et d'analyse des données en vue de soumettre
les hypothèses de travail à l'épreuve des faits. Deux
approches méthodologiques sont possibles : la méthode
hypothético-déductive et la méthode
hypothético-inductive. Alors que la deuxième procède par
induction ; c'est-à-dire une
généralisation/théorisation à partir des cas ou des
faits préalablement observés sur terrain, la première part
des questionnements théoriques, assortis d'une ou plusieurs
hypothèses, pour arriver à la vérification de celles-ci au
moyen des données concrètes de terrain. Nous avons opté
pour cette dernière.
Dans le cas d'espèce, deux hypothèses sont
respectivement avancées, quitte à les confronter aux
réalités du terrain en ce qui concerne les mécanismes de
fonctionnement, les stratégies de développement, ou à
défaut, de survie du secteur informel.
- Le secteur informel fonctionne comme un secteur d`absorption
de la main d'oeuvre et contribue au supplément de revenu ;
- La pérennité tient au fait que les
activités non structurées font partie des réalités
de la vie quotidienne.
Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, notre
premier pas consiste en élucidation des concepts clés et en leur
traduction sous forme d'indicateurs mésurables, au mieux pertinents. La
deuxième étape consiste en la délimitation
spatio-temporelle du champ d'observation ainsi qu'au choix conséquent
des unités d'observation. Troisièmement, la démarche
empirique nous oblige à recourir aux différents instruments de
collecte de données, ainsi bien quantitatives que qualitatives. En
dernière instance, la collecte et le dépouillement des
réponses devraient nous conduire à l'analyse ou au traitement des
données ainsi recueillies ainsi qu'à leur interprétation;
en veillant chaque fois à mettre en évidence les
difficultés rencontrées lors des différentes
étapes.
IV.1.
Délimitation spatio-temporelles du champ d'observation
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