Conclusion
Le diagnostic ainsi posé nous permet de comprendre
comment la CBC s'organise pour traquer les risques opérationnels. Quelle
appréciation pouvons nous faire de ce dispositif ?
Chapitre 4 : Evaluation critique du
système de contrôle interne de la C.B.C et suggestions
L'objet de ce quatrième chapitre est de faire une
appréciation critique du dispositif de contrôle interne de la CBC
en tant que filtre des risques opérationnels. Au préalable, il
convient de présenter les principes d'évaluation.
I- Principes d'évaluation du contrôle
interne
L'identification du risque est primordiale pour
développer un contrôle et un suivi viable du risque
opérationnel. Pour pouvoir mettre en place un système viable de
gestion du risque opérationnel, il est tout d'abord nécessaire,
d'identifier les facteurs du risque opérationnel que se soit des
facteurs internes ( la structure de la banque, nature de ses activités,
la qualité de ses ressources humaines, les modifications de
l'organisation et le taux de rotation du personnel) ou externes (comme les
évolutions du secteur bancaire et les progrès technologiques) et
qui pourraient empêcher la banque d'atteindre ses objectifs.
1. Outils d'identification du risque
opérationnel :
Le comité de Bâle II a proposé des outils
que la banque peut utiliser afin d'identifier et évaluer le risque
opérationnel.
a) Cartographie des risques
La cartographie des risques permet de définir de
manière approfondie les facteurs qui déclenchent la survenance du
risque ainsi que les facteurs qui déterminent l'envergure du dommage.
Cet exercice passe par les phases suivantes :
1) Décomposer en activités chaque processus
supportant des risques opérationnels : 2) Pour chaque
activité, recenser les risques associés ;
3) Pour chaque risque, coter les pertes et leur
probabilité d'occurrence :
Pour chaque événement, le risque est
évalué en terme de :
ü Probabilité d'occurrence :
c'est la détermination de fréquence d'événements
générateurs de pertes opérationnelles, la fréquence
peut être modélisé grâce a un modèle statique
(distribution de poison).
ü Perte encourue en cas de
réalisation : c'est l'impact de la perte qui s'est
produite c'est la dimension de sévérité de la perte.
4) Elaborer la matrice les risques sur les axes
fréquence et préjudice
5)
Déterminer « visuellement », à partir de
matrice, les risques significatifs (C'est à dire ceux que l'on
décide de recueillir dans l'outil de collecte).
b) Les indicateurs de
risque :
La cartographie représente un support de base pour la
mise en place des indicateurs de risque, de types statistiques
et souvent financier. Ils fournissent un aperçu de la position de la
banque relativement au risque et sont revus périodiquement. Chaque
activité disposera de son propre ensemble d'indicateur,
spécifique à la nature des taches effectuées, au mode
d'organisation des fonctions, au niveau d'automatisation des opérations,
au niveau des flux financiers impliqués ou de la législation en
vigueurs.
En effet, il n'existe pas de liste standard d'indicateurs de
risque et de performances pour l'ensemble des institutions bancaires. On peut
citer les indicateurs de risque suivants :
c) évaluation du risque
La banque évalue ses opérations et
activités à l'égard de vulnérabilités
potentielles en termes de risque opérationnel. La cartographie des
risques est une nécessitée pour réussir le
mécanisme de l'autoévaluation. Ce processus est mené en
interne et comporte souvent des check listes afin d'identifier les forces et
les faiblesses de l'environnement du risque opérationnel.
L'autoévaluation représente un outil de maitrise du risque qui
favorise sa couverture.
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